Blog d'humeurs,
blog de textes personnels,
de recettes de cuisine ou de coups de gueule,
blog d'interrogations, de questions,
sur l'actualité ou la vie en général...
On pourrait le qualifier de "fourre-tout",
je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

mardi 10 décembre 2013

Merci François !

Bon sang, vont-ils se dire, mais de quel François peut-elle bien parler, là ???

De lui peut-être ?

Source


Ah oui, lui, je pourrais lui dire merci. Merci pour ce que vous êtes, Pape François ! Merci parce que vous osez dire ce qui est vrai. Parce que vous dites que le Diable agit en ce monde.

Mais non, ce n'était pas vraiment à lui que je pensais...

Lui, alors ?

Source

Bingo !
Et pourquoi le remercier, alors que tout ce qu'il fait depuis qu'il est au pouvoir m'horripile (je ne m'en suis jamais cachée ici, alors autant ne pas laisser de suspense : je n'ai pas du tout changé d'avis sur la question !) ???

Merci, Monsieur le Président, parce que depuis que vous êtes au pouvoir, j'ai appris à dire ce que je pense. Merci aussi, parce que maintenant, je sais pourquoi ce qui est important pour moi l'est réellement. Merci, parce que j'ai arrêté de voir les choses avec mes yeux trop "relativistes", pour lesquels tout se valait, dans la mesure où le respect et la tolérance étaient au rendez-vous.
J'ai avancé depuis. Un peu chaque jour, et je continue d'avancer.
Oui, parce que votre politique est un puits sans fond, un vrai tonneau des Danaïdes dans lequel j'ai la possibilité d'aller chercher d'innombrables sujets de réflexion, d'indignation souvent aussi. Votre politique me permet de m'interroger sur le monde, sur mes propres opinions, sur les valeurs que je défends et auxquels je tiens, sur celles que je veux transmettre à mes enfants. Lorsque vous avez été élu, j'ai eu un sentiment un peu étrange, à la fois déçue de vous voir arriver le premier, et en même temps presque contente de voir ce que vous alliez bien pouvoir faire une fois aux commandes. Je me disais que votre adversaire n'avait pas vraiment fait avancer les choses, alors que vous, peut-être, contre toute attente, vous pourriez faire ce petit pas.
Eh bien non ! C'est marrant, mais vous n'avez pas fait ce petit pas. Vous en avez fait de géants, bien plus grands que ce que je m'étais imaginé. Vous êtes allé bien plus loin que ce que je pensais. Et en un temps record, vous avez réussi ce que d'autres n'ont pas pu faire en 5 ans de mandat. Oui, vraiment, vous êtes très fort.

Là où vous êtes vraiment très, très fort, c'est que vous m'avez - et pas que moi, d'ailleurs - obligée à regarder les choses, les événements, la vie, avec une acuité dont je ne me sentais pas capable avant vous. Vous m'avez obligée à regarder ce pays et cette société dans laquelle nous vivons et à enfin affirmer ce en quoi je crois. 
Alors merci, parce que votre mandat me fait grandir.

Je ne suis pas sûre du tout qu'il fait grandir tout le monde, qu'il fait grandir notre pays. Je pense au contraire que votre mandat provoque la division, la haine, le racisme, qu'il réveille des sentiments honteux et misérables. Et ça, ce n'est pas du tout à votre honneur.
Mais j'ai remarqué, pour ma part, que votre mandat me fait du bien en ce sens qu'il m'oblige à me réveiller et à faire le tri, à prendre parti. 
Dans la Bible, quelque part, Jésus dit : "Qui n'est pas avec moi est contre moi".
Ben moi, j'ai choisi mon camp. Je suis avec Lui. Ne vous en déplaise.

Alors en fait, si je veux vraiment être honnête, ce n'est pas vous, François Hollande que je dois remercier. C'est Dieu. Si.

Merci, Seigneur, d'avoir permis l'arrivée au pouvoir de notre Président de la République actuel. Merci, parce que les dégâts qu'il fait dans notre pays obligent les gens à se positionner, à prendre parti et à réfléchir aux conséquences de ces politiques "égalitaristes", bien pensantes et politiquement correctes. Merci, parce que ma conscience se réveille à cause de lui et que, du coup, je me rapproche de Toi, je T'écoute davantage et j'essaie de Te suivre. Merci, parce que j'ai enfin compris ce que c'était qu'être tiède dans la foi. Merci, parce que, tiède, j'essaie de ne plus l'être (je ne veux pas être vomie par mon Bien-Aimé Jésus-Christ, ça non !!!). Merci, parce que l'état de mon pays est tel que je me rends compte maintenant que les hommes ne peuvent plus rien faire et qu'il n'y a plus que Toi, mon Père et mon Sauveur, qui peut aider ce pays par nos mains. En fait, je n'ai jamais autant avancé dans la foi que cette année. Alors, merci, Seigneur, de m'enseigner de la sorte, de me faire grandir dans la Foi ! Je te confie aussi nos dirigeants. Envoie ton Esprit Saint sur eux, ils en ont tellement besoin, même s'ils ne le savent pas !

samedi 28 septembre 2013

Travailler plus... ?

Depuis deux jours, on entend une vraie polémique sur les réseaux sociaux, dans la presse, à propos du travail dominical.
Il y a quelques années, l'idée même de travailler le dimanche provoquait un tollé du côté du consommateur et du salarié lambda. Toucher au repos dominical était un sacrilège, sauf pour les directeurs de magasins qui voyaient là le moyen de capter encore plus la clientèle susceptible de dépenser encore plus d'argent chez eux. Du coup, payer les salariés deux fois plus cher était malgré tout rentabilisé par le chiffre d'affaires record qu'ils pouvaient faire ces jours-là.
De fait, depuis de nombreuses années maintenant, les magasins ont obtenu l'autorisation d'ouvrir plusieurs dimanches dans l'année (je crois qu'il s'agit de 5 dimanches, donc 3 avant les fêtes de fin d'année).
Le travail du dimanche reste basé sur le volontariat : les salariés qui le souhaitent peuvent travailler ce jour-là, moyennant un salaire horaire plus élevé.

Aujourd'hui, la polémique autour du dimanche a pris un tour complètement inverse. Ce que l'on voit actuellement sur les réseaux sociaux, c'est "pourquoi ces salariés n'auraient-ils pas le droit de travailler s'ils le souhaitent ?"
Ah ben oui, c'est vrai, ça ! Pour ceux qui ont du boulot, travailler plus pour gagner plus, par les temps qui courent, c'est quand même vachement bien ! Et le gouvernement voudrait les en empêcher ??? Complot !

Blague à part, je me pose quand même un certain nombre de questions.
Imaginons que la règle, qui est actuellement : 5 jours de travail par semaine, 2 jours de congé hebdomadaire dont le dimanche, deviennent simplement : 5 jours de travail par semaine. Que se passerait-il ?
Si les chefs d'entreprise, dirigeants de magasins et autres répartissent leur personnel sur 7 jours au lieu de 6 actuellement, les salariés vont-ils travailler plus pour autant ? Non, normalement, puisqu'il n'est pas dit là-dedans que le nombre de jours de congé hebdomadaire va changer pour autant. Donc ouf, on ne travaillera pas plus, on travaillera juste autrement.
La question que je me pose est la suivante : au bout de combien de temps le travail du dimanche deviendra-t-il aussi banal que le travail du samedi ou celui du lundi ou des autres jours de la semaine ? Donc, au bout de combien de temps la paye du dimanche sera-t-elle la même que celle des autres jours de la semaine ? Il faut être logique : si le salaire du dimanche est actuellement plus important que celui des autres jours, c'est tout simplement parce qu'il n'est pas normal de travailler le dimanche, jour de repos par excellence. Donc, si un salarié travaille le dimanche aujourd'hui, il a droit à une compensation financière, le législateur ayant considéré que faire venir un salarié le dimanche pouvait occasionner pour lui une gêne, puisque c'est traditionnellement le jour consacré pour les réunions et fêtes de famille, pour les sorties et autres ballades en forêt ou au bord de la mer... bref, pour la détente, le loisir, et le "vivre ensemble", comme on dit aujourd'hui (c'est très politiquement correct, ça, le "vivre ensemble").
Mais si, demain, le travail dominical se généralise, qu'est-ce qui va encore justifier la différence de salaire entre le dimanche et les autres jours ? Parce qu'il ne faut pas rêver : les entreprises, notamment industrielles et commerciales, travaillent pour gagner de l'argent. Or il y a un moyen assez simple de gagner de l'argent, il faut en dépenser moins. On parie combien qu'au bout de quelques temps, le dimanche travaillé s'étant généralisé, plus rien ne justifiera la différence de salaire entre ce jour-là et les autres ? En fonction de la virulence des syndicats, cela prendra sans doute plus ou moins de temps, c'est vrai. Mais un jour viendra où le dimanche travaillé sera tellement banalisé qu'il aura exactement le même statut que les autres jours. Et donc qu'il sera payé autant que les autres jours, ni plus, ni moins.
Et au passage, les salariés auront perdu un droit fondamental, mais totalement improductif financièrement parlant : celui de passer un peu de temps avec leur famille, leurs enfants.

Ben vous savez quoi ? Il y a d'autres raisons pour lesquelles je ne suis pas d'accord avec le travail dominical. Mais rien que celle-là me suffit.

mercredi 25 septembre 2013

Liberté chérie...

Dans la série "enfonçage de portes ouvertes", après "un bébé, ça naît d'un homme et d'une femme", voici "ma liberté commence là où s'arrête celle des autres" (et réciproquement d'ailleurs). La question de la liberté, de ma liberté, de celle des autres, de mes enfants... en quoi suis-je libre ? Dans la société d'aujourd'hui, qu'est-ce qui me rend libre ? La devise nationale, qui place la Liberté en premier lieu, a-t-elle encore un sens pour moi ? Et, finalement, c'est quoi, "être libre" ?

Quand nous accompagnions des couples dans leur préparation au mariage, nous les interrogions en particulier sur la liberté, qui est l'un des quatre piliers du mariage, donc l'un des aspects fondamentaux du sacrement tel qu'il est proposé par l'Eglise. C'est en réfléchissant à ce pilier que j'ai commencé à me poser de sérieuses questions sur ce qu'est la Liberté, en général. Par exemple, si je vis avec mon fiancé avant de me marier avec lui et que nous avons un compte bancaire commun, un appartement en commun ou que nous nous sommes lancés dans la construction de notre maison ou l'achat de notre appartement, si nous avons un bébé né "hors mariage", même si nous nous marions par la suite, suis-je encore libre de me marier ou non avec cet homme ? Ai-je encore la possibilité, la liberté, quelques jours avant le mariage ou au moment même du mariage, de dire : "Non, finalement, je me suis trompée, je ne veux plus me marier avec toi" ? Si j'ai déjà tout donné, en particulier mon intimité, ce qui fait mon essence, à cet homme, suis-je encore libre de refuser de partager ma vie avec lui, "jusqu'à ce que la mort nous sépare" ?

