Blog d'humeurs,
blog de textes personnels,
de recettes de cuisine ou de coups de gueule,
blog d'interrogations, de questions,
sur l'actualité ou la vie en général...
On pourrait le qualifier de "fourre-tout",
je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

vendredi 31 janvier 2014

Dépendance ?

Il y a quelques années, quelqu'un m'a dit, à propos de mon mal-être et de mes difficultés durant les absences de mon mari, que le problème était que j'étais dépendante de lui. Dépendante, dans le sens toxicomaniaque du terme. C'est-à-dire que je ne peux pas me passer de lui. Et que quand il n'est pas là, je suis mal, je suis "en manque".
Cette réflexion, sur le coup, m'a blessée. Parce que cette sentence sous-entend quelque chose de l'ordre du "tu ne peux rien sans l'homme, toi, femme, tu n'es pas forte. Tu n'es rien sans l'homme. Sois forte, vis sans lui, parce que tu vaux mieux que ta dépendance envers cet homme. Aies un peu d'estime et de respect pour toi, que diable !"

Bon. Et après ?
Avoir du respect pour soi, avoir de l'estime pour soi, est-ce que c'est éjecter l'homme que l'on aime, faire abstraction de lui dès qu'il n'est pas là ? Tout prendre en charge, quand il est là et quand il n'est pas là ? Du coup, si c'est ça, alors quelle est sa place, à lui, au sein du couple et de la famille ? C'est vrai, quoi ! L'homme, dans un couple, n'est pas qu'un géniteur ! Il est aussi un compagnon, une aide, un soutien, une poigne ferme capable d'ouvrir les bocaux de confiture... je m'égare.

Alors ?
Oui, je suis dépendante de mon mari. Et contrairement à la drogue, je pense que c'est une très bonne chose. D'ailleurs, je pense sincèrement que toutes les femmes devraient être dépendantes de leurs maris, et tous les hommes dépendants de leurs femmes aussi, d'ailleurs. Pourquoi ? Certainement pas dans le sens "je ne peux rien faire sans lui" mais plutôt "j'ai besoin de lui pour être équilibrée, pour que nos enfants soient équilibrés, pour que notre famille aille bien".
Parce qu'un couple où l'un des deux vit sans l'autre, partage trop peu de choses avec lui, c'est finalement un couple fantôme. Un couple qui n'a d'existence que depuis l'extérieur mais qui peut être mort à l'intérieur.
Qu'est-ce qui fait qu'un couple "fonctionne" ? Je n'ai bien sûr pas la réponse à cette question de manière générale. Mais ce qui fait que mon couple fonctionne, c'est justement cette interdépendance. Le fait que l'un comme l'autre avons besoin de temps ensemble, nous avons besoin, pour être bien, de voir l'autre, de lui parler (même si ça doit être au téléphone si l'un des deux est absent du domicile pour une raison ou une autre), de le toucher aussi (ça, c'est plus difficile par téléphone). De partager ce qui fait le quotidien de la vie : "qu'est-ce que tu as mangé à midi ?", "tu sais, les enfants sont partis pour l'école, ce matin, c'était difficile, la troisième était vraiment fatiguée" ; "cette nuit, je me suis couchée très tard, j'avais encore du linge à étendre et puis je me suis rappelée que je n'avais pas fait de pain pour le petit déjeuner". Bien sûr, en cas d'absence, mon mari ne peut rien faire contre la fatigue de la troisième ou la douleur au coude de l'aînée. Mais, à sa manière, par le téléphone, par le temps passé à raconter le quotidien, celui qui est absent participe quand même à la vie de famille. D'une autre manière, certes, mais il est présent malgré la distance et la séparation. Il n'y a pas d'abandon. Combien de fois, dans les moments de grande fatigue, n'a-t-il pas pris le téléphone pour sermonner les enfants et leur demander de m'écouter et de m'obéir, à des moments où je n'avais même plus l'énergie nécessaire pour assurer mon autorité ?

Je ne suis pas une super-héroïne capable d'assumer au quotidien toutes les m***** que la vie nous envoie. Je ne suis capable de le faire que parce que je me sais soutenue par mon mari. Même en cas de désaccord entre nous, jamais il ne me contredira devant les enfants. Ce n'est qu'après, si besoin, que le dialogue permettra de rectifier le tir en cas d'erreur manifeste de ma part (ou de la sienne d'ailleurs, ça marche dans les deux sens). En fait, le couple, pour moi, c'est simplement une équipe. Solide. Solidaire. Une sorte d'équipage sur un bateau en haute mer, là où les grosses vagues peuvent faire chavirer le navire, là où l'absence de vent peut lui faire faire du sur-place. Et là où le savoir-faire et le savoir-être de chacun des membres d'équipages permet d'ajuster la manœuvre au mieux pour avancer malgré la houle ou le calme plat.

mercredi 29 janvier 2014

Pardon d'avoir adoré un autre Dieu que Toi !

Deuxième "témoignage", toujours lors des veillées de guérison et d'adoration à Sélestat. Cette fois, c'était en octobre 2011.

Le thème de cette veillée fait écho à ce que j'ai vécu cette année. J'ai particulièrement vécu l'attrait des ténèbres, depuis quelques années. Tout a commencé il y a trois ans, quand j'ai débuté le Tai Chi Chuan, un art martial chinois, que l'on pourrait définir comme une "méditation en mouvement". Il s'agit d'une sorte de Yoga, et il appartient à ce que l'on appelle les arts martiaux internes. Les mouvements utilisés peuvent être compris comme des techniques défensives ou d'attaque, mais ils sont réalisés de manière très lente, rendant leur gestuelle plus proche de la gymnastique douce.

