Blog d'humeurs,
blog de textes personnels,
de recettes de cuisine ou de coups de gueule,
blog d'interrogations, de questions,
sur l'actualité ou la vie en général...
On pourrait le qualifier de "fourre-tout",
je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

samedi 28 septembre 2013

Travailler plus... ?

Depuis deux jours, on entend une vraie polémique sur les réseaux sociaux, dans la presse, à propos du travail dominical.
Il y a quelques années, l'idée même de travailler le dimanche provoquait un tollé du côté du consommateur et du salarié lambda. Toucher au repos dominical était un sacrilège, sauf pour les directeurs de magasins qui voyaient là le moyen de capter encore plus la clientèle susceptible de dépenser encore plus d'argent chez eux. Du coup, payer les salariés deux fois plus cher était malgré tout rentabilisé par le chiffre d'affaires record qu'ils pouvaient faire ces jours-là.
De fait, depuis de nombreuses années maintenant, les magasins ont obtenu l'autorisation d'ouvrir plusieurs dimanches dans l'année (je crois qu'il s'agit de 5 dimanches, donc 3 avant les fêtes de fin d'année).
Le travail du dimanche reste basé sur le volontariat : les salariés qui le souhaitent peuvent travailler ce jour-là, moyennant un salaire horaire plus élevé.

Aujourd'hui, la polémique autour du dimanche a pris un tour complètement inverse. Ce que l'on voit actuellement sur les réseaux sociaux, c'est "pourquoi ces salariés n'auraient-ils pas le droit de travailler s'ils le souhaitent ?"
Ah ben oui, c'est vrai, ça ! Pour ceux qui ont du boulot, travailler plus pour gagner plus, par les temps qui courent, c'est quand même vachement bien ! Et le gouvernement voudrait les en empêcher ??? Complot !

Blague à part, je me pose quand même un certain nombre de questions.
Imaginons que la règle, qui est actuellement : 5 jours de travail par semaine, 2 jours de congé hebdomadaire dont le dimanche, deviennent simplement : 5 jours de travail par semaine. Que se passerait-il ?
Si les chefs d'entreprise, dirigeants de magasins et autres répartissent leur personnel sur 7 jours au lieu de 6 actuellement, les salariés vont-ils travailler plus pour autant ? Non, normalement, puisqu'il n'est pas dit là-dedans que le nombre de jours de congé hebdomadaire va changer pour autant. Donc ouf, on ne travaillera pas plus, on travaillera juste autrement.
La question que je me pose est la suivante : au bout de combien de temps le travail du dimanche deviendra-t-il aussi banal que le travail du samedi ou celui du lundi ou des autres jours de la semaine ? Donc, au bout de combien de temps la paye du dimanche sera-t-elle la même que celle des autres jours de la semaine ? Il faut être logique : si le salaire du dimanche est actuellement plus important que celui des autres jours, c'est tout simplement parce qu'il n'est pas normal de travailler le dimanche, jour de repos par excellence. Donc, si un salarié travaille le dimanche aujourd'hui, il a droit à une compensation financière, le législateur ayant considéré que faire venir un salarié le dimanche pouvait occasionner pour lui une gêne, puisque c'est traditionnellement le jour consacré pour les réunions et fêtes de famille, pour les sorties et autres ballades en forêt ou au bord de la mer... bref, pour la détente, le loisir, et le "vivre ensemble", comme on dit aujourd'hui (c'est très politiquement correct, ça, le "vivre ensemble").
Mais si, demain, le travail dominical se généralise, qu'est-ce qui va encore justifier la différence de salaire entre le dimanche et les autres jours ? Parce qu'il ne faut pas rêver : les entreprises, notamment industrielles et commerciales, travaillent pour gagner de l'argent. Or il y a un moyen assez simple de gagner de l'argent, il faut en dépenser moins. On parie combien qu'au bout de quelques temps, le dimanche travaillé s'étant généralisé, plus rien ne justifiera la différence de salaire entre ce jour-là et les autres ? En fonction de la virulence des syndicats, cela prendra sans doute plus ou moins de temps, c'est vrai. Mais un jour viendra où le dimanche travaillé sera tellement banalisé qu'il aura exactement le même statut que les autres jours. Et donc qu'il sera payé autant que les autres jours, ni plus, ni moins.
Et au passage, les salariés auront perdu un droit fondamental, mais totalement improductif financièrement parlant : celui de passer un peu de temps avec leur famille, leurs enfants.

Ben vous savez quoi ? Il y a d'autres raisons pour lesquelles je ne suis pas d'accord avec le travail dominical. Mais rien que celle-là me suffit.

mercredi 25 septembre 2013

Liberté chérie...

Dans la série "enfonçage de portes ouvertes", après "un bébé, ça naît d'un homme et d'une femme", voici "ma liberté commence là où s'arrête celle des autres" (et réciproquement d'ailleurs). La question de la liberté, de ma liberté, de celle des autres, de mes enfants... en quoi suis-je libre ? Dans la société d'aujourd'hui, qu'est-ce qui me rend libre ? La devise nationale, qui place la Liberté en premier lieu, a-t-elle encore un sens pour moi ? Et, finalement, c'est quoi, "être libre" ?