L'Evangile dit "La Vérité vous rendra libres"... Certes. Mais c'est quoi, la vérité ? Est-ce un absolu ? Est-ce "ma" vérité, celle qui est conforme à ma foi, forcément différente de celles des autres, conformes à leur foi ou à leur philosophie de vie ? Si c'est ça, alors il ne s'agit pas de La Vérité, forcément unique, mais d'Une vérité parmi d'autres, forcément relatives. J'ai ainsi mieux compris ce qu'on appelle le relativisme et qu'on pourrait rapidement résumer par "toutes les opinions se valent" (du moment qu'elles respectent les autres, ai-je toujours eu envie de rajouter).
Mais dans le même temps, une autre parole de l'Evangile m'a interpellée : "Je vomirai les tièdes". Aïe. Être vomie par le Christ, que j'aime bien pauvrement, mais que j'aime quand même, ça ne fait pas vraiment partie de mes plans de carrière ou d'avenir, il me faut bien l'avouer. Vomir, c'est rejeter ce qu'on a ingurgité, être malade avec au point de devoir l'expulser contre son gré. Rien de bien réjouissant, donc.
Et si j'étais, moi aussi, une "tiède" ?

Alors, "La" Vérité, c'est forcément en-dehors de moi. Je ne peux pas m'adjuger cette vérité, sinon ce serait faire preuve d'un orgueil démesuré : en quoi ce que moi, je pense, c'est mieux que ce que pensent les voisins ? Cette vérité, sensée me rendre libre, ne m'appartient donc pas. Elle n'est pas mienne, mais je peux y souscrire, y adhérer, avec à l'esprit la certitude que jamais je ne pourrai la comprendre parfaitement, cette vérité, puisqu'elle m'est en quelque sorte étrangère.

Il y a douze ans, lors de mon mariage, le jour même de mon mariage, j'ai ressenti cette fameuse liberté. Grâce du sacrement, grâce de la foi, de la présence de Dieu à nos côtés ce jour-là ? Sans doute un peu de tout cela à la fois. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie bien, sereine, heureuse, n'ayant de comptes à rendre à personne ici-bas, consciente de la chance que j'avais de me marier avec lui. J'ai en même temps eu pleinement conscience aussi des responsabilités qui découlaient de mon nouvel état de vie. J'ai mis des années à commencer à les assumer, mais ça, c'est une autre histoire.
Comment, dès lors, expliquer ce sentiment de liberté pleine et entière, alors même que j'avais, par le mariage, bien plus de responsabilités que je n'en avais lorsque j'étais célibataire ? 
C'est très paradoxal... Le mariage est classiquement décrit comme le moment où on "se passe la corde au cou", où l'on est "lié" à l'autre, et c'est plutôt vrai, d'une certaine manière (pas pour la corde, mais pour le lien). En effet, quand je me suis mariée, j'ai promis à mon mari de lui être fidèle, donc me suis liée à lui pour toute ma vie (dans le sens où je ne peux pas me lier, avoir une liaison, avec un autre homme sinon je manque à ma parole et je détruis mon mariage, ni plus, ni moins).
Mais j'ai aussi expérimenté, exactement au même moment, cette magnifique liberté qui m'a habitée depuis le jour du mariage et ne m'a plus quittée ensuite. Paradoxe, quand tu nous tiens...

La liberté, donc, c'est sûrement autre chose que de ne pas pouvoir aller voir ailleurs si j'en ai envie. Sûrement, c'est aussi autre chose que de devoir tenir compte de la présence de mon mari, puis des enfants, pour planifier mes vacances, mes loisirs ou mes sorties, ou même mes horaires de travail si j'ai la possibilité d'en décider. 

En fait, plus j'avance et plus je me dis que la liberté n'a rien à voir, ou si peu, avec ce qu'on appelle communément "être libre", c'est-à-dire pouvoir faire ce qu'on veut, quand on veut, avec qui on veut et tant que l'on veut et/ou pouvoir avoir ce qu'on désire.
Alors, c'est quoi, cette fameuse liberté ?
J'avance peu à peu sur la question.

Je n'ai toujours pas de réponse, sauf celle-ci : tout ce que je vis en ce moment, tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent, depuis mon mariage en particulier, m'amène à me dire que, finalement, la Vérité, c'est ce que me dit Dieu à travers la Bible et à travers l’Évangile en particulier. D'ailleurs, le Christ lui-même, dans l’Évangile, dit : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". Si le Christ est la Vérité, alors c'est le Christ qui me rend libre. Tout simplement.
Dit comme ça, c'est tout de suite plus simple, pour moi. Si le Christ me rend libre, alors oui, je peux témoigner. Je peux parler. Je peux oser. Si le Christ me rend libre, alors je n'ai pas à craindre les persécutions, les railleries, les moqueries à cause de mes opinions, de ma foi. Je suis donc libre de vivre cette foi au grand jour, sans crainte.
Certains ont vécu cela jusqu'au bout. Jusqu'au martyre. Je ne suis pas une kamikaze. Je ne souhaite pas devenir martyre au nom de ma foi. Juste avoir le courage et la ténacité pour en vivre au quotidien et la transmettre à mes enfants pour qu'à leur tour, ils puissent être libres dans cette société.

mardi 24 septembre 2013

Transmission...

Je viens de lire une partie de cet article, daté du mois de décembre 2012, et je m'arrête en plein milieu à cause d'une réflexion sur un point qui me semble crucial, au regard de ce qui se passe dans notre société depuis quelques mois : celui de la transmission.

De quoi parle-t-on ici ? Du "mariage" pour tous (oui, encore). Mais ça pourrait être autre chose : le divorce, l'avortement, l'euthanasie, la recherche sur l'embryon, peu importe. Une question de société comme une autre.
Ce qui m'interpelle, c'est ceci : cette femme qui "dénonce" le gouvernement est une élue, PS, qui visiblement fait appel à sa conscience, à sa morale personnelle, pour dire que si, un débat à propos de cette question, ce serait quand même important, parce que tous les Français ne pensent pas la même chose :

Je me réjouis de voir l’examen du texte à l’Assemblée nationale repoussé à la fin du mois de janvier. Cela permettra d’élargir les auditions, c’est une très bonne chose. Mais sera-ce suffisant au regard de la diversité des opinions et de l’ampleur de la réflexion qui touche à la sociologie, à l’éthique, au droit, à la spiritualité de chacun ? Notre pays doit pouvoir se donner le temps du débat et d’une décision qui, à défaut d’unanimité, ou de majorité massive, parviendrait à rallier un maximum d’adhésion, et a minima, de compréhension. 
Qu'est-ce qui peut bien faire parler cette femme ? Le socle de valeurs qui font son "moteur" interne, vraisemblablement. On peut l'appeler autrement : sa morale personnelle, ses valeurs, sa "foi", même si ce n'est pas en Dieu, ses croyances, son éducation, etc.
Et vous voyez où je veux en venir ?
Non ?

Bon, alors voilà : Imaginons la France et le monde dans, disons, 20 ans. La loi Taubira est passée. Les enfants sont conçus artificiellement par PMA et GPA, ils vivent, pour certains, dans des familles "homoparentales", les mêmes et d'autres sont ballotés d'une couple à l'autre (parce que l'instabilité des couples, c'est bien connu, c'est bien plus encore pour les couples hétérosexuels que pour les couples homosexuels), ils s'interrogent tous et toutes sur le fait d'être un garçon ou une fille, bref, c'est la confusion. Les psys sont devenus le contingent professionnel le plus important numériquement. C'est qu'il y a du travail pour redonner goût à la vie à tous ces jeunes qui veulent en finir avec la leur...

Alors je me demande : Et si, tout ça, c'était le résultat d'un "trouble de la transmission", comme il existe des "troubles de l'apprentissage" ? Parce que quand j'observe ce qui se passe, je me dis qu'un certain nombre de problèmes viennent ou semblent venir d'un déficit d'éducation, de transmission.
Si on reprend un peu ce qui s'est passé, en mai 1968, en particulier, il y a eu une rupture dans la transmission. "Il est interdit d'interdire", "Jouir sans entraves", "Sous les pavés, la plage", etc. étaient parmi les slogans les plus connus. Derrière, il y a la volonté pour certains de mettre au panier tout ce qui a fait la vie des plus âgés. Exit la foi, exit la morale, exit aussi la chasteté, le respect de l'autre. Ca a donné lieu, un peu plus tard, aux débats sur l'avortement qui ont ont accouché de la loi Veil en 1975 ("Un enfant quand je veux, si je veux", ou encore "mon corps m'appartient"). Puis du PACS et, maintenant, du "mariage" gay.
Finalement, qu'est-ce que c'est que tout cela, qu'y a-t-il derrière, à part un énorme égoïsme ?
Le règne de l'individualisme. On pourrait presque traduire ça par "Ma liberté, c'est de faire ce que je veux, quand je veux, et quelles qu'en soient les conséquences".
A l'école, on apprenait, quand j'étais petite, que "ma liberté s'arrête là où commence celle des autres". Une façon un peu plus policée pour dire, finalement, la même chose : "ma liberté, c'est de faire ce que je veux quand je veux, et je vais jusqu'où je peux aller sans trop déranger le voisin".
J'ai l'impression, de plus en plus, ces derniers temps, que ce qui a été transmis depuis 40 ans, c'est ça : le culte de l'individualisme forcené.
Comment s'étonner, dès lors, que cela donne, 40 ans après, des adultes qui réclament le droit de se marier "comme les autres", mais aussi celui d'avoir un enfant "comme les autres" ? Bien sûr, qu'il y a un droit "à" l'enfant ! Forcément ! Puisque ce fameux "un enfant si je veux, quand je veux" est inscrit dans nos gênes et dans la loi depuis 1975 ! Par un effet miroir, on en arrive à "un enfant à tout prix, même si je ne peux pas, et il est du devoir de l'Etat de pallier mes impossibilités dans ce domaine".

Mon mari et moi sommes donc des dinosaures.
Des dinosaures, parce que nos parents à tous deux ont échappé à la déconstruction morale de mai 1968. Ils font partie de ceux qui se sont retrouvés sur les barricades mais les ont regardées d'un oeil critique ou étaient encore un peu jeunes pour y être et ont vu tout ça de loin. Elevés dans des familles catholiques, ils avaient encore des parents pour leur transmettre les valeurs chrétiennes et étaient assez âgés et bien entourés pour les avoir faites leurs, ces valeurs.
Et ce sont ces valeurs qu'ils ont transmises à leurs enfants, malgré le discours ambiant totalement contraire.
Du coup, ces valeurs sont devenues aussi les nôtres, à mon mari et moi.
Mais plus que ça, nous en vivons et les transmettons aussi à nos enfants.

Alors je me pose une question (en fait, non, je m'en pose plein, mais je ne vais pas toutes les énumérer ici, ce serait trop long) : ces valeurs qui sont les nôtres et qui sont aujourd'hui ultra-minoritaires dans notre beau pays, que vont donc en faire nos enfants ? Vont-ils être assez forts pour en vivre à leur tour ? Pour les faire vivre et les transmettre à leur tour, envers et contre tout, envers et contre la société actuelle, puisque la société actuelle prône l'inverse de ce que nous défendons (comme, par exemple, le respect de la vie et son caractère sacré, le respect de l'autre, de l'autorité, du bien commun et du bien d'autrui... mais, plus encore, la foi en Dieu et en Christ) ?

La transmission, c'est le fondement de l'éducation. Ce que je suis, ce que je vis, je le transmets, consciemment ou non, à mes enfants qui apprennent d'abord par l'imitation.
Alors une autre question : avec des jeunes parents qui n'ont rien reçu de leurs propres parents depuis 40 ans, qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer pour leurs enfants ? Que vont-ils leur transmettre, eux qui n'ont eux-mêmes rien reçu ? Que peut-on offrir à ses enfants quand on est soi-même dans une extrême pauvreté ?
On parle beaucoup de "valeurs morales", de "morale laïque"... mais quel est le fondement de ces "valeurs", de cette "morale", si ce n'est la foi en Dieu qui a conduit les générations précédentes ?
Ma génération est en grande partie celle qui n'a rien reçu et n'a rien à transmettre. Leurs enfants ne vont donc pas recevoir grand-chose... Voire rien du tout, si ce n'est de la poudre aux yeux ("le dernier iPhone, c'est essentiel : sans lui, je meurs !!!"). Parce que qu'y a-t-il de mieux pour endormir les consciences que d'occuper les esprits avec des trucs technologiques futiles dont on n'a pas besoin mais dont on est sûr et certain qu'ils sont essentiels à notre bonheur ? C'est le suicide collectif de notre société, programmé pour dans très peu de temps maintenant.