Quand j'ai débuté, je n'y voyais qu'une manière de commencer tout doucement une activité sportive qui ne serait pas violente et ne risquait pas de me blesser. J'avais une amie qui en faisait, et quand je me suis adressée à elle, ça a été très simple : le premier cours de l'année avait lieu le soir-même. J'y suis allée, et j'ai tout de suite accroché, comme on dit. Immédiatement, et ça s'est confirmé dans le temps, j'ai trouvé dans la pratique du Tai Chi un véritable bien-être, un calme intérieur vraiment appréciable quand on a trois enfants. Cette pratique m'était bénéfique, croyais-je, sur plusieurs plans : j'ai rapidement retrouvé une plus grande souplesse corporelle, une meilleure conscience de mon corps, j'étais plus calme avec les enfants le mercredi, lendemain du cours (et ça, c'est quand même un vrai bénéfice, le mercredi étant la journée la plus difficile de la semaine avec tous les allers-retours pour les activités diverses des enfants), et surtout, surtout, je disposais de deux heures pour prendre soin de moi. C'était le seul moment de la semaine que je pouvais consacrer uniquement à moi, très égoïstement. Et puis avec le temps, j'ai appris à connaître quelques-uns des pratiquants qui suivaient le cours en même temps que moi. J'avais l'impression d'une sorte de communauté, de famille, où les autres étaient à l'écoute, avaient le temps, pouvaient parler sans retenue, sans tabous. Humainement, cette expérience était très enrichissante et particulièrement importante pour moi dans la période que je traversais à l'époque.

Lors de ma troisième année de pratique, au début du mois de février 2011, je me suis rendue chez une amie un après-midi, et nous avons papoté autour d'un thé. La conversation a dévié sur les activités et le temps que nous prenions (ou pas) pour nous-mêmes, et j'ai fini par lui parler du Tai Chi, avec un enthousiasme qui m'a étonnée moi-même. Et elle était très intéressée, notamment par les bienfaits que je ressentais et que je lui décrivais. Et elle a fini par me poser une question toute simple : "Et c'est compatible avec la foi ?"
Sur le coup, j'ai répondu sans hésiter "Oui, bien sûr !", puisque je ne voyais aucun lien entre une pratique sportive et la foi catholique. Pourquoi ne serait-ce pas compatible ?
Seulement voilà, juste après, j'ai commencé à vivre quelque chose d'assez étonnant. Je me suis aperçue que ce qu'avait prédit le professeur, à savoir que nous sentirions, à force de pratique, la circulation d'énergies d'abord dans les mains puis dans le corps, je le vivais au bout d'un peu plus de deux ans de pratique seulement. Je n'étais pas censée connaître ça avant plusieurs années, et seulement si j'étais assidue et que j'en faisais une discipline quotidienne. Cela se manifestait par des sortes de fourmillements dans les mains, comme un flux qui chauffait au centre de la paume. J'avais l'impression qu'une sorte de fluide pouvait passer des doigts d'une main à l'autre, d'une paume à l'autre. Dans le même temps, à partir du mois de janvier, je me suis mise à penser de plus en plus "Tai Chi", à m'intéresser de plus en plus au Japon, à avoir envie d'y aller, de découvrir ce pays et d'approfondir ma pratique là-bas directement. J'étais aussi de plus en plus calme, de plus en plus tranquille, comme si les choses du monde avaient moins de prise sur moi, comme si je m'en détachais de plus en plus. Mon mari avait remarqué aussi cet aspect des choses, et si au début, il trouvait ça plutôt positif parce que j'étais moins "volcanique" en particulier avec les enfants, il a fini par me dire, au mois de mars ou d'avril, que j'étais de plus en plus distante, voire absente à la famille.

A la même période, début février, une de mes collègues, particulièrement affectée par des soucis personnels, souffrait énormément.
Un mardi, jour d'une veillée justement, je l'ai vue souffrir plus que d'habitude. Et je me suis retrouvée parfaitement démunie face à cette souffrance. Les mots étaient inutiles, j'avais déjà dit tout ce qu'il y avait à dire. J'ai fini par la prendre dans mes bras, et par prier sur elle en lui imposant les mains. J'ai fait ce geste sans y réfléchir, sans l'avoir prémédité. Et dans ma prière, j'ai supplié le Seigneur de l'aider, d'apaiser sa souffrance, je me suis présentée comme son instrument, je lui ai demandé d'agir par mes mains, d'agir à travers moi puisque je ne pouvais plus rien faire pour elle. Et j'ai été stupéfaite du résultat. Sous mes mains, j'ai senti qu'elle se détendait. Les larmes avaient cessé, sa respiration se calmait et elle s'apaisait visiblement. J'ai remercié le Seigneur : j'avais été exaucée, et je n'en tirais aucune gloire. Il avait tout fait, je n'avais été que son instrument.

Je me suis alors rendu compte qu'il y avait là quelque chose de semblable à ce que je vivais dans le Tai Chi, du moins apparemment. Par mes mains, une sorte d'énergie passait. Mais ce qui m'a interpellée quand j'y ai pensé par la suite, c'est que dans le cas du Tai Chi, cette énergie semblait venir de moi, alors que dans l'autre, je n'étais qu'une sorte de canal par lequel Dieu, Jésus ou l'Esprit, je ne sais pas trop, agissait. Quand je pensais à ce qui s'était passé avec ma collègue, j'étais heureuse, alors que quand je pensais à cette énergie que je sentais au Tai Chi, je me sentais supérieure, comme si j'étais investie d'un pouvoir qui ne demandait qu'à grandir. Quelques temps après, mon mari s'est fâché contre moi. Je m'éloignais de plus en plus de lui et des enfants, je ne priais plus, je ne prenais plus mes repas avec la famille, je passais tout mon temps sur Internet à visionner des vidéos de Tai Chi ou à prendre des nouvelles des sinistrés des séismes et du tsunami du 11 mars, au Japon.
En avril, suite à une discussion avec Virginie, je me suis interrogée sur le Tai Chi, j'ai farfouillé pendant plusieurs heures sur Internet, et en particulier sur le site du Père Verlinde. Ce prêtre a vécu en Asie, en particulier dans l'Himalaya, où il a été gourou de la méditation transcendantale. Il y a aussi rencontré Dieu, mais avant de devenir prêtre, il a vécu dans l'occultisme. Et son site a été éclairant. Il expliquait dans les détails pour quelles raisons le Tai Chi ne peut pas être compatible avec la foi catholique. Tout le processus y était décrit : comment le Tai Chi coupe de Dieu, éloigne des autres, en particulier des enfants et du conjoint, pour la simple raison que l'on entre en méditation de plus en plus profonde et que l'on se détache progressivement de la vie quotidienne. Peut-être étais-je particulièrement réceptive ? En tout cas, j'ai passé la première étape très rapidement, et à mon insu. Quand j'ai pris conscience de tout cela, j'ai commencé par aller me confesser, parce que le Tai Chi m'avait éloignée de Dieu, de mon mari, de mes enfants, et de la prière. Je ne pensais pas que c'était allé plus loin que cela.