Quand nous accompagnions des couples dans leur préparation au mariage, nous les interrogions en particulier sur la liberté, qui est l'un des quatre piliers du mariage, donc l'un des aspects fondamentaux du sacrement tel qu'il est proposé par l'Eglise. C'est en réfléchissant à ce pilier que j'ai commencé à me poser de sérieuses questions sur ce qu'est la Liberté, en général. Par exemple, si je vis avec mon fiancé avant de me marier avec lui et que nous avons un compte bancaire commun, un appartement en commun ou que nous nous sommes lancés dans la construction de notre maison ou l'achat de notre appartement, si nous avons un bébé né "hors mariage", même si nous nous marions par la suite, suis-je encore libre de me marier ou non avec cet homme ? Ai-je encore la possibilité, la liberté, quelques jours avant le mariage ou au moment même du mariage, de dire : "Non, finalement, je me suis trompée, je ne veux plus me marier avec toi" ? Si j'ai déjà tout donné, en particulier mon intimité, ce qui fait mon essence, à cet homme, suis-je encore libre de refuser de partager ma vie avec lui, "jusqu'à ce que la mort nous sépare" ?

L'Evangile dit "La Vérité vous rendra libres"... Certes. Mais c'est quoi, la vérité ? Est-ce un absolu ? Est-ce "ma" vérité, celle qui est conforme à ma foi, forcément différente de celles des autres, conformes à leur foi ou à leur philosophie de vie ? Si c'est ça, alors il ne s'agit pas de La Vérité, forcément unique, mais d'Une vérité parmi d'autres, forcément relatives. J'ai ainsi mieux compris ce qu'on appelle le relativisme et qu'on pourrait rapidement résumer par "toutes les opinions se valent" (du moment qu'elles respectent les autres, ai-je toujours eu envie de rajouter).
Mais dans le même temps, une autre parole de l'Evangile m'a interpellée : "Je vomirai les tièdes". Aïe. Être vomie par le Christ, que j'aime bien pauvrement, mais que j'aime quand même, ça ne fait pas vraiment partie de mes plans de carrière ou d'avenir, il me faut bien l'avouer. Vomir, c'est rejeter ce qu'on a ingurgité, être malade avec au point de devoir l'expulser contre son gré. Rien de bien réjouissant, donc.
Et si j'étais, moi aussi, une "tiède" ?

Alors, "La" Vérité, c'est forcément en-dehors de moi. Je ne peux pas m'adjuger cette vérité, sinon ce serait faire preuve d'un orgueil démesuré : en quoi ce que moi, je pense, c'est mieux que ce que pensent les voisins ? Cette vérité, sensée me rendre libre, ne m'appartient donc pas. Elle n'est pas mienne, mais je peux y souscrire, y adhérer, avec à l'esprit la certitude que jamais je ne pourrai la comprendre parfaitement, cette vérité, puisqu'elle m'est en quelque sorte étrangère.

Il y a douze ans, lors de mon mariage, le jour même de mon mariage, j'ai ressenti cette fameuse liberté. Grâce du sacrement, grâce de la foi, de la présence de Dieu à nos côtés ce jour-là ? Sans doute un peu de tout cela à la fois. Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie bien, sereine, heureuse, n'ayant de comptes à rendre à personne ici-bas, consciente de la chance que j'avais de me marier avec lui. J'ai en même temps eu pleinement conscience aussi des responsabilités qui découlaient de mon nouvel état de vie. J'ai mis des années à commencer à les assumer, mais ça, c'est une autre histoire.
Comment, dès lors, expliquer ce sentiment de liberté pleine et entière, alors même que j'avais, par le mariage, bien plus de responsabilités que je n'en avais lorsque j'étais célibataire ? 
C'est très paradoxal... Le mariage est classiquement décrit comme le moment où on "se passe la corde au cou", où l'on est "lié" à l'autre, et c'est plutôt vrai, d'une certaine manière (pas pour la corde, mais pour le lien). En effet, quand je me suis mariée, j'ai promis à mon mari de lui être fidèle, donc me suis liée à lui pour toute ma vie (dans le sens où je ne peux pas me lier, avoir une liaison, avec un autre homme sinon je manque à ma parole et je détruis mon mariage, ni plus, ni moins).
Mais j'ai aussi expérimenté, exactement au même moment, cette magnifique liberté qui m'a habitée depuis le jour du mariage et ne m'a plus quittée ensuite. Paradoxe, quand tu nous tiens...

La liberté, donc, c'est sûrement autre chose que de ne pas pouvoir aller voir ailleurs si j'en ai envie. Sûrement, c'est aussi autre chose que de devoir tenir compte de la présence de mon mari, puis des enfants, pour planifier mes vacances, mes loisirs ou mes sorties, ou même mes horaires de travail si j'ai la possibilité d'en décider. 