Et pourtant, il y a les Veilleurs.
Ils ont entre 20 et 30 ans. Ont grandi vraisemblablement, comme moi, dans des familles protégées. Ils se lèvent et veillent notre société, tels ces personnes qui veillent le malade et le mourant dans leurs lits d'hôpitaux. Ils veillent sur notre société, ils s'éveillent, éveillent les consciences. Ils ont choisi la culture comme arme politique. Certains, même s'ils ne le disent pas, sont animés par la foi.
Ultra-minoritaires eux aussi, ils n'en sont pas moins une lame de fond, une vague immense, un contre-pouvoir incroyable.
Avec eux, l'espérance peut renaître.

Le thème de la veillée de ce soir à Sélestat ?
La liberté.

vendredi 13 septembre 2013

Sur le front de la GPA

Sur la question de la GPA, l'information est également tombée aujourd'hui :


Par deux arrêts rendus ce jour 13 septembre 2013, la Cour de cassation confirme sa jurisprudence sur l'illégalité de la gestation pour autrui (GPA) et précise que la transcription à l'état civil français d'un enfant né par GPA à l'étranger constituerait une fraude à la loi.
(lu sur Facebook. Merci Facebook d'apporter aussi, de temps en temps, de bonnes nouvelles !)

Les conséquences se font déjà sentir :

Yannick Moreau, député de Vendée littorale demande l'abrogation de la circulaire Taubira !
Y aurait-il encore un peu de bon sens dans notre beau pays des "droits de l'homme" ???
En tout cas, ça redonne quand même le sourire, des nouvelles comme celle-là !

Enfance massacrée

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment. Suis-je particulièrement sensible à cette question ? Peut-être à cause de la naissance récente de ma fille Louise-Marie ? Je l'ignore. Mais il est des choses qui me rendent malade, au point de devoir le dire, le crier, pour que le monde sache (même si, je ne me fais pas d'illusions, ce n'est pas par ce petit blog confidentiel que "le monde" apprendra ce qui se passe).
Bref, il y a des choses qui me rendent malade, donc. Et un certain nombre, qui plus est.

La première, c'est cette histoire d'enfants adoptés vendus ou échangés sur Internet, via Facebook ou Yahoo. C'est , sur Facebook et Le Monde que j'en ai entendu parler pas plus tard qu'hier.
Donc, aujourd'hui, un enfant s'échange ou se "transmet", se donne à un autre couple (ou, pire, se vend ?). Et pour quelle raison ? Mais simplement parce que les parents adoptifs en ont marre des caprices de l'enfant qu'ils ont adopté quelques temps auparavant. Ou bien parce qu'ils partent en vacances, peut-être ? Comme les chiens qu'on abandonne au bord de l'autoroute ou les "vieux" qu'on met en maison de retraite pour la durée des vacances ?
Quand je vous disais, ici même, que le droit "à" l'enfant revenait à chosifier l'enfant, à en faire un bien de consommation... Et vous savez quoi ? Eh bien, pour protéger les chiens, il y a la SPA. Et cette SPA s'insurge, à juste titre, des abandons saisonniers des chiens et des chats. Alors je me pose la question : les services sociaux américains s'insurgent-ils, eux aussi, de ces échanges ou ventes d'enfants par Internet ? Je le suppose, au vu de l'article. Mais jusqu'à quand ?

Cela m'amène à un autre questionnement : la recherche sur l'embryon humain. J'ai appris mardi soir, lors d'une des veillées devant la mairie de Sélestat, que l'embryon humain est moins bien protégé que l'animal et l'embryon animal en particulier. La recherche sur les animaux est tellement encadrée qu'il est extrêmement difficile, en France, d'utiliser des animaux, surtout si ce sont des femelles porteuses de petits à naître, pour des recherches. Eh bien en France, désormais, la recherche sur les embryons humains est autorisée ! Comme ça, sans plus d'égard pour les "petits à naître" que sont ces embryons ! Et pourquoi ? Simplement parce que ces embryons ne sont plus "porteurs d'un projet parental". Donc, puisque les potentiels parents s'en fichent, alors on a le droit de les détruire, ces embryons ? Outre le fait que ces embryons, s'ils ne sont pas encore considérés comme des êtres humains par le droit, sont malgré tout des promesses d'êtres humains, je me demande quand même pour quelle obscure raison l'homme en arrive à protéger davantage les embryons animaux que ceux de sa propre race (oh ! pardon ! "race" est maintenant un gros mot... zut. Sauf que dans ce contexte, je ne sais pas trop par quoi le remplacer, tiens...). 
Alors on va me dire encore que "M'enfin, Amélie, tu es donc opposée à la recherche ? Le progrès se fait par la recherche, et la recherche a besoin des embryons humains pour trouver des remèdes contre certaines maladies !" etc., etc. Je connais le discours.
Non, je ne suis pas opposée à la recherche. Des cellules-souches, on en a besoin pour pas mal de projets de recherche, j'en suis bien consciente. Seulement, je sais aussi que des cellules-souches, on peut en trouver ailleurs que dans les embryons. Notamment dans le sang de cordon ombilical. Si. C'est-à-dire que, chaque jour, des milliers de cellules-souches sont jetées à la poubelle avec le sang du cordon et les autres déchets consécutifs aux naissances.
Alors je me pose la question : pourquoi la collecte de ce sang de cordon n'est-elle pas organisée à grande échelle, puisque l'on a tellement besoin de ces cellules-souches pour faire avancer la science et trouver des remèdes à certaines maladies ou malformations, que sais-je encore ?
Pourquoi faut-il absolument que ces cellules-souches proviennent absolument des embryons "surnuméraires" qui ne font plus l'objet d'un "projet parental" ? Pourquoi faut-il absolument détruire la vie au prétexte que l'on veut en sauver ?

En allant sur le site de l'INSERM pour faire une petite recherche, j'apprends que les cellules-souches adultes et celles issues du cordon ombilical sont déjà trop différenciées et que la variété des cellules obtenues par cet intermédiaire est trop restreinte. Soit.
Il reste donc les cellules IPS (voir l'article), pour lesquelles le chercheur japonais Shinya Yamanaka a obtenu le prix Nobel de médecine 2012. Ces cellules peuvent se différencier et se multiplier indéfiniment, donc peuvent devenir ce qu'on veut. Il est possible, à partir de cellules de la peau d'un adulte, par exemple, d'obtenir des cellules musculaires, ou bien des cellules de l'os, des cellules sexuelles... Et c'est bien là que se situe le problème. Si on peut reprogrammer une cellule de peau pour en faire un spermatozoïde, ou un ovule, qu'est-ce qui va empêcher, demain, deux hommes de concevoir un enfant 100% issu du couple, génétiquement parlant ? Qu'est-ce qui va empêcher un homme de reprogrammer ses cellules de peau en ovules et de les faire féconder par le sperme de son compagnon, puis de l'implanter dans l'utérus d'une femme payée pour ça (GPA) ou, pire, d'utiliser un "utérus artificiel" pour avoir un bébé ?
Un enfant 100% artificiel. Le rêve de l'humanité ? Je crois qu'il y a tant à dire sur ce sujet, tellement les questions que cela soulève sont énormes, que cela fera l'objet d'un prochain billet !
Bref, on n'est pas sortis...

Autre question posée en ce moment : la pédophilie, le mariage "pour tous"... Lu hier via Facebook toujours : Une petite fille de 8 ans mariée à un homme de 40 ans, au Yemen, meurt durant sa nuit de noces... Alors oui, c'est au Yemen. Mais au Yemen, le mariage n'est autorisé pour les filles qu'à partir de... 17 ans ! Comment une si jeune fille a-t-elle pu être mariée alors ? Si ce n'est parce que les hommes de ce monde font fi des lois ? Oui, nous sommes en France... Mais depuis l'adoption du mariage pour tous, certains réclament l'ouverture du droit au mariage pour les pédophiles ! Si ! Alors... l'avenir nous dira ce qu'il en est. En tout cas, cette petite n'est pas la seule à subir ces horreurs. Elle en est morte...

Et puis, encore et toujours, l'avortement. Je reviens sur ce sujet, une fois de plus, parce que l'avortement participe de cette violence faite à l'enfance, de ce massacre. 200.000 avortements par an en France. Un vrai génocide silencieux. Et pourquoi ? Parce que "ce n'est pas le moment" ? Parce que "l'enfant est peut-être porteur de la Trisomie 21" ? Parce que... Parce que quoi ? Parce que les adultes sont égoïstes, tout simplement. Parce qu'ils ne veulent pas voir leurs petites vies bien tranquilles, bien confortables, chamboulées par l'arrivée d'un bébé. Parce que c'est quand même bien plus important de maintenir son niveau de vie ("C'est la crise, ma bonne dame !") que de préserver la vie. Parce que prendre la pilule, c'est trop contraignant. Parce que, quand même, il ne faudrait pas qu'on ne puisse plus s'envoyer en l'air avec qui on veut, quand on veut, et que les conséquences de cette inconséquence ne soient plus prises en charge par la société, via la Sécurité Sociale, quand même ! Non mais !
Je suis caricaturale ? Brutale ? Oui. J'en ai marre du politiquement correct. J'en ai marre de marcher sur des œufs à chaque fois que je prends la parole ou que j'exprime mon opinion. Marre aussi d'avoir peur du qu'en-dira-t-on ? Marre en tout cas de voir l'égoïsme pur et dur roi, alors même que le principe de base de la vie en société, c'est bien de faire attention à l'autre... sans quoi la vie en société est tout simplement impossible...
Et parce que je crois vraiment que beaucoup se réfugient derrière des arguments qui leur donnent bonne conscience, sans voir que la réalité, c'est que la vie est massacrée.
Finalement, qu'est-ce que nous voulons, avec toutes ces lois qui tuent nos enfants, qui les empêchent de naître, qui les déstructurent, les démolissent ou les empêchent de se construire correctement ? Ça me fait penser à un suicide collectif dont on n'aurait même pas conscience.
Les enfants sont des êtres sans défense, sans aucune protection autre que celle des adultes. Si les adultes qui sont censés les protéger ne le font pas, qui va le faire ? Et qu'est-ce que ça veut dire, pour notre avenir, notre société ?
Le monde dans lequel nous vivons m'inquiète. Pas pour moi. Mon éducation est faite, bien ou mal, mais elle est faite. Ma conscience continue de se forger petit à petit, je distingue de mieux en mieux certaines choses visibles uniquement par ceux qui veulent bien les regarder en face. Non. Cela m'inquiète pour mes enfants. Et pour leurs enfants après eux. Dans quelle société vont-ils grandir ? Mon mari et moi aurons-nous assez de force et de patience pour leur montrer la différence entre le Bien et le Mal ? Serons-nous assez convaincants pour que nos enfants fassent leurs les principes de vie qui nous habitent et que nous croyons justes ? Pourront-ils encore les transmettre à leurs propres enfants ?
L'altruisme et l'amour auront-ils simplement encore un sens ?