Je me trompais. Je n'avais pas du tout compris la portée de mes actes.
Philippe Jacquemin, lui, connaissait un peu ces pratiques par les écrits du Père Verlinde justement. Il m'a donc expliqué ce que sont les chakras. Au nombre de 7, ce sont des sortes de portes dans notre corps, fermées, entre notre monde et le monde occulte. L'effet de la pratique régulière et consciencieuse du Tai Chi (mais aussi du Yoga, du Chi Qong et d'autres formes de méditation), c'est d'ouvrir progressivement ces "portes". Une fois ouvertes, les capacités de l'homme s'en trouvent augmentées, permettant, pour les plus avancés dans ces pratiques, de "voir" dans la tête d'une personne, par exemple. Il s'agit donc là de pratiques occultes, donnant un pouvoir phénoménal sur les autres. J'ai bien compris en quoi cela posait problème, après ces explications. En revanche, je n'avais pas totalement compris tout ce que cela impliquait, et quelle était l'origine de ces pouvoirs.
Il s'agissait là de quelque chose de bien plus grave qu'un simple péché à confesser. Et ce jour-là, dans la crypte de Saint Georges, au lieu de me donner le pardon de Dieu, Philippe m'a demandé de m'agenouiller et de renoncer à Satan. Je ne voyais pas du tout le lien entre ce que je venais de lui confier et Satan, et je ne voyais surtout pas pourquoi je devais y renoncer, puisque je n'avais jamais eu l'intention ni l'impression de le suivre.
Il a posé son étole sur ma tête, et il m'a demandé de répéter ce qu'il disait. J'ai trouvé le procédé étrange, mais j'ai obéi, et je me suis rendu compte bien après que ce que j'avais vécu, c'était plus qu'une confession et le pardon de Dieu. C'était véritablement une prière de délivrance, presque un exorcisme, qu'il avait dite sur moi. Et plus que ça, les mots qu'il a employés m'ont choquée. Dans la prière que je devais répéter, il disait : "Pardon, Seigneur, d'avoir adoré un autre dieu que Toi".

J'ai compris plusieurs jours après ce qui s'était réellement passé depuis tous ces mois : En réalité, les "pouvoirs" qui m'avaient été donnés, cette énergie que je sentais dans mes mains, m'avaient été accordés par Satan, tout simplement. En ouvrant le premier chakra, j'avais laissé le Démon entrer en moi. Et sous couvert de bien-être, je l'avais laissé me donner des pouvoirs qui ne venaient pas de Dieu. La prise de conscience a été difficile et radicale, et bien entendu, il a fallu changer mon point de vue et renoncer au confort intérieur que m'apportait le Tai Chi. Il était bien sûr exclu que je retourne au cours. Le mardi suivant, j'y suis donc allée pour prévenir le professeur que j'arrêtais. Par correction, je ne voulais pas le faire par mail ou par téléphone, parce que le professeur avait toujours été honnête et généreux dans son enseignement. Plusieurs fois, pendant les mois qui ont suivi, j'ai reçu de sa part des messages m'invitant à revenir, j'ai donc dû être très claire et dire que c'était terminé, que j'arrêtais définitivement. Je n'ai pas donné d'explications, sauf à l'amie qui m'avait fait connaître le Tai Chi, ainsi qu'à celle que j'avais entraînée là-dedans. Toutes les deux sont croyantes elles aussi, et je ne pouvais pas passer sous silence de telles choses. La première pratique depuis bien plus longtemps que moi, et ne m'a absolument pas crue. Alors que nous prenions le même train deux fois par semaine, auparavant, je ne l'ai plus vraiment vue par la suite. Elle m'a dit avoir changé d'horaires et prendre le train précédent. C'est possible. Ce que je sais, c'est que, depuis, je n'ai plus de contacts avec elle. Non pas que je ne les ai pas cherchés : je n'ai rien changé à mes habitudes. Mais peut-être qu'elle ne veut pas me voir, qu'elle ne veut plus de contacts avec moi ? Je l'ignore. En tout cas, ce que je retire de la conversation que nous avons eue dans le train après ma délivrance, c'est qu'elle ne m'a pas crue du tout, m'a dit que c'était impossible, que l'ouverture des chakras ne se faisait pas aussi vite.

Ce que je sais, c'est que Satan est particulièrement sournois. Sous couvert de bien-être, il nous séduit, et au départ, ce à quoi il donne accès semble particulièrement bénéfique, sain, harmonieux. Ce n'est qu'un leurre. Quand on lui a laissé la porte ouverte, une fois qu'il est entré, nous sommes en son pouvoir.

J'ai reçu plusieurs grâces dans cette histoire.

Cette question : "Est-ce que le Tai Chi est compatible avec la foi ?"
Cette discussion avec Virginie qui m'a permis d'ouvrir les yeux et voir qu'il y avait peut-être un problème dans cette pratique.
L'honnêteté de mon mari, son attention envers les enfants et moi, et cette petite phrase : "Tu n'es plus avec nous".