En fait, plus j'avance et plus je me dis que la liberté n'a rien à voir, ou si peu, avec ce qu'on appelle communément "être libre", c'est-à-dire pouvoir faire ce qu'on veut, quand on veut, avec qui on veut et tant que l'on veut et/ou pouvoir avoir ce qu'on désire.
Alors, c'est quoi, cette fameuse liberté ?
J'avance peu à peu sur la question.

Je n'ai toujours pas de réponse, sauf celle-ci : tout ce que je vis en ce moment, tout ce que j'ai vécu jusqu'à présent, depuis mon mariage en particulier, m'amène à me dire que, finalement, la Vérité, c'est ce que me dit Dieu à travers la Bible et à travers l’Évangile en particulier. D'ailleurs, le Christ lui-même, dans l’Évangile, dit : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". Si le Christ est la Vérité, alors c'est le Christ qui me rend libre. Tout simplement.
Dit comme ça, c'est tout de suite plus simple, pour moi. Si le Christ me rend libre, alors oui, je peux témoigner. Je peux parler. Je peux oser. Si le Christ me rend libre, alors je n'ai pas à craindre les persécutions, les railleries, les moqueries à cause de mes opinions, de ma foi. Je suis donc libre de vivre cette foi au grand jour, sans crainte.
Certains ont vécu cela jusqu'au bout. Jusqu'au martyre. Je ne suis pas une kamikaze. Je ne souhaite pas devenir martyre au nom de ma foi. Juste avoir le courage et la ténacité pour en vivre au quotidien et la transmettre à mes enfants pour qu'à leur tour, ils puissent être libres dans cette société.

mardi 24 septembre 2013

Transmission...

Je viens de lire une partie de cet article, daté du mois de décembre 2012, et je m'arrête en plein milieu à cause d'une réflexion sur un point qui me semble crucial, au regard de ce qui se passe dans notre société depuis quelques mois : celui de la transmission.

De quoi parle-t-on ici ? Du "mariage" pour tous (oui, encore). Mais ça pourrait être autre chose : le divorce, l'avortement, l'euthanasie, la recherche sur l'embryon, peu importe. Une question de société comme une autre.
Ce qui m'interpelle, c'est ceci : cette femme qui "dénonce" le gouvernement est une élue, PS, qui visiblement fait appel à sa conscience, à sa morale personnelle, pour dire que si, un débat à propos de cette question, ce serait quand même important, parce que tous les Français ne pensent pas la même chose :

Je me réjouis de voir l’examen du texte à l’Assemblée nationale repoussé à la fin du mois de janvier. Cela permettra d’élargir les auditions, c’est une très bonne chose. Mais sera-ce suffisant au regard de la diversité des opinions et de l’ampleur de la réflexion qui touche à la sociologie, à l’éthique, au droit, à la spiritualité de chacun ? Notre pays doit pouvoir se donner le temps du débat et d’une décision qui, à défaut d’unanimité, ou de majorité massive, parviendrait à rallier un maximum d’adhésion, et a minima, de compréhension. 
Qu'est-ce qui peut bien faire parler cette femme ? Le socle de valeurs qui font son "moteur" interne, vraisemblablement. On peut l'appeler autrement : sa morale personnelle, ses valeurs, sa "foi", même si ce n'est pas en Dieu, ses croyances, son éducation, etc.
Et vous voyez où je veux en venir ?
Non ?

Bon, alors voilà : Imaginons la France et le monde dans, disons, 20 ans. La loi Taubira est passée. Les enfants sont conçus artificiellement par PMA et GPA, ils vivent, pour certains, dans des familles "homoparentales", les mêmes et d'autres sont ballotés d'une couple à l'autre (parce que l'instabilité des couples, c'est bien connu, c'est bien plus encore pour les couples hétérosexuels que pour les couples homosexuels), ils s'interrogent tous et toutes sur le fait d'être un garçon ou une fille, bref, c'est la confusion. Les psys sont devenus le contingent professionnel le plus important numériquement. C'est qu'il y a du travail pour redonner goût à la vie à tous ces jeunes qui veulent en finir avec la leur...

Alors je me demande : Et si, tout ça, c'était le résultat d'un "trouble de la transmission", comme il existe des "troubles de l'apprentissage" ? Parce que quand j'observe ce qui se passe, je me dis qu'un certain nombre de problèmes viennent ou semblent venir d'un déficit d'éducation, de transmission.
Si on reprend un peu ce qui s'est passé, en mai 1968, en particulier, il y a eu une rupture dans la transmission. "Il est interdit d'interdire", "Jouir sans entraves", "Sous les pavés, la plage", etc. étaient parmi les slogans les plus connus. Derrière, il y a la volonté pour certains de mettre au panier tout ce qui a fait la vie des plus âgés. Exit la foi, exit la morale, exit aussi la chasteté, le respect de l'autre. Ca a donné lieu, un peu plus tard, aux débats sur l'avortement qui ont ont accouché de la loi Veil en 1975 ("Un enfant quand je veux, si je veux", ou encore "mon corps m'appartient"). Puis du PACS et, maintenant, du "mariage" gay.
Finalement, qu'est-ce que c'est que tout cela, qu'y a-t-il derrière, à part un énorme égoïsme ?
Le règne de l'individualisme. On pourrait presque traduire ça par "Ma liberté, c'est de faire ce que je veux, quand je veux, et quelles qu'en soient les conséquences".
A l'école, on apprenait, quand j'étais petite, que "ma liberté s'arrête là où commence celle des autres". Une façon un peu plus policée pour dire, finalement, la même chose : "ma liberté, c'est de faire ce que je veux quand je veux, et je vais jusqu'où je peux aller sans trop déranger le voisin".
J'ai l'impression, de plus en plus, ces derniers temps, que ce qui a été transmis depuis 40 ans, c'est ça : le culte de l'individualisme forcené.
Comment s'étonner, dès lors, que cela donne, 40 ans après, des adultes qui réclament le droit de se marier "comme les autres", mais aussi celui d'avoir un enfant "comme les autres" ? Bien sûr, qu'il y a un droit "à" l'enfant ! Forcément ! Puisque ce fameux "un enfant si je veux, quand je veux" est inscrit dans nos gênes et dans la loi depuis 1975 ! Par un effet miroir, on en arrive à "un enfant à tout prix, même si je ne peux pas, et il est du devoir de l'Etat de pallier mes impossibilités dans ce domaine".