Petite info de dernière minute, qui date d'aujourd'hui :
À propos de l'IVG, j'en parlais déjà ici. Et NVB va vite. Et elle n'est pas seule dans son délire. D'après cette information, il semble que la ministre des droits des femmes avance vite dans sa volonté de promouvoir l'avortement. Cela va même plus loin, puisqu'il existe un "délit d'entrave" qui concerne l'entrave à la pratique de l'IVG entre autres. Une sénatrice PS propose de l'étendre à l'information. Ce qui voudrait dire que toute information expliquant les méfaits de l'IVG, ou encore précisant qu'il existe d'autres solutions que l'IVG, deviendrait donc condamnable... L'IVG est un droit, certes. Depuis maintenant 38 ans. Que l'on soit d'accord ou pas, l'information sur l'IVG et ses conséquences est une nécessité. Demain, est-ce qu'il sera interdit à un médecin d'informer sa patiente des risques éventuels qu'elle court ? Est-ce qu'il sera encore possible pour un médecin ou un site internet de dire que l'avortement, ce n'est pas sans conséquences pour la femme, pour la jeune fille, et que certaines ne s'en remettent jamais ? Que certaines femmes passent le reste de leur vie à penser à cet enfant qui n'est pas né, et qui ne naîtra jamais ?

Finalement, je me dis que NVB est pour l'information, à partir du moment où cette information va dans le même sens qu'elle. NVB est pour la liberté d'expression, à partir du moment où les idées exprimées sont conformes à ses propres idées.
Pour moi, il s'agit ni plus ni moins d'une atteinte à la liberté de conscience. Il s'agit ici de terrorisme intellectuel. Quoi de mieux, en effet, pour promouvoir une idée que de rendre illégales les idées contraires ?
Je vous laisse sur ces quelques réflexions : mon bébé à moi me réclame ! :)

lundi 9 septembre 2013

Mars et Vénus ont des enfants

Martiens et Vénusiennes sont complémentaires. Différents, mais complémentaires. Différents, donc complémentaires, plutôt. C'est très important, le "donc". Parce que si deux Martiens se retrouvent ensemble, eh bien c'est très simple, ils ne peuvent pas avoir de bébés. Mais si deux Vénusiennes sont seules, ben elles ne peuvent pas en avoir non plus. C'est quand même marrant, de voir que pour se reproduire, il a fallu absolument qu'il y ait un Martien et une Vénusienne, sous peine de voir les deux populations de Martiens et de Vénusiennes s'éteindre ! Condamnés à s'entendre... C'est terrible, non ? Mais nous allons voir que des solutions existent !

Notre petite famille-témoin vient une fois de plus d'en faire l'expérience. Un petit BB4 est venu agrandir la famille il y a maintenant 3 mois, pour le plus grand bonheur des autres enfants et des parents aussi, bien entendu.
Alors on peut se demander si les rôles du Martien et de la Vénusienne sont interchangeables auprès du bébé... non ? Pourquoi ne le seraient-ils pas ?
Ben... parce que tout a été prévu, naturellement, pour que ce soit Vénus qui prenne soin du bébé durant les premiers mois. Tout comme c'est elle qui l'a porté pendant les 9 mois de la gestation. J'en connais qui sont jaloux et qui aimeraient bien, eux aussi, parce que sinon c'est injuste, porter le bébé. Pourquoi pas les Martiens ? Pourquoi il n'y en a que pour les Vénusiennes ?
Là, il faut voir au niveau anatomique.
Les Vénusiennes disposent de tout l'attirail pour porter le bébé durant la gestation et pour le nourrir après la naissance. Un utérus pour permettre au bébé de grandir et de se développer avant la naissance, des seins pour le nourrir après la naissance.
Le Martien, lui, il n'a rien de tout ça. Donc il ne peut pas porter un bébé autrement que dans ses bras (ce qui n'est déjà pas si mal et peut soulager Vénus quand elle a d'autres choses dans les bras, comme un autre de ses enfants, par exemple).
Le Martien, de son côté, a une force physique autrement plus importante que Vénus. Ce qui a de sacrés avantages quand même (pour lui, mais aussi pour Vénus qui, du coup, peut se reposer sur son homme pour, par exemple, déplacer des meubles, des charges lourdes, ou encore effectuer des travaux d'entretien dans leur nid commun...).
De son côté, Vénus a une résistance au mal et à la douleur bien plus importante que Mars. C'est d'ailleurs indispensable à la survie des deux. Si Mars est capable d'endurer des efforts physiques plus importants (courir plus vite, plus loin, porter des charges plus lourdes, par exemple), il est aussi plus rapidement terrassé par la fièvre ou les maladies diverses, il supporte moins la douleur. J'ai ainsi pu observer, par exemple, Vénus allant au travail avec 39° de fièvre, alors qu'avec la même chose, Mars, lui, ne pouvait plus bouger de son lit. Et c'était donc Vénus qui lui apportait son repas (quand il pouvait avaler quelque chose), allait chercher les médicaments, etc.

J'ai mieux compris pourquoi quand j'ai vu Vénus mettre au monde son quatrième enfant. Pour ce bébé, elle avait anticipé en se préparant psychologiquement à la gestion de la douleur de l'accouchement. Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais Mars m'a dit après qu'il avait beaucoup admiré sa femme. Sans aucune aide autre que ses encouragements à lui et ceux de la sage-femme, Vénus a supporté les douleurs de l'enfantement avec beaucoup de courage et de maîtrise d'elle-même. Elle a mis au monde sa petite fille de manière naturelle, sans analgésie... En fait, je ne suis pas loin de penser que si ce sont les femmes qui accouchent, c'est tout simplement parce que les hommes ne pourraient pas le faire, dans le sens où ils ne pourraient pas supporter une telle douleur pendant aussi longtemps. Parce qu'il faut du courage pour accepter ces douleurs de l'enfantement. Si ce "travail" était confié aux hommes, nul doute qu'il y a belle lurette qu'ils auraient renoncé à avoir des enfants et que l'espèce se serait éteinte.

Donc, ce sont les femmes qui accouchent. Mais les femmes sans leurs hommes ne peuvent pas non plus avoir d'enfants. Il est illusoire de penser qu'elles peuvent "faire un bébé toutes seules" comme l'a pourtant si bien chanté un certain Martien. Et même, c'est bien Mars qui décide (sans trop le savoir toutefois) si le bébé qui naîtra sera une petite Vénusienne ou un petit Martien. C'est d'ailleurs étonnant que ce soit justement Mars, et non pas Vénus, qui en décide (à son corps défendant d'ailleurs). Ce qui tendrait à prouver, soit dit en passant, que Mars et Vénus sont bien plus proches génétiquement parlant qu'on pourrait le supposer. De là à imaginer une histoire commune avant leurs colonisations respectives des planètes Mars et Vénus...

Des esprits intelligents ont décidé que ce serait quand même bien que les Martiens puissent prendre en charge son bébé dès la naissance, en lieu et place d'une mère absente (certaines ne survivent pas à la naissance de leur enfant, par exemple, et c'était très fréquent il y a encore un peu plus d'un demi-siècle). Pour permettre au papa de s'occuper de son bébé, on a depuis longtemps inventé le biberon. Il a l'avantage de permettre au bébé de se nourrir en dehors du sein de sa mère. Et de permettre, du coup, qu'une autre personne que la mère (et pas uniquement le père) puisse s'occuper de l'enfant. On a donc inventé les mères adoptives, les gouvernantes, les baby-sitters... et les pères ont pu eux aussi apprendre à connaître leurs bébés quand ils en avaient envie. Quelle liberté pour les mamans ! (et les papas, qui du coup, sont passés du statut de géniteurs au statut de père nourricier, ce qui peut être considéré comme un progrès, mais il y aurait un livre entier à écrire sur la notion de "progrès"...).

Encore plus fort, encore plus beau, au 20e siècle, on a aussi inventé les "mères porteuses". En gros, ce sont des Vénusiennes qui remplacent les Vénusiennes qui veulent des enfants mais qui ne peuvent pas en avoir parce qu'elles sont stériles, ou malades, ou pour toute autre raison plus ou moins avouable, et à qui des couples donnent de l'argent pour jouer le rôle de la Vénusienne-future maman. Son rôle d'ailleurs s'arrêtera le jour de la naissance. Elle remettra l'enfant au couple qui l'a payée pour le faire et tout le monde repartira, content. La Vénusienne-maman d'avoir un bébé qu'elle n'aurait pas pu avoir sans aide extérieure, et la Vénusienne-ventre parce qu'elle aura tout plein d'argent pour la dédommager des neuf mois qu'elle aura consacrés à la grossesse et à la naissance du bébé.
Encore plus fort que les mères-porteuses, les utérus artificiels. Là, il s'agit de se passer complètement du corps de la maman durant les neuf mois que dure normalement la gestation. Comme ça, plus de problème : pas de risque de maladie in utero qui serait causée par un manquement de la mère par exemple (dépendance foetale à l'alcool ou à la nicotine, risques liés à la naissance elle-même, fausse-couche...). Terminées aussi, les déformations du corps de la mère, ce ventre qui grossit, grossit... et qui se dégonfle à la naissance du bébé, laissant de vilaines marques telles les vergetures et autres peau flasque ou kilos impossibles à perdre (et donc, terminées les excuses des Vénusiennes pour expliquer leur prise de poids. Il leur faudra trouver autre chose, maintenant !). Et en plus, puisque, déjà, on sélectionnera l'oeuf qui donnera le bébé plus tard, on prendra garde à en sélectionner un qui soit exempt de maladies, de handicaps, et, tant qu'à faire, qui soit conforme aux souhaits des futurs parents : sexe, couleur des yeux et des cheveux, QI, taille, caractère... oui, c'est formidable, l'époque dans laquelle nous vivons. Mars et Vénus vont pouvoir avoir sans douleur et sans effort l'enfant de leurs rêves ! C'est pas beau, la vie ?

La famille-témoin que j'observe est donc une famille de dinosaures... Eux, ils font tout à l'ancienne ! Mais pourquoi s'embêtent-ils donc de la sorte ?

mardi 23 juillet 2013

Aux origines de Mars et de Vénus

C'est bien connu, les hommes viennent de Mars (ce sont donc des Martiens, faut-il le préciser ?) et les femmes de Vénus (donc, ce sont des... ? Vénusiennes ! Bravo !). Il y a l'original, les spin-offs et les produits dérivés. Mais au-delà de la série de livres à succès de John Gray, il s'agit là d'une réalité tangible et vérifiable : Martiens et Vénusiennes ont, un jour, décidé d'envahir et de peupler la Terre (j'en connais qui vont devoir remettre en cause la théorie de l'évolution suite à la lecture de ce brillant billet à valeur hautement scientifique). Ils y ont tellement bien réussi qu'il ne subsiste des Terriens originels que des spécimens simiesques, les autres ayant disparu face à la stratégie colonisatrice conjointe des Martiens et Vénusiennes. S'il fallait une preuve de la différence fondamentale qu'il y a entre les habitants natifs de la Terre et les colonisateurs d'origine extra-terrestre que nous sommes, il suffirait de réfléchir à la question : Pourquoi les êtres humains sont-ils les seuls êtres vivants sur cette planète qui ont atteint ce degré de réflexion et de conscience, au point d'être capables de faire le bien et le mal ? Au point d'avoir conscience du bien et du mal, et d'être capable de tuer pour le plaisir, et non pas uniquement pour survivre ou se nourrir ?