Et puis, cette expérience incroyable d'avoir été un canal de la grâce de Dieu, par la prière, qui m'a fait comprendre la différence entre ce que je vivais au Tai Chi et ce que donne l'Esprit.
Je voudrais insister particulièrement sur ce point. Ce qui m'a permis de comprendre que je faisais fausse route, c'est que j'ai ressenti deux choses totalement contradictoires lors de deux événements qui semblaient identiques :
  • dans un cas, un sentiment de puissance incroyable, venant de moi, me donnant l'illusion d'être supérieure aux autres
  • dans l'autre cas, un sentiment d'abandon total à la volonté et à la grâce de Dieu, d'être son instrument, et de ne ressentir aucune fierté à avoir fait ce que j'avais fait, mais plutôt une grande humilité : je ne suis qu'un instrument.
Il m'est apparu comme une évidence que l'un des deux venait de Dieu, et que l'autre venait de Satan. J'ai alors pu demander réellement pardon pour avoir adoré un autre Dieu.

Maintenant, à chaque fois que je suis reprise par ce sentiment d'orgueil, de fierté mal placée, je me remémore cette scène et je remercie le Seigneur d'avoir fait de moi son instrument. Parce que j'ai aussi eu la chance, la grâce de découvrir à cette occasion ce qu'est la véritable humilité. Il ne s'agit pas de s'abaisser en disant qu'on n'est rien, que ce que l'on a fait de bien n'est rien. Cela, c'est de la fausse humilité. La véritable humilité, c'est reconnaître que ce n'est pas moi qui agit, mais Christ qui agit à travers moi. Que rien ne vient de moi, et tout vient de Dieu. Que lui seul sait, et que je peux donc le suivre en toute confiance. Qu'Il est la Lumière, la Vérité, le Chemin, la Vie.

mercredi 22 janvier 2014

Questions sociétales, défouloir de la gauche ?

Et si c'était plus que ça ? Et si, au contraire, les questions économiques n'étaient que secondaires dans ce gouvernement ? Et si le but (non avoué, bien sûr !) n'était pas de contenter la gauche de la gauche avec l'euthanasie et l'avortement (et ça marche très bien), tout en faisant une politique économique de droite, mais bien de démolir les bases morales de notre société ? Est-ce qu'on ne se trompe pas de "cible", là ?
Parce qu'on le sait bien : quand les gens ont faim, ils cherchent du pain. Ils y mettent même toute leur énergie. Et du coup, ils s'interrogent moins sur les questions essentielles de leurs vies. Et pourtant, c'est sur l'essentiel que l'on se retrouve et que l'on peut se regarder en face. Si je "lâche" sur ce qui est essentiel pour moi, même si c'est temporaire, pour trouver de quoi manger, alors je ne peux plus me regarder en face sans en éprouver de la honte. Or on sait bien que l'essentiel, pour François Hollande et consorts, ce n'est pas forcément l'économie, la justice sociale ou l'emploi pour tous. Sinon, ils auraient d'abord attaqué le problème posé par la crise. Non. Qu'ont-ils fait ? Le remboursement à 100% de l'avortement et de la contraception. Le mariage pour tous. La baisse du quotient familial. La fin des cotisations familiales pour les entreprises. L'augmentation des impôts pour tous, et pour les familles en particulier. L'euthanasie. La modification de la loi Veil. La refondation de l'école, dont la seule mesure facilement applicable est l'affichage de la charte pour la laïcité.

Alors, devant ce tableau d'ensemble, qui attaque les enfants à naître, les personnes en fin de vie, les familles (et notamment les familles nombreuses), les droits des familles à élever les enfants selon leurs convictions, je me demande si le vrai but de François Hollande n'est pas simplement de déconstruire la société. Pour rebâtir une autre société ensuite. Et ce que je vois de cette future société ne me plaît pas du tout. Mais pas du tout. Une société où les enfants "appartiennent" à l’État, dès deux ans. Où la priorité est donnée aux crèches au lieu des assistantes maternelles (bien plus difficile à contrôler, une assistante maternelle, qu'une crèche !), à l'éducation sexuelle dès 4 ans plutôt qu'à l'enseignement de la lecture, de l'écriture et du calcul, pourtant la base de tous les autres savoirs enseignés par la suite. Où le lâchage au niveau de l'instruction va créer une génération entière d'enfants qui n'auront plus aucun esprit critique et ne sauront plus penser par eux-mêmes.

Les questions sociétales sont présentées dans les médias comme des leurres, des questions sans importances destinées à endormir la partie de la majorité la plus à gauche pour mieux faire passer des évolutions dans la politique économique qui ne leur plaisent pas. Mais on sait aussi que les médias sont loin d'être neutres dans cette histoire. Et si ce n'était pas la gauche de la gauche, qu'on essayait d'enfumer, mais les citoyens qui s'opposent à cette déconstruction sociale ?

Sacré Coeur !

Cela fait un bon moment que je voulais mettre ici ces témoignages. J'hésitais, mais finalement, je me suis décidée. Après tout, ce blog est fait pour y recueillir mes "humeurs", et je préfère y mettre des événements positifs que des "coups de gueule" sans fin... et surtout sans solution !
Donc, voici le premier des trois témoignages que j'ai donnés lors des veillées de guérison et d'adoration que nous avons organisées à Sélestat. Celui-ci avait pour thème "Le Sacré Cœur", en octobre 2011.

Quand nous avons préparé cette veillée et que Philippe m'a demandé si je voulais témoigner, j'ai tout de suite dit « Oui ». Et puis je me suis demandé pourquoi. Parce que le Sacré Cœur, le Cœur Sacré de Jésus, tout ça, ça ne m'a jamais vraiment parlé. L'imagerie qui est associée au Sacré Cœur m'a toujours mise mal à l'aise et je ne l'ai jamais aimée parce que c'était totalement incompréhensible pour moi.
Et puis je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas témoigner. Pas après tout ce qui s'est passé.
En fait, je suis lente, très lente à comprendre. Ça s'appelle l'esprit d'escalier. Il aura fallu 12 ans à Jésus, 12 ans depuis mon arrivée en Alsace, pour me faire comprendre le message qu'il avait à me délivrer et pour me convertir.