Mon mari et moi sommes donc des dinosaures.
Des dinosaures, parce que nos parents à tous deux ont échappé à la déconstruction morale de mai 1968. Ils font partie de ceux qui se sont retrouvés sur les barricades mais les ont regardées d'un oeil critique ou étaient encore un peu jeunes pour y être et ont vu tout ça de loin. Elevés dans des familles catholiques, ils avaient encore des parents pour leur transmettre les valeurs chrétiennes et étaient assez âgés et bien entourés pour les avoir faites leurs, ces valeurs.
Et ce sont ces valeurs qu'ils ont transmises à leurs enfants, malgré le discours ambiant totalement contraire.
Du coup, ces valeurs sont devenues aussi les nôtres, à mon mari et moi.
Mais plus que ça, nous en vivons et les transmettons aussi à nos enfants.

Alors je me pose une question (en fait, non, je m'en pose plein, mais je ne vais pas toutes les énumérer ici, ce serait trop long) : ces valeurs qui sont les nôtres et qui sont aujourd'hui ultra-minoritaires dans notre beau pays, que vont donc en faire nos enfants ? Vont-ils être assez forts pour en vivre à leur tour ? Pour les faire vivre et les transmettre à leur tour, envers et contre tout, envers et contre la société actuelle, puisque la société actuelle prône l'inverse de ce que nous défendons (comme, par exemple, le respect de la vie et son caractère sacré, le respect de l'autre, de l'autorité, du bien commun et du bien d'autrui... mais, plus encore, la foi en Dieu et en Christ) ?

La transmission, c'est le fondement de l'éducation. Ce que je suis, ce que je vis, je le transmets, consciemment ou non, à mes enfants qui apprennent d'abord par l'imitation.
Alors une autre question : avec des jeunes parents qui n'ont rien reçu de leurs propres parents depuis 40 ans, qu'est-ce qui va bien pouvoir se passer pour leurs enfants ? Que vont-ils leur transmettre, eux qui n'ont eux-mêmes rien reçu ? Que peut-on offrir à ses enfants quand on est soi-même dans une extrême pauvreté ?
On parle beaucoup de "valeurs morales", de "morale laïque"... mais quel est le fondement de ces "valeurs", de cette "morale", si ce n'est la foi en Dieu qui a conduit les générations précédentes ?
Ma génération est en grande partie celle qui n'a rien reçu et n'a rien à transmettre. Leurs enfants ne vont donc pas recevoir grand-chose... Voire rien du tout, si ce n'est de la poudre aux yeux ("le dernier iPhone, c'est essentiel : sans lui, je meurs !!!"). Parce que qu'y a-t-il de mieux pour endormir les consciences que d'occuper les esprits avec des trucs technologiques futiles dont on n'a pas besoin mais dont on est sûr et certain qu'ils sont essentiels à notre bonheur ? C'est le suicide collectif de notre société, programmé pour dans très peu de temps maintenant.

Et pourtant, il y a les Veilleurs.
Ils ont entre 20 et 30 ans. Ont grandi vraisemblablement, comme moi, dans des familles protégées. Ils se lèvent et veillent notre société, tels ces personnes qui veillent le malade et le mourant dans leurs lits d'hôpitaux. Ils veillent sur notre société, ils s'éveillent, éveillent les consciences. Ils ont choisi la culture comme arme politique. Certains, même s'ils ne le disent pas, sont animés par la foi.
Ultra-minoritaires eux aussi, ils n'en sont pas moins une lame de fond, une vague immense, un contre-pouvoir incroyable.
Avec eux, l'espérance peut renaître.

Le thème de la veillée de ce soir à Sélestat ?
La liberté.

vendredi 13 septembre 2013

Sur le front de la GPA

Sur la question de la GPA, l'information est également tombée aujourd'hui :


Par deux arrêts rendus ce jour 13 septembre 2013, la Cour de cassation confirme sa jurisprudence sur l'illégalité de la gestation pour autrui (GPA) et précise que la transcription à l'état civil français d'un enfant né par GPA à l'étranger constituerait une fraude à la loi.
(lu sur Facebook. Merci Facebook d'apporter aussi, de temps en temps, de bonnes nouvelles !)