Les colonisateurs ont perdu la mémoire, depuis le temps qu'ils sont là, et sont désormais persuadés n'être qu'un seul et même peuple. Ils cherchent depuis des lustres à comprendre leur évolution sur cette Terre si joliment surnommée "Planète Bleue". Ils ont d'ailleurs bien compris qu'il y avait un "couac" dans la théorie de l'évolution, puisqu'il manque un spécimen entre les grands singes et ce que tous appellent aujourd'hui "les hommes". Il a même un nom, ce spécimen : le "chaînon manquant". Si on regarde les choses sous l'angle de l'invasion conjointe Martiens-Vénusiennes, pourtant, tout devient très simple : ce fameux "chaînon manquant" ne peut être que l'espèce humanoïde qui peuplait la Terre avant l'invasion et qui a été supplantée par les Martiens et Vénusiennes, au point de disparaître totalement de la surface de la Terre. Ce qui est étonnant, c'est que ce phénomène est parfaitement connu des scientifiques : lors de l'introduction d'une espèce originaire d'une autre région du globe dans un environnement similaire dont elle est naturellement absente, l'espèce importée supplante souvent les espèces locales, au point de les détruire et de prendre leur place. Il n'y a qu'à voir, pour s'en convaincre, la prolifération des lapins en Australie, des tortues de Californie ou des grenouilles américaines en Europe... C'est même valable pour les insectes ou algues ! Il est donc étonnant de voir que les "êtres humains" ont compris ce phénomène pour des espèces végétales ou animales et oublié que c'est exactement le même processus qui a présidé au peuplement de la Terre.

Pourquoi nous intéressons-nous ici à cette question, me direz-vous ? Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus ? Et alors ? Cela n'a effectivement que très peu d'importance aujourd'hui, puisque, finalement, nous sommes tous des Terriens du fait de notre lieu de naissance (une sorte de "droit du sol" totalement assumé au point de devenir inconscient chez la plupart des êtres humains). Seulement, au même titre que l'auteur a "découvert" (ou plutôt "redécouvert") la double origine extra-terrestre des actuels habitants de la Terre, certains esprits s'ingénient aujourd'hui à troubler les chercheurs en insinuant que Martiens et Vénusiennes seraient originaires d'une seule et même planète (qu'ils n'ont pas encore clairement identifiée d'ailleurs).
Observateur de la "nature" humaine depuis plusieurs années maintenant, nous ne pouvions pas laisser ces personnes remettre en cause la théorie de la double invasion martiano-vénusienne sans réagir. Il est temps de sortir de notre réserve et de tenter de rétablir quelques vérités scientifiques.
Dans les prochains temps, quelques articles vont donc être postés ici, afin de faire connaître en toute modestie ces observations.

Auparavant, présentons les sujets de notre étude. Depuis maintenant douze ans, nous observons un couple mixte, composé d'un Martien âgé de 41 années terrestres en 2013 et d'une Vénusienne de 38 ans, toujours en années terrestres. Par croisement, ils ont donné naissance à trois nouvelles petites Vénusiennes, âgées aujourd'hui de 11, 6 ans et 1 mois et d'un petit Martien de 8 ans.
Il est d'ailleurs étonnant de constater que, malgré les croisements et le fait que tous sont nés sur la Terre, de parents nés également sur la Terre (mais toujours issus d'un couple mixte composé d'un Martien et d'une Vénusienne), Vénusiennes et Martiens gardent certaines de leurs caractéristiques propres. Ce phénomène de persistance tend à lui seul à prouver que les individus sont bien originaires de deux planètes différentes et que leurs caractères originels propres restent acquis même si, aujourd'hui, tous naissent sur Terre et "mélangent" allègrement leurs caractères génétiques.

Ce sont donc quelques-uns de ces traits de caractère originels que nous nous proposons d'explorer au fil des billets publiés ici.

"Mariage" Gay : suite (mais pas encore fin...)

 Trouvé dans Valeurs Actuelles, article daté du 19 juillet 2013 :

Taubira embarrasse le Quai d’Orsay
La loi Taubira risque d’obliger la France à renégocier 16 traités bilatéraux. Ce texte modifie en effet le sens des mots “mariage”, “époux”, “conjoint” et “parent” présents dans plusieurs accords bilatéraux. Considérant que ces changements reviennent à « tromper » les États cosignataires de ces traités, l’Agence européenne des adoptés (une association loi de 1901) demande donc au gouvernement soit de préciser le sens de ces mots au Journal officiel, soit de renégocier ces accords.

J'en reste pantoise... Enfin non, plutôt, je jubile. Tout en étant sidérée. Bref, je ne sais pas trop que penser. Que nous avions raison ? Qu'"ils" se sont bien fichus de nous ?  Qu'"ils" savaient dès le début qu'on en arriverait là ? Que c'était évident, inévitable ?
En tout cas, quand les "anti-mariage gay" ont dit que cette loi changeait le sens des mots, en particulier celui du mariage, mais pas uniquement, les "pro", y compris le gouvernement, nous ont dit que "non, bien sûr que non, ça ne fait que donner des droits supplémentaires à quelques-uns, sans rien enlever aux autres." 

Ben... si. Vous voyez bien que nous avions raison !

samedi 15 juin 2013

Atterrissage réussi !

Je le disais sur mon autre blog en réponse au commentaire d'Asphodèle dans le dernier précédent : notre "petite" famille s'est agrandie il y a quelques jours d'une petite Louise-Marie. Elle est née le 4 juin, pesait à ce moment-là 3,280 kg, pour 49 cm. Je rassure tout de suite les lecteurs assidus de ce blog : elle va très bien, mange bien (c'était pas gagné au départ, quand on voyait le nombre d'heures passées à dormir !), reprend peu à peu du poil de la bête (elle a perdu beaucoup de poids à la naissance, et a eu un peu de mal à remonter la pente, mais cette fois-ci, ça semble aller dans le bon sens !) et est de plus en plus éveillée.

De mon côté, je suis très heureuse, bien sûr, l'accouchement s'est très bien passé, j'ai été admirablement soutenue par mon mari (je ne sais pas ce que j'aurais fait sans lui, en fait, ce jour-là) et je me remets plus vite que ce que j'avais imaginé au moment de la naissance. La fatigue est là, alimentée par les nuits courtes et surtout entrecoupées par les tétées. Mais c'est pour la bonne cause !

Allez... une petite photo de la 8e merveille du monde ?


(J'ai l'impression qu'elle venait de découvrir, ce jour-là, qu'elle avait une main... Dieu seul sait ce qu'elle fera avec plus tard. Quant à l'autre, je vous rassure tout de suite : elle est simplement "planquée" dans la manche du pyjama. Promis, on l'a "livrée" finie, avec tout ce qu'il faut. Rien ne manque !)

mardi 14 mai 2013

De l'objectivité des sources... ou pas !

J'ai une fois de plus été interpellée sur Facebook cet après-midi. Il va falloir que je prenne une décision : soit j'arrête d'y poster des articles de presse, histoire d'avoir moins de questions ou de remarques de ce type, soit j'accepte et j'alimente ce blog avec les billets que m'inspirent ces commentaires plus ou moins agréables... Pour l'instant, j'ai choisi de répondre ici, histoire de ne pas encombrer inutilement mon profil avec des commentaires à rallonge.

Donc aujourd'hui, la question était en rapport avec un article sur les dégradations engendrées par une manifestation LGBT à Crest, fief de M. Mariton, député anti-mariage pour tous. Et mon cousin me faisait remarquer - à juste titre d'ailleurs, mais on verra que le problème n'est absolument pas là - que Nouvelles de France est un organe de presse orienté à droite. Soit.

Ben oui, et pourquoi pas ?
En quoi est-ce un problème ? En quoi un article paru dans une publication de droite serait-il plus sujet à caution qu'un article paru dans Libération, Le Monde ou Le Nouvel Obs ? Ces trois publications sont-elles plus objectives que Nouvelles de France, le Figaro ou Valeurs Actuelles ?
Je me pose de plus en plus de questions au regard de mes sources et des réactions qu'elles suscitent auprès de mes contacts Facebookiens. Si ces sources sont réputées "de gauche", alors elles semblent avoir l'adhésion de certains de mes contacts, si elles sont dites "de droite" ou, pire, d'obédience catholique, alors elles deviennent pour eux mensongères, sujettes à caution, et forcément outrancières, homophobes et réactionnaires (et d'autres choses aussi, mais je crois que le fond de ma pensée est assez clair comme ça).

Donc, je me pose plusieurs questions quand même.
A-t-on encore le droit de s'informer et de lire des publications qui ne sont pas d'accord avec le pouvoir officiel ? Y aurait-il un politiquement correct en matière d'accès à l'information ? Cette information venant de gauche serait-elle plus fiable, plus intéressante, plus "lisible" et surtout moins sulfureuse que l'information émanant de la droite ?
Dans le même temps, il y a quand même un problème, pour moi, d'objectivité de ces médias de gauche : même si je sais parfaitement qu'ils ne traitent pas toutes les informations, faute de temps ou de place, il est quand même étonnant de voir que systématiquement, ce sont les mêmes sujets qui sont occultés dans ces publications, ou, pire, édulcorés voire déformés. Je me souviens par exemple des photos publiées dans Le Monde, montrant les manifestants dans l'avenue de la Grande Armée le 23 mars dernier. Ces photos ont été par la suite analysées par un photographe aidé de plusieurs laboratoires spécialisés dans l'analyse de ce type de documents, qui sont tous arrivés à la conclusion que les photos avaient toutes été dégradées, retouchées, voire présentaient des parties "gommées", comme pour effacer un certain nombre d'éléments (par exemple, des groupes entiers de manifestants...).
On sait bien que, de tout temps, dans une guerre, l'accès à l'information, voire la manipulation de cette information, fait partie des stratégies que les belligérants mettent en place. Cela fait partie des règles du jeu. On peut quand même se demander pour quelle(s) raison(s) des médias réputés "sérieux" comme Le Monde s'autorisent à publier des photos trafiquées sans prendre le moindre recul... Les journalistes font-ils encore leur travail d'investigation ? Ont-ils ou se sont-ils donné pour mission de relayer la parole du pouvoir en place, quitte à masquer pour cela une partie des faits ?

Pour avoir travaillé pendant presque 15 ans dans un centre de documentation où l'information était quasiment exclusivement orientée à gauche, je me rends compte maintenant à quel point ma conscience et mon jugement ont été façonnés par ces sources documentaires, et combien il manque à ma réflexion un apport contraire ou au moins complémentaire.
Il en résulte, je pense, une sorte de "retour de balancier", qui me fait préférer, pour l'instant, m'informer aux sources auxquelles je n'ai jamais eu accès auparavant. Je les découvre, en adopte certaines et en retire d'autres, trop "sulfureuses" pour moi ou moins intéressantes à mon goût. 
Je suis parfaitement informée du caractère subjectif de ces publications, mais ce que je n'admets pas, c'est que l'on m'en fasse le reproche : en général, ceux qui me le disent sont eux-mêmes de grands lecteurs de publications de gauche et ne sont donc pas plus objectifs que moi. Un peu d'honnêteté intellectuelle ne ferait pas de mal à tout le monde pour pouvoir faire avancer le débat un tant soit peu. Que chacun reconnaisse déjà qu'il s'abreuve à des sources orientées, et l'on pourra commencer à discuter sérieusement.

dimanche 28 avril 2013

Sérénité

Il y a des moments où on est bien. Pas de questions, pas de préoccupations. Le calme, le silence, la sérénité. Des moments rares, certes, mais que j'arrive à apprécier de temps en temps.
Aujourd'hui, c'était un de ces jours où une heure de temps m'a été donnée, où j'ai pu profiter de ces moments si rares mais si apaisants.
Jean-Luc et les enfants sont partis à la piscine un peu après 14 heures. Et je me suis retrouvée seule, dans ma grande maison, devant le poêle avec une bonne flambée à l'intérieur.