En 1999, j'étais à Mulhouse depuis un peu plus d'un an, à une période de ma vie où tout paraissait possible. J'avais terminé mes études et je démarrais dans la vie professionnelle, dans une nouvelle ville, où je me faisais de nouvelles relations. C'était une nouvelle vie. Mais tout était en réalité limité par mon propre comportement : je me repliais sur moi, je fuyais les autres, je me sentais très mal à l'intérieur, j'étais infiniment triste.
Un jour, dans une église, je crois que c'était à Gueberschwihr, je me suis retrouvée sans trop savoir pourquoi face à l'autel et non loin de là, il y avait le tabernacle et la petite lampe rouge indiquant la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Ce n'était pas la première fois que je rentrais dans une église, ni que je voyais cette lampe et j'en connaissais la signification. Alors pourquoi ce jour-là, dans cette église, ai-je eu la certitude de Sa présence, pourquoi me suis-je arrêtée pour prier ?
Face au tabernacle, je me souviens avoir ressenti un profond apaisement. Comme un poids qui s'enlève. Je me suis sentie mieux et j'ai rendu grâce.

J'étais toujours mal dans ma peau. Au point d'avoir pensé au suicide. Comme je risquais de me rater et de rester handicapée, comme j'avais peur de souffrir, j'ai décidé de changer de ville et d'appartement et de déménager à Sélestat. Je suis donc arrivée ici le 15 décembre 1999. J'ai passé des vacances de Noël particulièrement pénibles. Mon séjour à Quimper s'était terminé par une violente dispute avec ma mère, et j'ai enfin compris à ce moment-là qu'elle ne comprenait absolument pas ce qu'était ma vie. Je suis donc revenue à Sélestat, et le 31 décembre, j'étais très triste. Mes cartons n'étaient pas encore déballés, ma machine à laver n'était pas branchée. Dans l'après-midi du 31, j'ai reçu un appel d'amis de Mulhouse me disant qu'ils se rendaient à Sélestat, à l'église St Antoine, pour une veillée de prière et d'adoration. Ils m'ont proposé d'y aller et de passer le jour de l'an chez eux. Je n'avais qu'une envie : les envoyer promener. Je ne voulais voir personne, je voulais rester avec ma machine à laver et mes cartons.
Mais voilà, j'étais encore une petite fille sage qui ne sait pas dire « non ». Et je n'ai pas osé leur dire que je ne voulais pas y aller et que je voulais qu'on me laisse tranquille.
Dieu s'est servi de mes défauts pour me donner l'occasion d'aller Le voir. C'est qu'il me connait très bien...
Après avoir tergiversé pendant des heures, j'ai finalement décidé d'aller à St Antoine vers 23 heures. C'était l'ouverture des Portes Saintes, le passage à l'An 2000... C'était un moment important et je n'avais rien de mieux à faire. Je me suis rendue à la chapelle pour l'adoration, triste comme les pierres et au bord des larmes.
Devant le Saint Sacrement, je me suis demandé pourquoi j'étais venue et ce que je faisais là. Je me souviens d'avoir eu le regard irrésistiblement attiré par Jésus. Je ne pouvais plus détacher mon regard, et les larmes ont coulé, comme si je déposais enfin le fardeau. Et j'ai alors entendu une voix qui me disait :
« Tu n'as rien à craindre. Je t'aime. »

J'ai passé la journée du lendemain groggy, comme quand on sort d'une longue maladie. J'étais convalescente.
Plusieurs semaines ont passé, mais je me sentais mieux, je me raccrochais à cette phrase entendue le 31 décembre.
Au mois de mars, le jour du mercredi des Cendres, j'avais travaillé toute la journée et je voulais rentrer chez moi. Je me tâtais pour savoir quel train j'allais prendre pour être à l'heure à la messe. Je me disais d'ailleurs que si j'arrivais trop tard, ce serait tant pis... Et puis sur le chemin de la gare, j'ai retrouvé ces mêmes amis du 31 décembre, me proposant d'aller à la messe avec eux. J'ai d'abord voulu esquiver en disant que je devais rentrer, mais ils m'ont dit que je pouvais rester chez eux pour dîner et dormir, et que je n'aurais pas le trajet à refaire le lendemain. Je n'avais plus d'excuse, je suis donc allée à la messe.
Durant la nuit qui a suivi, j'ai extrêmement bien dormi. Mais j'ai aussi entendu une voix qui chantait en boucle histoire que je comprenne bien quelques vers d'un chant que j'aime beaucoup, sur le baptême, avec des paroles légèrement différentes :
« Baptisé dans la lumière de Jésus,
Tu renais avec Lui du tombeau.
Tu es mon enfant Bien-aimé. »

Le message était parfaitement clair. Et vous n'imaginez pas la joie immense qui m'a habitée à ce moment-là. Pour une entrée en Carême, c'était à la fois une catéchèse express que je vivais, et une invitation à la Conversion qui m'était proposée, et directement par le Patron, en plus.
Cette joie m'a habitée pendant plusieurs semaines.

Mais le 29 avril, j'ai brusquement pris conscience que ma vie amoureuse était un désastre. Je sortais d'une histoire particulièrement difficile, et je venais de comprendre que c'était terminé définitivement. J'ai passé la soirée au lit, à pleurer, puis à supplier Dieu de me dire ce qu'il attendait de moi. Voulait-il que je m'engage dans le célibat consacré ? Dans la vie religieuse ? Dans le mariage ? Si c'était le mariage, alors il fallait qu'Il me choisisse un époux, parce que mes choix à moi étaient désastreux et me conduisaient tous directement dans le mur.
Et durant la nuit, Il m'a encore parlé :
« N'aie pas peur. Je t'aime. Tu n'as pas à t'en faire. Aucun homme sur cette Terre ne t'aimera jamais comme Moi, je t'aime. »
Le lendemain, rayonnante, j'animais la messe de 11 heures à St Georges. Et c'est là que celui que j'aimais déjà sans le savoir m'a enfin vue et que notre histoire a démarré. 14 mois après, nous étions mariés.

On pourrait croire que c'est la fin de l'histoire. Ben pas du tout. Parce que je n'avais encore rien compris. J'ai vite conclu que Jean-Luc était la réponse à mes prières. Ce qui était en partie vrai. Mais en réalité, je n'avais pas encore compris le message.