Les conséquences se font déjà sentir :

Yannick Moreau, député de Vendée littorale demande l'abrogation de la circulaire Taubira !
Y aurait-il encore un peu de bon sens dans notre beau pays des "droits de l'homme" ???
En tout cas, ça redonne quand même le sourire, des nouvelles comme celle-là !

Enfance massacrée

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment. Suis-je particulièrement sensible à cette question ? Peut-être à cause de la naissance récente de ma fille Louise-Marie ? Je l'ignore. Mais il est des choses qui me rendent malade, au point de devoir le dire, le crier, pour que le monde sache (même si, je ne me fais pas d'illusions, ce n'est pas par ce petit blog confidentiel que "le monde" apprendra ce qui se passe).
Bref, il y a des choses qui me rendent malade, donc. Et un certain nombre, qui plus est.

La première, c'est cette histoire d'enfants adoptés vendus ou échangés sur Internet, via Facebook ou Yahoo. C'est , sur Facebook et Le Monde que j'en ai entendu parler pas plus tard qu'hier.
Donc, aujourd'hui, un enfant s'échange ou se "transmet", se donne à un autre couple (ou, pire, se vend ?). Et pour quelle raison ? Mais simplement parce que les parents adoptifs en ont marre des caprices de l'enfant qu'ils ont adopté quelques temps auparavant. Ou bien parce qu'ils partent en vacances, peut-être ? Comme les chiens qu'on abandonne au bord de l'autoroute ou les "vieux" qu'on met en maison de retraite pour la durée des vacances ?
Quand je vous disais, ici même, que le droit "à" l'enfant revenait à chosifier l'enfant, à en faire un bien de consommation... Et vous savez quoi ? Eh bien, pour protéger les chiens, il y a la SPA. Et cette SPA s'insurge, à juste titre, des abandons saisonniers des chiens et des chats. Alors je me pose la question : les services sociaux américains s'insurgent-ils, eux aussi, de ces échanges ou ventes d'enfants par Internet ? Je le suppose, au vu de l'article. Mais jusqu'à quand ?

Cela m'amène à un autre questionnement : la recherche sur l'embryon humain. J'ai appris mardi soir, lors d'une des veillées devant la mairie de Sélestat, que l'embryon humain est moins bien protégé que l'animal et l'embryon animal en particulier. La recherche sur les animaux est tellement encadrée qu'il est extrêmement difficile, en France, d'utiliser des animaux, surtout si ce sont des femelles porteuses de petits à naître, pour des recherches. Eh bien en France, désormais, la recherche sur les embryons humains est autorisée ! Comme ça, sans plus d'égard pour les "petits à naître" que sont ces embryons ! Et pourquoi ? Simplement parce que ces embryons ne sont plus "porteurs d'un projet parental". Donc, puisque les potentiels parents s'en fichent, alors on a le droit de les détruire, ces embryons ? Outre le fait que ces embryons, s'ils ne sont pas encore considérés comme des êtres humains par le droit, sont malgré tout des promesses d'êtres humains, je me demande quand même pour quelle obscure raison l'homme en arrive à protéger davantage les embryons animaux que ceux de sa propre race (oh ! pardon ! "race" est maintenant un gros mot... zut. Sauf que dans ce contexte, je ne sais pas trop par quoi le remplacer, tiens...). 
Alors on va me dire encore que "M'enfin, Amélie, tu es donc opposée à la recherche ? Le progrès se fait par la recherche, et la recherche a besoin des embryons humains pour trouver des remèdes contre certaines maladies !" etc., etc. Je connais le discours.
Non, je ne suis pas opposée à la recherche. Des cellules-souches, on en a besoin pour pas mal de projets de recherche, j'en suis bien consciente. Seulement, je sais aussi que des cellules-souches, on peut en trouver ailleurs que dans les embryons. Notamment dans le sang de cordon ombilical. Si. C'est-à-dire que, chaque jour, des milliers de cellules-souches sont jetées à la poubelle avec le sang du cordon et les autres déchets consécutifs aux naissances.
Alors je me pose la question : pourquoi la collecte de ce sang de cordon n'est-elle pas organisée à grande échelle, puisque l'on a tellement besoin de ces cellules-souches pour faire avancer la science et trouver des remèdes à certaines maladies ou malformations, que sais-je encore ?
Pourquoi faut-il absolument que ces cellules-souches proviennent absolument des embryons "surnuméraires" qui ne font plus l'objet d'un "projet parental" ? Pourquoi faut-il absolument détruire la vie au prétexte que l'on veut en sauver ?