Le feu, maîtrisé, a cela de beau qu'il est tranquille, calme et apaisant, anesthésiant, presque. Et qu'il procure une douce chaleur qui fait du bien au corps et à l'âme parfois si bousculée, si chamboulée.


lundi 8 avril 2013

De l'honnêteté intellectuelle... ou pas !

J'ai enfin trouvé le temps de regarder jusqu'au bout une vidéo sur laquelle j'étais déjà tombée il y a quelques jours, un peu par hasard. Et c'est drôlement intéressant.

Cette vidéo a été tournée dans le cadre d'une chaîne de télévision norvégienne, pour tenter de comprendre un paradoxe qui veut que, malgré le fait que la Norvège est un pays très égalitaire, les hommes et les femmes y font des choix très différents, notamment en matière de choix de métiers. Par exemple, le journaliste se rend dans une entreprise où seuls 10% des ingénieurs sont des femmes, alors même que rien n'empêche les femmes, et surtout aucune discrimination quelconque, d'exercer ces métiers. De même, il se rend dans un hôpital où la quasi-totalité des infirmiers sont des infirmières, et aux dires de ces dernières, il n'y a plus d'hommes, et s'il y en a eu, ils ne sont pas restés très longtemps.
Toute la question est donc de savoir quelle peut bien être la cause de ces choix très genrés, pour employer une expression bien à la mode, alors même que tout est fait, dans ce pays, pour favoriser l'égalité entre hommes et femmes, et notamment en matière d'études et d'emploi.

Loin de se cantonner à de simples constatations sur le terrain, le journaliste va chercher des informations auprès des décideurs politiques, mais aussi des chercheurs de son pays. Et comme ça ne suffit pas, qu'il n'a pas d'explication valable, il va plus loin, jusqu'aux Etats-Unis et en Angleterre, où il rencontre d'autres chercheurs qui lui fournissent, eux, des explications fondées sur des recherches scientifiques et des expérimentations, des observations notamment sur de très jeunes enfants (voire des nouveaux-nés).

Les conclusions sont assez édifiantes, de la part de ces chercheurs, qui n'hésitent pas à parler d'influence génétique, mais aussi de la part de la culture dans les choix des hommes et des femmes. En gros, pour les chercheurs américains et anglais, ainsi que pour l'un des chercheurs norvégiens, la part du biologique est évidente dans la différenciation des centres d'intérêts entre hommes et femmes, même si on ne peut pas exclure une part de culture et d'influence sociale (dans la manière d'élever les enfants, par exemple).
Pour les autres chercheurs norvégiens, en revanche, la part du biologique ne peut être invoquée, tout étant lié à la manière d'élever les enfants, forcément sexuée, selon eux, et donc porteuse, dès la naissance, de différenciation et d'inégalité induite, acquise au fil du temps.


J'ai été sidérée par un fait simple et flagrant : les chercheurs "pro-gender" ne semblent pas avoir basé leurs recherches sur autre chose que la certitude que tout était lié au culturel et à l'éducatif. Quand le journaliste les interroge, à la fin, sur les bases de leurs théories, les réponses sont floues, partielles, ou faites uniquement de présupposés : "Je pars du principe que c'est lié à l'éducation et je m'en tiens là tant que l'on ne m'aura pas prouvé le contraire". Ce pourrait être en gros le credo de ce chercheur sur la théorie du genre... Ce qui est assez marrant finalement, puisque cela oriente toutes ses recherches dans un seul sens et fait fi des principes de base de la recherche scientifique qui veut que l'on parte d'une hypothèse, que cette hypothèse soit confrontée et que les résultats soient interprétés pour valider ou invalider l'hypothèse. Là, on a l'impression que la démarche est à l'inverse de la démarche scientifique consacrée, et qu'il faut absolument faire rentrer les faits dans le postulat de départ, au lieu de faire des expérimentations pour vérifier si le postulat est juste ou erroné... De la même manière, une autre chercheuse explique très sérieusement qu'elle part d'un corpus théorique, et que, d'après elle, le but des sciences humaines devrait être de prouver que le biologique n'a rien à voir dans les comportements des êtres humains... Comme si le but de la recherche était d'exclure la biologie plutôt que de vérifier si la théorie en question est valide ou non.

Je ne suis pas scientifique, mais les démarches utilisées par les "pro-gender" dans ce reportage me sidèrent et me semblent relever purement et simplement du déni. Sur quoi, exactement, se basent leurs convictions, à part sur les théories fumeuses en vogue actuellement, et à l'origine de toutes ces politiques ahurissantes que l'on voit fleurir dans nos pays ?
Ce qui est marrant, c'est que le titre de la vidéo, "La théorie du genre expulsée de Norvège", ainsi que les conclusions des recherches du journaliste semblent dire que, finalement, la théorie du genre, dans les pays où elle a été mise en application très tôt, pourrait être une erreur et conduire non pas à l'égalité entre les sexes mais bien plutôt à une inégalité flagrante entre les hommes et les femmes, conduisant les uns et les autres à écouter leurs envies et leurs désirs plutôt qu'à se conformer à un modèle particulier. En gros, il est question là de la liberté de choix, et cette liberté conduit les hommes et les femmes, dans les pays où le choix est réellement libre, à privilégier les métiers où, naturellement, ils sont plus à l'aise... 

Il y aurait donc une sorte de malhonnêteté intellectuelle flagrante de la part des partisans de la théorie du genre qui, malgré des preuves scientifiques sérieuses montrant qu'il y a bien une différence biologique, génétique, entre les hommes et les femmes (et pas uniquement au niveau des organes génitaux), continuent à prétendre que le biologique n'a rien à voir là-dedans.
Il serait temps, à mon avis, que nos décideurs en France regardent, là encore, ce qui se passe à l'étranger. Et notamment dans les pays où la théorie du genre a été appliquée depuis déjà longtemps, histoire de voir où ils en sont. Ce serait logique, puisque c'est justement sur cet argument ("ça se fait ailleurs, notre pays doit progresser") que l'on veut nous imposer la théorie du genre dans les écoles et le mariage pour tous, au nom d'une égalité qui n'en est pas une réellement. Et on n'irait pas jusqu'au bout de la logique ?
C'est d'ailleurs quelque chose qui m'a souvent frappée en France : on s'inspire beaucoup de nos voisins et de leurs expériences, mais bizarrement, quand les Etats-Unis retirent du marché un médicament ou un composant potentiellement dangereux, études scientifiques à l'appui, il faut plus de 10 ans à la France pour faire la même chose, avec les dégâts que l'on sait (Bisphénol A, Médiator, j'en passe et des meilleures). Quand donc cesserons-nous de jouer aux autistes et accepterons-nous de voir la réalité en face, en-dehors des enjeux financiers de laboratoires pharmaceutiques, d'industriels ou de je ne sais quel lobby ou théoriciens fumeux ? Quelle perte de temps et d'énergie !

vendredi 5 avril 2013

Conspiration ?

J'ai été interpellée, ce matin, par un de mes contacts facebook, sur mes arguments contre le projet de loi du « mariage » pour tous et par extension à la théorie du genre, puisque j'ai mis en lien une vidéo d'une émission de radio où Drieu Godefridi, philosophe belge, est interviewé au sujet de son livre De la violence de la théorie du genre à la négation du droit. Dans ce livre, il est question de la théorie du genre et surtout de Judith Butler, à l'origine de cette théorie justement. Voici la teneur du propos d'Adrien, qui m'interpelle très justement sur mes sources et me fait part de son interrogation sur ce qu'il considère comme ma propension à croire en une conspiration mondiale, sorte de théorie du complot menée par les homosexuels pour détruire les hétérosexuels :

Ce qui me gêne un peu quand tu dis te faire porte parole des gens qui disent "halte là!, on vous ment!" c'est que tu ne vas pas à la sources des choses, tu te contentes de récupérer les discours des gens qui partagent ton point de vue, sans vérifier si eux aussi n'auraient pas recours d'une certaine façon à la manipulation. C'est ce que j'entendais par là en me questionnant sur qui est ce Drieu Godefridi.
De façon plus générale, j'ai l'impression, en t'écoutant, qu'il y a une espèce de conspiration mondiale visant à sournoisement instaurer la théorie du genre dans les institutions internationales, et ça me semble pour le moins exagéré. En fait, et en parlant de manipulation, je reste sidéré par un phénomène - qui n'engage que moi, cela va de soi - dont je mesure chaque jour un peu plus l'ampleur: Comment la communauté homosexuelle, minorité ayant subie certaines discriminations dans un passé récent et malheureusement encore aujourd'hui, est passé du statut de "victime" à celui "d'agresseur conspirationniste" visant à criminaliser l'hétérosexualité.
Certains acteurs de la lutte contre le mariage pour tous ont tout bonnement réussi à inverser les rôles, et à se "victimiser" face à une communauté qui réclame dans sa majorité simplement le droit à pourvoir se marier et à avoir des enfant.
Et il serait bon à mon avis de bien faire le distinguo entre deux choses distinctes: D'une part les revendications des mouvements homosexuels en matière de mariage et de filiation et les propositions de loi des pouvoirs publics, qui ne sont pas toujours le reflet des revendications de ces mouvements.
Et dans ton discours, comme dans celui, plus généralement, des chefs de file de la lute contre le mariage pour tous, il y a un amalgame visant à dire "vous voyez, le gouvernement propose telle mesure, ce qui prouve bien que les mouvements homosexuels veulent notre "mort" "
En fait, je trouve que le gouvernement et les anti-mariages utilisent le même genre d'arguments. Et que ceux qu'on entend le moins, finalement, ce sont les mouvements gays et lesbiens, qui, de par la finalité de ce projet de loi, sont quand même les premiers concernés...

J'avais préparé une réponse, directement écrite sur Facebook, mais il se trouve que FB a refusé de la publier (peut-être était-elle trop longue ?). Je l'ai donc reprise en modifiant légèrement la teneur de mon propos de manière à l'ordonner un peu plus ici que ce que j'aurais fait sur FB, histoire de rendre mon propos plus clair et, je l'espère, moins ambigu (parce que c'est ça, le risque des réponses trop lapidaires sur les réseaux sociaux : rendre le discours incomplet ou ambigu).

Pour régler tout de suite la question de cette « communauté qui réclame dans sa majorité simplement le droit à pourvoir se marier et à avoir des enfant », je préciserais quand même que cette « majorité » n'a vraisemblablement rien de majoritaire au sein de la communauté homosexuelle en France. Sinon, les porteurs du projet n'auraient sans doute pas eu besoin d'être représentés auprès de François Hollande par un lobby ultra-minoritaire comme l'InterLGBT pour établir le projet de loi, et surtout, il n'y aurait pas autant de manifestants homosexuels parmi les opposants à ce projet de loi.