Dix années se sont écoulées, avec les bonheurs et les difficultés d'une famille tout ce qu'il y a de normal : enfants, maladies, souffrances, bonheurs...

Comme tout n'allait pas bien, j'ai entamé une thérapie en 2006, après la naissance de ma troisième. Et quatre ans après, ça allait mieux, mais ce n'était pas encore ça. Et puis Philippe a commencé les permanences d'écoute du samedi matin, et mon accompagnement spirituel a débuté en janvier 2010.
En février, un accident m'a interdit d'aller au Tai Chi comme je le faisais d'habitude le mardi soir. Du coup, n'ayant rien d'autre à faire, je suis allée à la veillée de prière et de guérison à Sainte Foy. Je suis arrivée en retard, j'ai raté les informations du début et les explications sur les paroles de connaissance. Du coup, quand Carole a parlé et qu'elle a dit :
Jésus veut parler à une femme, une femme qui ne s'aime pas quand elle se regarde dans le miroir. Et Jésus dit à cette femme : « Je t'aime, tu es belle telle que tu es »,
 j'ai ressenti une grande colère. J'ai cru que Philippe et elle s'étaient mis d'accord et qu'il avait trahi ma confiance en lui disant ce que je lui avais confié. Parce qu'il ne faisait aucun doute que ces paroles étaient pour moi.
Il m'a rassurée, m'a expliqué comment ça se passait et je suis restée avec cette parole sans trop savoir quoi en faire. L'accompagnement s'est poursuivi, et au mois de mars, je suis retournée à la veillée. Cette fois-ci, c'était l'effusion de l'Esprit. Nous étions invités à demander à Jésus quelque chose, et les deux personnes qui étaient là devaient prier avec moi. Mais voilà, je suis restée muette. Carole, encore elle, m'a dit alors : « Lis Jérémie, au chapitre 1 : « Je t'ai voulu de toute éternité » ».

En avril, lors de la veillée suivante, j'étais devant le Saint Sacrement quand cette parole de Thérèse d'Avila m'a submergée : 
« Dieu seul suffit ».

Là, je crois que c'était complet. Si je ne comprenais pas le message cette fois-ci, c'était que j'étais vraiment une imbécile. Alors j'ai accepté.

A la rentrée suivante, je suis donc entrée dans le groupe de prière. Et depuis, à chaque fois, ce que je vis lors de ces veillées est de plus en plus fort.
Maintenant, j'attends ces Rencontres avec la même impatience que j'attendais les rendez-vous avec Jean-Luc. J'attends en fait de revoir mon Bien-Aimé.

Il m'a appris à m'accepter, à me respecter, à être fière de moi, y compris avec mes faiblesses et mes fragilités. Je peux dire aujourd'hui que Jésus, à force d'attentions, de présence quotidienne, sans grands discours mais avec des mots qui ont su me toucher au plus profond de moi, m'a appris à m'aimer. Il a su prendre le temps, pour m'apprivoiser petit à petit, parce que je suis lente à comprendre. Une phrase de temps en temps, c'était un moyen imparable pour me faire comprendre son message.
Mais j'ai toujours été libre. Jamais Il n'est venu me chercher, jamais Il ne s'est imposé à moi. C'est toujours lors de démarches plus ou moins provoquées par mes amis ou sur mon initiative que je suis d'abord allée vers lui.

L'oratoire dans notre chambre est terminé. J'y passe du temps, jamais assez à mon goût, en prière. Devant l'icône, je vois Jésus m'ouvrir ses bras, m'accueillir tout contre lui. L'image du Coeur de Jésus, pour moi, elle est là. Ce cœur immense qui m'accueille, qui m'ouvre ses bras et qui me réconforte.
Je ne suis plus jamais triste comme je l'étais en 1999. Parce qu'Il m'aime infiniment, et que cet amour ne faillira jamais.

Allez, une petite dernière :
La nuit qui a suivi la veillée du mois de Janvier 2011, j'ai entendu cette phrase dans mon sommeil :

« Ayez pour vos frères la tendresse du Père ».
Après m'avoir montré son amour pour moi, Il m'envoie donc en mission.

vendredi 17 janvier 2014

Guerre de l'info.com

Facebook et Internet sont une inépuisable source de réflexions et de questionnements pour moi. Dernier exemple en date pas plus tard que ce matin : un de mes "amis" sur Facebook me dit à propos de l'article que j'ai mis sur mon profil hier :
" Il faut arrêter d'écrire n'importe quoi et de croire n'importe quoi et n'importe qui , à bon entendeur !!!!!"
 Damned, c'était donc ça. J'écris n'importe quoi, je crois n'importe quoi et n'importe qui. Donc je suis mythomane, naïve et crédule. Soit.

Sauf que.

1- Internet m'a appris un certain nombre de choses, entre autres, justement, ne pas croire n'importe qui et n'importe quoi. Ca, c'était il y a un peu plus de dix ans, quand je débutais dans mon métier de documentaliste, du temps où Internet, c'était une connexion avec un modem 56K qui occupait la ligne téléphonique à lui tout seul, et où charger une page prenait 10 ans au moins. À ce moment-là, on a vu fleurir sur nos boites mails des tas de hoax (et du coup Hoaxbuster est devenu mon meilleur ami). Des messages larmoyants dans lesquels on apprenait qu'un enfant atteint d'un cancer avait besoin de 3 milliards de clics parce que MSN dans sa grande mansuétude donnerait 1 cent pour chaque clic pour payer son traitement. Au mieux, l'enfant n'avait jamais existé, au pire (et la situation est véridique, malheureusement), l'enfant en question existait bien, mais le temps que le mail fasse trois fois le tour de la webosphère, il avait eu le temps de mourir de sa leucémie et tant les parents que l'hôpital en avaient marre de recevoir des appels pour savoir où il fallait donner son sang pour sauver l'enfant en danger. C'est glauque, sinistre et cynique, mais c'est la réalité. Donc je ne crois pas n'importe quoi. J'ai assez donné.