En allant sur le site de l'INSERM pour faire une petite recherche, j'apprends que les cellules-souches adultes et celles issues du cordon ombilical sont déjà trop différenciées et que la variété des cellules obtenues par cet intermédiaire est trop restreinte. Soit.
Il reste donc les cellules IPS (voir l'article), pour lesquelles le chercheur japonais Shinya Yamanaka a obtenu le prix Nobel de médecine 2012. Ces cellules peuvent se différencier et se multiplier indéfiniment, donc peuvent devenir ce qu'on veut. Il est possible, à partir de cellules de la peau d'un adulte, par exemple, d'obtenir des cellules musculaires, ou bien des cellules de l'os, des cellules sexuelles... Et c'est bien là que se situe le problème. Si on peut reprogrammer une cellule de peau pour en faire un spermatozoïde, ou un ovule, qu'est-ce qui va empêcher, demain, deux hommes de concevoir un enfant 100% issu du couple, génétiquement parlant ? Qu'est-ce qui va empêcher un homme de reprogrammer ses cellules de peau en ovules et de les faire féconder par le sperme de son compagnon, puis de l'implanter dans l'utérus d'une femme payée pour ça (GPA) ou, pire, d'utiliser un "utérus artificiel" pour avoir un bébé ?
Un enfant 100% artificiel. Le rêve de l'humanité ? Je crois qu'il y a tant à dire sur ce sujet, tellement les questions que cela soulève sont énormes, que cela fera l'objet d'un prochain billet !
Bref, on n'est pas sortis...

Autre question posée en ce moment : la pédophilie, le mariage "pour tous"... Lu hier via Facebook toujours : Une petite fille de 8 ans mariée à un homme de 40 ans, au Yemen, meurt durant sa nuit de noces... Alors oui, c'est au Yemen. Mais au Yemen, le mariage n'est autorisé pour les filles qu'à partir de... 17 ans ! Comment une si jeune fille a-t-elle pu être mariée alors ? Si ce n'est parce que les hommes de ce monde font fi des lois ? Oui, nous sommes en France... Mais depuis l'adoption du mariage pour tous, certains réclament l'ouverture du droit au mariage pour les pédophiles ! Si ! Alors... l'avenir nous dira ce qu'il en est. En tout cas, cette petite n'est pas la seule à subir ces horreurs. Elle en est morte...

Et puis, encore et toujours, l'avortement. Je reviens sur ce sujet, une fois de plus, parce que l'avortement participe de cette violence faite à l'enfance, de ce massacre. 200.000 avortements par an en France. Un vrai génocide silencieux. Et pourquoi ? Parce que "ce n'est pas le moment" ? Parce que "l'enfant est peut-être porteur de la Trisomie 21" ? Parce que... Parce que quoi ? Parce que les adultes sont égoïstes, tout simplement. Parce qu'ils ne veulent pas voir leurs petites vies bien tranquilles, bien confortables, chamboulées par l'arrivée d'un bébé. Parce que c'est quand même bien plus important de maintenir son niveau de vie ("C'est la crise, ma bonne dame !") que de préserver la vie. Parce que prendre la pilule, c'est trop contraignant. Parce que, quand même, il ne faudrait pas qu'on ne puisse plus s'envoyer en l'air avec qui on veut, quand on veut, et que les conséquences de cette inconséquence ne soient plus prises en charge par la société, via la Sécurité Sociale, quand même ! Non mais !
Je suis caricaturale ? Brutale ? Oui. J'en ai marre du politiquement correct. J'en ai marre de marcher sur des œufs à chaque fois que je prends la parole ou que j'exprime mon opinion. Marre aussi d'avoir peur du qu'en-dira-t-on ? Marre en tout cas de voir l'égoïsme pur et dur roi, alors même que le principe de base de la vie en société, c'est bien de faire attention à l'autre... sans quoi la vie en société est tout simplement impossible...
Et parce que je crois vraiment que beaucoup se réfugient derrière des arguments qui leur donnent bonne conscience, sans voir que la réalité, c'est que la vie est massacrée.
Finalement, qu'est-ce que nous voulons, avec toutes ces lois qui tuent nos enfants, qui les empêchent de naître, qui les déstructurent, les démolissent ou les empêchent de se construire correctement ? Ça me fait penser à un suicide collectif dont on n'aurait même pas conscience.
Les enfants sont des êtres sans défense, sans aucune protection autre que celle des adultes. Si les adultes qui sont censés les protéger ne le font pas, qui va le faire ? Et qu'est-ce que ça veut dire, pour notre avenir, notre société ?
Le monde dans lequel nous vivons m'inquiète. Pas pour moi. Mon éducation est faite, bien ou mal, mais elle est faite. Ma conscience continue de se forger petit à petit, je distingue de mieux en mieux certaines choses visibles uniquement par ceux qui veulent bien les regarder en face. Non. Cela m'inquiète pour mes enfants. Et pour leurs enfants après eux. Dans quelle société vont-ils grandir ? Mon mari et moi aurons-nous assez de force et de patience pour leur montrer la différence entre le Bien et le Mal ? Serons-nous assez convaincants pour que nos enfants fassent leurs les principes de vie qui nous habitent et que nous croyons justes ? Pourront-ils encore les transmettre à leurs propres enfants ?
L'altruisme et l'amour auront-ils simplement encore un sens ?