Mais pour ce qui est du premier argument, à savoir que je ne vais pas à la source des choses, je préciserais que cela peut sembler vrai dans la mesure où je ne mets pas, sur FB en tout cas, tous les liens vers tous les documents que je trouve sur Internet en particulier. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir consulté ces liens et ces documents pour autant.
Par exemple, ici, il est question de l'arrêt relatif à la demande d'adoption par la compagne de la mère d'un mineur, en Autriche, qui a été refusée par la justice autrichienne. La CEDH a considéré que si les demandeurs avaient été un couple hétérosexuel, cette adoption aurait pu avoir lieu puisque la loi autrichienne l'autorise, et donc qu'il s'agit d'une discrimination à l'encontre d'un couple homosexuel, en omettant au passage le fait que le père est toujours vivant, présent, et que l'adoption de l'enfant par la compagne de la mère aura pour effet de priver le père de toute relation avec son fils, ainsi que de sa paternité et de ses droits parentaux. 
[Petite parenthèse : on est bien là dans la théorie du genre, qui promeut l'idée que la biologie n'est qu'anecdotique et que ce qui prime, c'est la filiation sociale. Or qu'est-ce que l'adoption, sinon une filiation socialement établie en réparation de la filiation biologique inexistante, disparue ou défaillante ? Le problème ici, c'est que justement, la filiation biologique n'est ni inexistante, ni disparue, ni défaillante, mais qu'au nom de la non-discrimination, on privilégie la filiation sociale par l'adoption à la filiation préexistante naturellement. En France, cet enfant n'aurait même pas été adoptable. En sera-t-il toujours ainsi ?]

Autre exemple : la convention d'Istanbul, dont voici le texte. Cette convention a été signée en 2011 par la France, sous le gouvernement Sarkozy, donc, ce qui montre bien que la théorie du genre (qui sous-tend elle aussi cette convention puisqu'elle l'impose, par exemple, dans l'enseignement à l'école) est transversale et n'est pas propre au gouvernement actuel. Cela montre également que ce n'est pas une lubie momentanée, mais un mouvement de fond, réfléchi, théorisé, traduit en termes de lois, d'implications au quotidien (dans l'enseignement, le droit du travail, par exemple). Il s'agit bien là de quelque chose de tentaculaire, qui dépasse l'entendement des citoyens lambdas des pays européens. Or il faut quand même savoir que ces conventions du Conseil de l'Europe ont force de loi pour les pays membres. Que cette convention va donc s'imposer aux pays membres, alors même que les citoyens n'en ont jamais entendu parler (parce que franchement, vous le saviez, vous, qu'elle existait, cette convention d'Istanbul ?).

Je ne vais pas vous remettre ici tous les liens vers tous les documents que j'ai consultés au cours des derniers mois (je suis particulièrement cette question du « mariage pour tous » depuis le début du mois d'octobre, autant dire que cela fait beaucoup, beaucoup de documents à retrouver parce que je n'ai pas bien fait mon boulot de documentaliste : je n'ai pas répertorié tous les liens, malheureusement...), ce serait long, fastidieux et, je pense, assez inutile. J'ai consulté, entre autres, le blog de Koz, qui, pour le coup, est très documenté (avec liens à l'appui, contrairement à moi). Il suffit de se rendre sur son site pour avoir des informations bien plus complètes.

Si effectivement je ne mentionne pas toujours mes sources, c'est en réalité exactement pour cette raison (justifier mes sources) que je mettais en lien la vidéo de Drieu Godefridi. Parce que là, on entend un philosophe détailler son propre livre, basé sur l'histoire de la théorie du genre élaborée par Judith Butler. À ce titre, il revient lui-même sur les écrits de Judith Butler et les décortique en les expliquant. Comme son propos est justement en rapport avec Judith Butler, peut-on le suspecter de raconter n'importe quoi sur ce qu'elle a écrit ? Je suppose que non, puisque ça discréditerait indéniablement son ouvrage et sa réflexion, ça le discréditerait, lui, en tant que philosophe puisqu'il suffit de revenir aux écrits de Judith Butler pour vérifier la véracité de ce qu'il raconte à son propos. Et il n'est sans doute pas dans l'intérêt d'un philosophe de se discréditer lui-même pour dénoncer ce que mon ami facebookien a appelé une « conspiration » à laquelle peu de personnes croient, finalement. Il s'agit là d'un raisonnement que j'estime logique.

Par ailleurs, je me pose quand même des questions sur ces fameuses sources. Des journaux comme Le Monde par exemple, ou Libération, relaient des informations que l'on peut aisément qualifier de trafiquées ou de mensongères, sans doute émanant surtout du gouvernement. Par exemple, cette photo censée montrer que le nombre de manifestants revendiqué par les organisateurs n'est pas crédible. La photo, des dires mêmes de l'auteur de l'article, a été prise depuis l'hélicoptère aux environs de 15h30. Or à cette heure-là, les manifestants n'étaient pas tous arrivés Avenue de la Grande Armée et pour cause : nombre d'entre eux n'avaient pas encore pu y aller, puisque la manifestation ne faisait que commencer. Le comptage des manifestants par les organisateurs, lui, a été fait à 16h30, au moment où le plus gros des troupes étaient là et se répartissait, outre l'Avenue de la Grande Armée, sur les rues et avenues adjacentes, voire sur la Place de l’Étoile et les Champs Élysées (les accès par les petites rues secondaires n'avaient pas tous pu être bloqués, la préfecture de police n'ayant pas envoyé assez de policier pour s'assurer qu'il n'y aurait pas de débordements à ce sujet, ce qui est normal si on considère que la même préfecture de police avait minimisé le nombre de manifestants potentiels, les estimant à 100.000 deux jours avant, et à 200.000 la veille de la manifestation). Il y a donc un décalage d'une heure entre les deux comptages, qui ne sont donc pas comparables. On ne peut donc pas dire que l'un ou l'autre est faux, puisque la photo est sans doute juste mais représentant la situation à 15h30, alors qu'il n'y en a pas montrant la situation à 16h30. Comment comparer deux choses qui ne peuvent pas être comparées ? On est donc face, ici, à une information tronquée, puisqu'elle ne reprend pas tous les éléments à disposition, en particulier les heures où les différentes données ont été établies. Ah, oui, pour ce qui est de mes sources, cette fois-ci : le site de la Manif Pour tous, celui de site Rue 89, et le témoignage de deux amis qui y étaient. Désolée, eux n'ont pas de données numériques disponibles sur Internet à me fournir sur cette question. Je ne peux que les croire sur parole, malheureusement. Rien que sur cet exemple, on peut voir que les journalistes du Monde (mais ils ne sont pas les seuls au final) n'ont fait leur travail d'investigation que de manière partielle, et pour le coup partiale aussi. Pourquoi privilégier les images de la police plutôt que les comptages des manifestants ? Pourquoi ne pas avoir mentionné les deux dans l'article en précisant l'heure du comptage effectué par les manifestants au regard de l'heure où la photo a été prise par l'hélicoptère ? Telles que les choses sont présentées par Le Monde, il semble clair que l'un des deux « camps » ment... et les menteurs sont immédiatement identifiés comme étant les organisateurs de la manifestation, alors que c'est loin d'être aussi simple que cela. Si donc même la presse est partiale et vraisemblablement muselée ou à la botte du gouvernement, comment s'étonner que j'aille chercher mes informations ailleurs, dans la presse un peu plus indépendante ou sur des blogs ? On peut aussi se renseigner sur l'idéologie qui sous-tend les différents supports proposés, ce que j'ai fait pour le blog de Jeanne Smits. Je me suis en effet informée sur les différentes associations et publications auxquelles elle ne fait pas mystère de participer, pour finalement retirer ses écrits de mes sources d'information parce qu'ils me semblaient trop sulfureux pour permettre un débat serein sur les diverses préoccupations que j'ai en ce moment. Cela ne m'a pas empêchée de revenir aux articles sources, et je vous invite à relire les billets précédents de ce blog (notamment sur la question des abus subis par un mineur, en Angleterre, de la part de son père et de son compagnon homosexuel, ou encore ce cas d'une Irlandaise morte parce qu'on lui a refusé un avortement).

Pour ce qui est de la "conspiration mondiale", on en revient à la fameuse théorie du complot. J'ai pour ma part toujours été attentive à ne pas entrer dans ce type de raisonnement, justement parce que ça m'a souvent énervée et que cela me semble dénué de fondement la plupart du temps. Je pense en particulier aux questions relatives à la fin du monde, par exemple, tellement énormes que ça en devient risible et ridicule.
Néanmoins, quand on regarde les faits d'un peu plus près, et rien que les faits, on s'aperçoit que finalement, cette « théorie du complot » n'est peut-être pas totalement dénuée de fondements, du moins en ce qui concerne la théorie du genre. Il suffit de mettre bout à bout les différentes étapes qui ont présidé à cette loi et à la situation dans laquelle nous sommes maintenant :
  • Proposition de François Hollande, pendant la campagne présidentielle, de légaliser les unions homosexuelles par le « mariage » pour tous, s'il est élu.
  • Déclaration du même François Hollande de laisser aux élus leur liberté de conscience concernant l'application de cette loi.
  • Suite à l'intervention du lobby LGBT, marche arrière de François Hollande, précisant que la loi s'appliquera pour tous et partout et que la liberté de conscience ne peut pas être invoquée pour y déroger.
  • Demande d'un groupe de parlementaires, plus d'une centaine au total, d'être reçus à l'Elysée pour dire au Président de la République leurs craintes au sujet du « mariage » pour tous, refus de l'Elysée de les recevoir (alors que la même demande, émanant du lobby LGBT, avait été entendue et satisfaite dans les heures suivant son dépôt). Cette information, je la tiens du député de ma circonscription, qui fait partie du groupe de parlementaires en question, qui m'a fait parvenir, suite à une lettre collective que je lui ai envoyée, une copie du courrier adressé par ce groupe au Président de la République. Il ne s'agit donc pas d'un « ouï-dire » ou d'une vue de l'esprit, mais bien d'un échange de courriers réels montrant clairement le mépris de François Hollande pour les élus de la République concernant ce projet de loi.
  • Au mois de janvier, le 13, manifestation à Paris où la bataille des chiffres est odieuse : 340.000 selon la police, 800.000 selon les manifestants (là aussi, des photos sur internet ont permis de comparer le nombre de participants de la manifestation au Champ de Mars avec le nombre de spectateurs d'un concert de Johnny sur ce même Champ de Mars, quelques années auparavant. 340.000 dans un cas, plus d'un million dans l'autre... alors que dans les deux cas, le Champ de mars était bondé...)
  • Demande du maire de Paris de payer la remise en état du Champ de Mars suite à la manifestation du 13, alors que lors d'un concert de SOS Racisme, le même Champ de Mars avait été bien plus abimé mais là, c'est la mairie qui a payé la remise en état, et a, en plus, subventionné l'association pour le concert. Là aussi, deux poids, deux mesures.
  • Février : rejet d'au moins 700.000 pétitions pourtant juridiquement recevables, suite à la prise de consignes du président du CESE auprès de Jean-Marc Ayrault. C'était pourtant la première fois que le CESE pouvait entrer pleinement dans son rôle de troisième chambre et jouer réellement sa partition de démocratie participative, à laquelle il aurait donné une réalité en France.
  • Mars : nouvelle manifestation à Paris, 300.000 manifestants selon la police, 1,4 million selon les organisateurs. Je ne vais pas revenir sur la bataille de chiffres, il suffit d'aller voir plus haut. Élément nouveau, cette fois : l'utilisation par les forces de l'ordre de gels lacrymogènes sur des enfants et des familles présents à la manifestation, alors même que d'une part le service d'ordre de la manifestation tentait de contenir les manifestants, et que ceux-ci s'étaient retrouvés dans une situation intenable parce que coincés entre les policiers en haut et les manifestants qui continuaient d'arriver en bas. Cette situation n'a pu arriver que parce que la préfecture de police a minimisé le nombre de manifestants dès le départ, et a réservé à la manifestation un itinéraire bien trop exigu, alors même que plusieurs jours avant, le site de la manif pour tous mentionnait que le nombre de cars et de trains affrétés pour acheminer les manifestants depuis la province était bien supérieur à ce qu'il était lors de la manifestation du 13 janvier.