2- Cela fait un petit moment quand même que je suis documentaliste. Et dans mon métier, les sources, on connaît. Donc je suis allée vérifier quand même si ce rapport existait bien. Et la réponse est oui. Il est même ici. Et ce document est une traduction française du rapport original que j'ai aussi retrouvé. Donc le rapport en question n'est pas à mettre en doute. Ce qui veut dire que l'information est véridique. Si doute il peut y avoir, ce serait sur la traduction elle-même. Sauf que la traduction en Français émane de Santé Sexuelle, l'équivalent suisse de notre Planning familial. Si Santé sexuelle fonctionne comme le Planning familial en France, il n'y a pas de souci à se faire quant à la traduction, puisque l'un des objectifs de ces instances est de promouvoir la contraception, voire l'avortement (en France en tout cas) auprès des jeunes. Autant dire que ce type de documents ne peut que les intéresser. Donc je ne dis pas n'importe quoi.

Mais tout cela m'a amenée à me poser une question : pourquoi y a-t-il tant de personnes tout à fait intelligentes qui ne croient pas à tout ça (comme si c'était, d'ailleurs, du domaine de la foi), alors même que les documents existent et qu'ils sont accessibles pour tout un chacun sur Internet ? Pourquoi y a-t-il tant de suspicion sur ce type d'informations, alors même que l'on partage tout et n'importe quoi sur Facebook ? Pourquoi ces sujets-là sont-il sujets à caution, alors que les mails cités en 1- étaient envoyés à tous les carnets d'adresse sans aucune remise en question, sans vérification préalable, sans aucune suspicion ?

Je me trouvai donc là devant une question, devant quelque chose d'assez incompréhensible pour moi. Une info facilement vérifiable peut être qualifiée de "n'importe quoi", alors qu'un mail douteux et hasardeux, démentiel dans son contenu, peut être transféré sans vérification ? Qu'est-ce à dire ?

Une petite idée a germé ce matin pendant que j'épluchais mon pourpier (oui, je sais, je pense à des choses bizarres quand je suis dans ma cuisine). Et si, tout cela, c'était de la manipulation ? De l'enfumage, de l'intox tellement énorme qu'on n'a même plus conscience de la réalité ?

J'explique.
Première étape : installer la suspicion dans les esprits. Faire circuler des mails absurdes (franchement, vous y avez cru, vous, à l'immense générosité de Bill Gates qui aurait donné 1 cent pour chaque clic et chaque envoi d'un mail ? Vraiment ?) et ensuite donner les moyens aux gens de se rendre compte que c'était de la c*******. Avec en plus la honte d'avoir pu croire et partager un truc aussi gros.

Deuxième étape : préparer les esprits à croire que nous sommes tous identiques. C'est-à-dire biaiser la réalité (je ne vais pas revenir ici en détails sur ce que j'ai déjà dit sur ce blog mais, en gros, on ne peut traiter de manière égale que des personnes dans des situations égales. Pour donner un exemple simple : un couple d'hommes et un couple de femmes sont des personnes dans des situations identiques. Mais ces deux couples ne sont pas du tout dans une situation identique à celle d'un couple hétérosexuel, composé d'un homme et d'une femme. La preuve : biologiquement, un couple hétérosexuel est potentiellement fécond, alors qu'un couple d'hommes ou un couple de femmes ne l'est pas. D'un point de vue juridique, il ne peut donc y avoir discrimination en traitant différemment deux types de couples différents, même si les deux sont des couples.
Sauf que quand j'ai dit ça sur Facebook, il y a un peu plus d'un an (en octobre 2012 je crois), je me suis fait traiter de tous les noms par mes contacts, parce que nombreux parmi eux sont ceux qui pensent qu'un couple hétéro et un couple homo, c'est pareil. Et non, ce n'est pas qu'une question de point de vue, il y a des vraies différences. Mais si la majorité des gens, aujourd'hui, pensent qu'un couple homo et un couple hétéro, c'est pareil, alors c'est que le travail d'enfumage a été mené à bien depuis fort longtemps, que les esprits ont été préparés depuis des lustres pour être maintenant fins prêts à accepter n'importe quoi, y compris des absurdités grotesques qui seraient risibles si elles n'étaient pas porteuses d'autant de risques pour tous. Fin de l'apparté, vous avez compris, je pense, mon propos).

Troisième étape : une fois que les esprits sont prêts à accepter n'importe quoi, faire avancer les choses sur tous les sujets, dans toutes les directions. Il n'y a plus de freins. Ca donne donc, sous couvert de lutte contre les IST, le Sida, les agressions sexuelles et autres, ce fameux rapport de l'OMS.

On pourrait discuter sur "pourquoi les enfants de 4 ans seraient-ils concernés par le SIDA et les IST autrement que parce qu'ils auraient contracté le SIDA in utero et des IST suite à un viol ?" et donc "Quel est donc l'intérêt de leur apprendre à se masturber ?" (je suis en train de chercher une réponse à la question, mais à part un cynique "leur faire mieux accepter le fait d'être violé", j'ai du mal à trouver des réponses satisfaisantes. Pardon pour mon esprit plus que tordu, j'ai honte d'avoir pu penser un truc pareil.)

Alors finalement, je me dis : oui, nous sommes en guerre. En guerre de l'information. Derrière tout ça, il y a la volonté, une fois de plus, de détruire moralement et mentalement, psychiquement, nos enfants. C'est clair, non ? (pour ceux qui ne suivent pas, souvenez-vous des dégâts que font l'inceste et les viols sur les jeunes enfants, ça vous paraîtra tout de suite plus clair).