Petite info de dernière minute, qui date d'aujourd'hui :
À propos de l'IVG, j'en parlais déjà ici. Et NVB va vite. Et elle n'est pas seule dans son délire. D'après cette information, il semble que la ministre des droits des femmes avance vite dans sa volonté de promouvoir l'avortement. Cela va même plus loin, puisqu'il existe un "délit d'entrave" qui concerne l'entrave à la pratique de l'IVG entre autres. Une sénatrice PS propose de l'étendre à l'information. Ce qui voudrait dire que toute information expliquant les méfaits de l'IVG, ou encore précisant qu'il existe d'autres solutions que l'IVG, deviendrait donc condamnable... L'IVG est un droit, certes. Depuis maintenant 38 ans. Que l'on soit d'accord ou pas, l'information sur l'IVG et ses conséquences est une nécessité. Demain, est-ce qu'il sera interdit à un médecin d'informer sa patiente des risques éventuels qu'elle court ? Est-ce qu'il sera encore possible pour un médecin ou un site internet de dire que l'avortement, ce n'est pas sans conséquences pour la femme, pour la jeune fille, et que certaines ne s'en remettent jamais ? Que certaines femmes passent le reste de leur vie à penser à cet enfant qui n'est pas né, et qui ne naîtra jamais ?

Finalement, je me dis que NVB est pour l'information, à partir du moment où cette information va dans le même sens qu'elle. NVB est pour la liberté d'expression, à partir du moment où les idées exprimées sont conformes à ses propres idées.
Pour moi, il s'agit ni plus ni moins d'une atteinte à la liberté de conscience. Il s'agit ici de terrorisme intellectuel. Quoi de mieux, en effet, pour promouvoir une idée que de rendre illégales les idées contraires ?
Je vous laisse sur ces quelques réflexions : mon bébé à moi me réclame ! :)

lundi 9 septembre 2013

Mars et Vénus ont des enfants

Martiens et Vénusiennes sont complémentaires. Différents, mais complémentaires. Différents, donc complémentaires, plutôt. C'est très important, le "donc". Parce que si deux Martiens se retrouvent ensemble, eh bien c'est très simple, ils ne peuvent pas avoir de bébés. Mais si deux Vénusiennes sont seules, ben elles ne peuvent pas en avoir non plus. C'est quand même marrant, de voir que pour se reproduire, il a fallu absolument qu'il y ait un Martien et une Vénusienne, sous peine de voir les deux populations de Martiens et de Vénusiennes s'éteindre ! Condamnés à s'entendre... C'est terrible, non ? Mais nous allons voir que des solutions existent !

Notre petite famille-témoin vient une fois de plus d'en faire l'expérience. Un petit BB4 est venu agrandir la famille il y a maintenant 3 mois, pour le plus grand bonheur des autres enfants et des parents aussi, bien entendu.
Alors on peut se demander si les rôles du Martien et de la Vénusienne sont interchangeables auprès du bébé... non ? Pourquoi ne le seraient-ils pas ?
Ben... parce que tout a été prévu, naturellement, pour que ce soit Vénus qui prenne soin du bébé durant les premiers mois. Tout comme c'est elle qui l'a porté pendant les 9 mois de la gestation. J'en connais qui sont jaloux et qui aimeraient bien, eux aussi, parce que sinon c'est injuste, porter le bébé. Pourquoi pas les Martiens ? Pourquoi il n'y en a que pour les Vénusiennes ?
Là, il faut voir au niveau anatomique.
Les Vénusiennes disposent de tout l'attirail pour porter le bébé durant la gestation et pour le nourrir après la naissance. Un utérus pour permettre au bébé de grandir et de se développer avant la naissance, des seins pour le nourrir après la naissance.
Le Martien, lui, il n'a rien de tout ça. Donc il ne peut pas porter un bébé autrement que dans ses bras (ce qui n'est déjà pas si mal et peut soulager Vénus quand elle a d'autres choses dans les bras, comme un autre de ses enfants, par exemple).
Le Martien, de son côté, a une force physique autrement plus importante que Vénus. Ce qui a de sacrés avantages quand même (pour lui, mais aussi pour Vénus qui, du coup, peut se reposer sur son homme pour, par exemple, déplacer des meubles, des charges lourdes, ou encore effectuer des travaux d'entretien dans leur nid commun...).
De son côté, Vénus a une résistance au mal et à la douleur bien plus importante que Mars. C'est d'ailleurs indispensable à la survie des deux. Si Mars est capable d'endurer des efforts physiques plus importants (courir plus vite, plus loin, porter des charges plus lourdes, par exemple), il est aussi plus rapidement terrassé par la fièvre ou les maladies diverses, il supporte moins la douleur. J'ai ainsi pu observer, par exemple, Vénus allant au travail avec 39° de fièvre, alors qu'avec la même chose, Mars, lui, ne pouvait plus bouger de son lit. Et c'était donc Vénus qui lui apportait son repas (quand il pouvait avaler quelque chose), allait chercher les médicaments, etc.