Au vu de ce catalogue de faits, tous concordants et tous dans le même sens, je me pose la question suivante : s'agit-il d'un traitement de faveur envers une minorité, la minorité homosexuelle ? Ce serait louable si, derrière, il n'y avait pas les propos odieux de Pierre Berger, comparant la location des bras des ouvriers à la location des ventres des femmes et justifiant, de ce fait, la Gestation Pour Autrui. Or il est de notoriété publique que cet homme finance les lobbys LGBT et permet ainsi à quelques milliers de personnes (un peu plus de 2000 en tout si j'ai bonne mémoire) d'imposer leurs vues sur le mariage au nom de l'égalité des sexes, ou plutôt au nom de la revendication d'égalité entre les paires homosexuelles et les couples hétérosexuels.
Il n'est pas du tout dans mes intentions de nier les horreurs dont les homosexuels ont été victimes par le passé (rafles dans les années 50, catégorisation par l'OMS comme "malades mentaux" par exemple). Oui, tout cela est scandaleux. Mais mettre en parallèle la victimisation actuelle des homosexuels (oui, ça continue aujourd'hui, il n'y a qu'à revoir le reportage de France 5 de mardi dernier, dont j'ai parlé dans un billet hier), alors même que cette répression n'existe plus aujourd'hui, je trouve que c'est manipulateur et malhonnête. Cette manipulation existe donc à tous les échelons, et dans tous les milieux (politique, presse, en particulier). Cela n'engage que moi, bien sûr, mais s'il y a manipulation, je ne peux pas croire que ce n'est pas justement le fait des lobbys gays, qui ont, pour le coup, un intérêt stratégique à ne pas trop se faire entendre (d'où leur silence que mentionne très justement Adrien à la fin de son commentaire). En effet, pourquoi se mettre en avant, alors même que la presse et les politiques, dont la majorité au pouvoir, se font déjà leurs porte-paroles sans qu'ils aient grand-chose à demander ? Ce serait stratégiquement suicidaire car bien trop visible. Il importe, en effet, quand on tire les ficelles, de rester dans l'ombre... Cela permet quand même bien plus simplement de noyer le poisson et de mieux faire gober la fable de l'égalité des droits.
Soit dit en passant, je vais me répéter mais tant pis : la question fondamentale n'est absolument pas dans l'égalité des droits, dans la mesure où il ne peut pas y avoir d'inégalité dans des situations différentes. C'est un principe de droit, et non une de mes élucubrations. Dans la mesure où un couple homosexuel ne peut pas procréer naturellement, il n'y a pas de raison de lui accorder les mêmes droits qu'à un couple hétérosexuel qui, lui, a vocation à procréer sans aide extérieure. C'est de la simple logique, du bon sens (qui semble faire défaut à beaucoup aujourd'hui, malheureusement).

Donc, quand je suis interpellée ainsi :
« De façon plus générale, j'ai l'impression, en t'écoutant, qu'il y a une espèce de conspiration mondiale visant à sournoisement instaurer la théorie du genre dans les institutions internationales »,
 je ne peux que constater qu'il a parfaitement saisi le sens de mon propos. C'est exactement ce qui est en train de se passer, à mon avis. Je ne l'appellerais juste pas "conspiration mondiale", mais tentative d'imposer à une majorité une idéologie aberrante portée par une minorité. Mais ça ne date pas d'hier, ni de la loi sur le mariage pour tous. Ce que l'on a souvent du mal à percevoir, à propos de cette loi, c'est qu'elle n'est qu'une étape, un maillon d'un plan plus ambitieux qui se met en place progressivement depuis de nombreuses années maintenant.
La différence entre le gouvernement et les personnes qui luttent contre cette loi, c'est que les opposants avancent des arguments réfléchis, cohérents et sensés, basés autant sur la nature (non, ce n'est pas un gros mot !) que sur des observations et des recherches de psychologues, de pédo-psychiatres, par exemple, ou bien sur les alertes de juristes en ce qui concerne les arguments relatifs aux modifications du droit de la famille, en particulier, mais pas seulement. De son côté, le gouvernement ne dit pas clairement (mais aucun des gouvernements précédents ne l'a fait non plus, ce qui a permis de noyer le poisson pendant des années) quel projet de société il veut au fond. Il se cache derrière des arguments d'égalité et d'accès au droit par le mariage. En fait, les choses sont plutôt simples : aucun des arguments avancés par les partisans de cette loi ne tient la route et tous peuvent être démontés avec un raisonnement logique et relativement simple. Par ailleurs, nombre des arguments que je défends, comme d'autres, contre ce projet de loi sont issus de ma réflexion personnelle sur les implications de cette loi dans ma propre vie quotidienne. Or je ne suis que documentaliste, pas spécialiste en droit de la famille ou en biologie, en psychologie ou autre. Retrouver certaines de mes craintes ou de mes réflexions dans des articles ou des avis de personnes plus autorisées que moi me fait penser que mes raisonnements ne sont pas totalement absurdes, bien que non étayés scientifiquement (d'où mon silence sur mes réflexions et la mise en avant des articles qui reprennent les mêmes idées que celles que j'ai pu développer dans mon coin).
En réalité, j'ai simplement appris avec le temps à ouvrir mes yeux et mes oreilles, et à tenter d'être un peu moins naïve que je ne l'étais auparavant. J'essaie aussi de ne pas croire tout ce qui circule, et de vérifier, au moins en partie, ce que j'avance.
C'est pour cette raison que j'apprécie beaucoup le blog de Koz, par exemple, qui, lui, contrairement à moi, donne toujours ses sources. Ce qui me permet bien sûr de revenir aux documents et articles de départ, et donc d'avoir une information la plus objective possible (et par la même occasion de me faire ma propre opinion). Quand je tire quelques conclusions de propos ou de réflexions glanées ici ou là et que je vois ces mêmes conclusions sur des sites de juristes, je me dis que non, je ne suis pas totalement manipulée et que, vraisemblablement, on peut accorder un minimum de crédit à cette fameuse "théorie du complot" tant décriée. Ce n'est pas ridicule, je crois effectivement que nous sommes manipulés. Et le propre de la manipulation, c'est bien, justement, d'être invisible. Pas étonnant, dès lors, que la plupart des gens ne s'en rendent pas compte... Pour ma part, je pense que les manipulateurs sont justement les victimes d'hier, qui en viennent aujourd'hui à imposer à des sociétés entières ce qu'elles n'auraient jamais accepté si le bon sens avait encore régné : la théorie du genre. Comment, sinon, expliquer l'autisme du gouvernement face à l'ampleur des manifestations de janvier et mars, au regard du nombre de manifestants opposés à la réforme de l'enseignement sous Mitterrand, qui s'était soldée par un retrait pur et simple du projet de loi ? Sur la bataille des chiffres, encore, je pense qu'en minimisant le nombre de participants, on discrédite l'opposition, on la tient pour quantité négligeable et non représentative, tout simplement. Sauf que devant l'ampleur inédite du mouvement, c'est le gouvernement lui-même (et sa gestion calamiteuse de cette manifestation du 24 mars) qui se trouve discrédité au final. Ce que je remarque, c'est que la cote de popularité de François Hollande ne cesse de baisser (moins de 30% actuellement). Ça laisse quand même quelque peu rêveur, quand on sait qu'en plus, l'image de la France à l'étranger est désastreuse. Alors si ce n'est pas pour satisfaire quelque chose de bien plus puissant et de bien plus important que le crédit (en France et à l'étranger) d'un Président de la République, pourquoi François Hollande ne réagit-il pas avec un peu de dignité, en recevant et écoutant ses opposants, comme il a reçu les promoteurs de cette loi ? Je pense pour ma part que c'est parce qu'il sait qu'il a la population contre lui et qu'en cas de référendum sur cette loi, il se retrouvera face à un « non » massif. Donc comme il faut, idéologiquement, que cette loi passe (pour je ne sais quelle raison d'ailleurs), il fait passer la loi en force en minimisant son impact sur la société. Pourquoi, sinon, soutenir envers et contre tout que cela ne changera rien, alors que ça va tout changer (à commencer par la structure familiale et jusqu'à la légitimation de l'inceste, justement voulue par Judith Butler, selon ce que dit Drieu Godefridi) ? Ces enjeux sont-ils si importants que le président de la République est prêt à risquer son image, sa crédibilité de chef d'état pour eux ? Une autre explication peut être trouvée en cherchant du côté de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En effet, la CEDH semble avoir un pouvoir bien plus important que celui qu'on veut bien lui accorder d'habitude, au point de forcer les Etats contre lesquels sont engagées des poursuites à changer, par ses arrêts, leur propre législation nationale. C'est le cas de l'Irlande, et bientôt, vous verrez, de la France à propos de la GPA à cause simplement de la circulaire Taubira qui donne une existence juridique aux enfants conçus à l'étranger par des couples homosexuels qui ont eu recours à la GPA. La CEDH peut simplement dire que la France n'est pas honnête puisqu'elle légalise l'existence de ces enfants, tout en n'autorisant pas la GPA sur son territoire. Il y a fort à parier qu'il n'y aura même pas besoin de passer par une loi, un débat ou une consultation, comme le veut la loi de bioéthique de 2011, sur cette question. Donc ceux qui disent que la PMA et la GPA ne sont pas dans le texte de la loi Taubira se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate (au moins !), parce qu'en réalité, il y a fort à parier que la circulaire Taubira a justement pour seul et unique but de légaliser la GPA à court terme (les procédures sont en cours à la CEDH, c'est dire si ça va aller vite maintenant !). Donc en réalité, Hollande n'a rien à craindre : s'il ne fait pas machine arrière à propos de cette loi, c'est sans doute parce qu'il estime qu'il a déjà gagné la partie, via la CEDH. Je suis cynique ? Ben... oui. Défaitiste ? Non. Parce qu'il y a quelque chose que la CEDH n'a pas pris en compte : les droits des enfants. Au nom de la non-discrimination envers les adultes, les enfants sont totalement oubliés. Et ça, un jour ou l'autre, ça va sans doute finir par leur "péter" à la figure. Et puis aussi que les gens s'insurgent (il n'y a qu'à voir en France ce qui se passe, mais pas uniquement, puisque le mouvement La Manif pour Tous semble faire des émules à l'étranger. Et si on s'orientait, finalement, vers une révolution ? (oui, je sais, mais on peut rêver, non ?)

Pour plus d'informations sur la CEDH : consultez cette vidéo : il s'agit d'une interview de Gregor Puppinck, directeur général du Centre Européen pour la Justice et les Droits de l'Homme. Je précise tout de suite que c'est un juriste (docteur en droit quand même), et que sans doute, lui, il sait de quoi il parle.

Pour conclure sur cette "conspiration", je dirais que ce qui me semble clair, c'est que la théorie du genre a pour but premier de détruire la société en s'attaquant à ce qui fait son fondement : l'altérité homme-femme, la complémentarité entre les sexes. La question que je me pose, c'est quel est l'intérêt de détruire la société par l'intermédiaire de ce qui fait sa force et son essence : l'homme et la femme ? Quel est le but, sinon celui de carrément détruire la civilisation dans laquelle nous vivons ? Et pour la remplacer par quoi ? Ah si, je sais. Par Le Meilleur des Mondes. C'est finalement évident...