J'ai mieux compris pourquoi quand j'ai vu Vénus mettre au monde son quatrième enfant. Pour ce bébé, elle avait anticipé en se préparant psychologiquement à la gestion de la douleur de l'accouchement. Eh bien vous ne me croirez peut-être pas, mais Mars m'a dit après qu'il avait beaucoup admiré sa femme. Sans aucune aide autre que ses encouragements à lui et ceux de la sage-femme, Vénus a supporté les douleurs de l'enfantement avec beaucoup de courage et de maîtrise d'elle-même. Elle a mis au monde sa petite fille de manière naturelle, sans analgésie... En fait, je ne suis pas loin de penser que si ce sont les femmes qui accouchent, c'est tout simplement parce que les hommes ne pourraient pas le faire, dans le sens où ils ne pourraient pas supporter une telle douleur pendant aussi longtemps. Parce qu'il faut du courage pour accepter ces douleurs de l'enfantement. Si ce "travail" était confié aux hommes, nul doute qu'il y a belle lurette qu'ils auraient renoncé à avoir des enfants et que l'espèce se serait éteinte.

Donc, ce sont les femmes qui accouchent. Mais les femmes sans leurs hommes ne peuvent pas non plus avoir d'enfants. Il est illusoire de penser qu'elles peuvent "faire un bébé toutes seules" comme l'a pourtant si bien chanté un certain Martien. Et même, c'est bien Mars qui décide (sans trop le savoir toutefois) si le bébé qui naîtra sera une petite Vénusienne ou un petit Martien. C'est d'ailleurs étonnant que ce soit justement Mars, et non pas Vénus, qui en décide (à son corps défendant d'ailleurs). Ce qui tendrait à prouver, soit dit en passant, que Mars et Vénus sont bien plus proches génétiquement parlant qu'on pourrait le supposer. De là à imaginer une histoire commune avant leurs colonisations respectives des planètes Mars et Vénus...

Des esprits intelligents ont décidé que ce serait quand même bien que les Martiens puissent prendre en charge son bébé dès la naissance, en lieu et place d'une mère absente (certaines ne survivent pas à la naissance de leur enfant, par exemple, et c'était très fréquent il y a encore un peu plus d'un demi-siècle). Pour permettre au papa de s'occuper de son bébé, on a depuis longtemps inventé le biberon. Il a l'avantage de permettre au bébé de se nourrir en dehors du sein de sa mère. Et de permettre, du coup, qu'une autre personne que la mère (et pas uniquement le père) puisse s'occuper de l'enfant. On a donc inventé les mères adoptives, les gouvernantes, les baby-sitters... et les pères ont pu eux aussi apprendre à connaître leurs bébés quand ils en avaient envie. Quelle liberté pour les mamans ! (et les papas, qui du coup, sont passés du statut de géniteurs au statut de père nourricier, ce qui peut être considéré comme un progrès, mais il y aurait un livre entier à écrire sur la notion de "progrès"...).

Encore plus fort, encore plus beau, au 20e siècle, on a aussi inventé les "mères porteuses". En gros, ce sont des Vénusiennes qui remplacent les Vénusiennes qui veulent des enfants mais qui ne peuvent pas en avoir parce qu'elles sont stériles, ou malades, ou pour toute autre raison plus ou moins avouable, et à qui des couples donnent de l'argent pour jouer le rôle de la Vénusienne-future maman. Son rôle d'ailleurs s'arrêtera le jour de la naissance. Elle remettra l'enfant au couple qui l'a payée pour le faire et tout le monde repartira, content. La Vénusienne-maman d'avoir un bébé qu'elle n'aurait pas pu avoir sans aide extérieure, et la Vénusienne-ventre parce qu'elle aura tout plein d'argent pour la dédommager des neuf mois qu'elle aura consacrés à la grossesse et à la naissance du bébé.
Encore plus fort que les mères-porteuses, les utérus artificiels. Là, il s'agit de se passer complètement du corps de la maman durant les neuf mois que dure normalement la gestation. Comme ça, plus de problème : pas de risque de maladie in utero qui serait causée par un manquement de la mère par exemple (dépendance foetale à l'alcool ou à la nicotine, risques liés à la naissance elle-même, fausse-couche...). Terminées aussi, les déformations du corps de la mère, ce ventre qui grossit, grossit... et qui se dégonfle à la naissance du bébé, laissant de vilaines marques telles les vergetures et autres peau flasque ou kilos impossibles à perdre (et donc, terminées les excuses des Vénusiennes pour expliquer leur prise de poids. Il leur faudra trouver autre chose, maintenant !). Et en plus, puisque, déjà, on sélectionnera l'oeuf qui donnera le bébé plus tard, on prendra garde à en sélectionner un qui soit exempt de maladies, de handicaps, et, tant qu'à faire, qui soit conforme aux souhaits des futurs parents : sexe, couleur des yeux et des cheveux, QI, taille, caractère... oui, c'est formidable, l'époque dans laquelle nous vivons. Mars et Vénus vont pouvoir avoir sans douleur et sans effort l'enfant de leurs rêves ! C'est pas beau, la vie ?

La famille-témoin que j'observe est donc une famille de dinosaures... Eux, ils font tout à l'ancienne ! Mais pourquoi s'embêtent-ils donc de la sorte ?