Dans toute guerre, il y a deux armées qui combattent, et deux chefs de guerre. Et c'est là que les athées et une bonne partie des croyants vont me regarder avec des yeux de merlans frits en se demandant si j'ai fumé la moquette.
Alors avant d'expliquer, je tiens quand même à dire deux choses :
1- si j'ai raison, alors je préfère l'avoir dit plutôt que de n'avoir rien dit. Au moins, j'aurai ma conscience tranquille, même si au final, la bataille ne sera pas gagnée pour autant.
2- si j'ai tort, chouette, nos enfants seront tranquilles et je me serai grillée sur les réseaux sociaux. Alors petite précision : personnellement, je me fiche royalement de ma cote de popularité sur Facebook. La plupart de mes contacts, si je les connais dans la "vraie vie", je n'ai que peu de relations réelles avec eux. À cause de l'éloignement en particulier. Les gens que je vois tous les jours, je n'ai pas besoin de Facebook pour leur faire partager mes questionnements, mes interrogations et mes doutes. D'ailleurs, c'est plus simple "en vrai" parce qu'il y a moins de risque d'erreurs d'interprétation du discours, puisqu'en gros plus de 80% d'un discours passe par le non-verbal. Le problème de Facebook, c'est que le discours est uniquement en différé, par écran interposé. Donc on ne peut pas avoir la même finesse sur un réseau social que verbalement, sauf sur un blog où on peut, comme ici, laisser des billets d'une longueur indécente comme j'en ai l'habitude, pardon, chers lecteurs. Chouette.

Voilà pour les petites précisions.
Et l'explication qui est venue dans mon pauvre cerveau embrumé, me direz-vous ?
Elle est très simple.
Nous avons d'un côté les démons, Le Démon en chef et ses armées d'anges déchus qui ont choisi de le suivre et qui ne veulent qu'une chose : notre mort.
Nous avons de l'autre côté Dieu, son Fils et les armées d'anges non déchus qui ont choisi de rester fidèles à Dieu et qui ne veulent qu'une chose : nous donner la vie éternelle.

Alors que Dieu nous laisse libres de choisir, ne nous impose rien qui soit contraire à notre volonté, Satan et ses sbires usent et abusent de tous les subterfuges pour nous aliéner. L'un d'entre eux, c'est l'oubli. Il y a aussi la peur. La pornographie. Le spiritisme. La méditation et tous les "arts martiaux" qui en émanent. Les chakras. Les pseudo-thérapies énergétiques et tout. 
Mais le plus beau, le plus efficace des subterfuges de Satan, c'est de faire croire au monde qu'il n'existe pas. Que tout est psychologique. Que le Mal lui-même fait partie de nous, qu'il est en nous et qu'il n'y a rien à faire pour le contrer. Juste à le mettre en sommeil et espérer qu'on ne dérape pas grâce à nos valeurs et à notre éducation.
Et devinez quoi ? L'éducation, c'est justement ça que notre gouvernement est en train de saper en ce moment par la loi sur la refondation de l'école et celles qui vont suivre (ABCD de l'égalité, refonte des programmes scolaires, encore et toujours). Vincent Peillon l'a dit lui-même : la révolution Française n'est pas terminée, parce que la foi catholique n'a pas été éradiquée. Son but est de remplacer la foi catholique par la foi laïque. Et pour ce faire, il faut soustraire les enfants à l'influence (forcément néfaste) de leurs familles. Le rapport de l'OMS à l'origine de cette réflexion (déjà en germe avant, mais bon) ne dit rien d'autre et a déjà prévenu les personnes qui seront chargées de mettre en oeuvre ses recommandations : il va falloir lutter contre les parents réactionnaires qui vont s'opposer à cette éducation sexuelle de leurs enfants !

Plus j'avance, plus je "vois" l’œuvre de Satan, et plus je comprends ce qui est en jeu. Seulement, quand je le dis, ici ou ailleurs, on me regarde avec des yeux ronds en me disant, ou presque, que je devrais aller faire un tour à l'asile, où j'aurais sans doute plus ma place. Soit.

Alors je pose une question :

Je suis croyante. Ce n'est un secret pour personne qui lit ce blog, je pense. A ce titre, je crois en Dieu le Père, en son Fils, Jésus-Christ, et en l'Esprit-Saint. Jusque-là, je pense que beaucoup de croyants me suivent (quoique, je pense, l'Esprit-Saint doit déjà poser des soucis à bon nombre de personnes). Donc si la Trinité est vraie, c'est donc que l’Évangile est vrai, puisque le Christ n'a cessé de dire qu'Il était Fils de Dieu. S'il a dit vrai sur ça, il a aussi dit vrai à la Pentecôte, quand l'Esprit est venu sur les Apôtres. Et si l’Évangile est vrai, alors la Bible est vraie aussi. Donc la Genèse est vraie aussi. Donc le récit mettant en scène la femme et le serpent qui la tente est vrai aussi. Donc Satan existe. D'ailleurs, Satan, il s'est aussi attaqué à Jésus, dans le désert, quand il y a passé quarante jours. Et il a prouvé, à cette occasion, l'étendue de sa noirceur et de sa perversité.
Alors je sais bien que peu de personnes lisent ce blog. Je sais aussi que parmi le peu de lecteurs, encore moins croient en la même chose que moi. Mais bon, je le dis quand même. Parce que ce n'est pas seulement une question de croyance personnelle. C'est une question de survie. Satan attaque les hommes pour les soustraire à Dieu. Pour les entraîner avec lui dans les profondeurs des enfers, là où ne règnent que la souffrance et la mort. Nous, croyants, avons un devoir envers le monde : témoigner de notre foi, dire la Vérité. La Vérité, ce n'est peut-être pas ce qui est écrit au-dessus. Ce qui est écrit dans ce billet, ce n'est que le fruit de mes réflexions, de mes croyances, de ma foi, de mes observations. À ce titre, tout ici est sujet à caution. Et donc, finalement, rien, ici, n'a de sens ni de légitimité.
Sauf qu'à travers ce billet, je dis, finalement, que la Vérité, c'est ce qui est écrit dans la Bible. Que si ce que la Bible dit est vrai, alors Dieu existe et Satan aussi. Et que donc nous, les hommes, sommes en danger de mort.
Marie n'a rien dit d'autre à Bernadette, à Lourdes : Elle lui a demandé de prier pour la conversion des pécheurs. Convertissez-vous ! Il y va de votre vie !

jeudi 16 janvier 2014

Enseignement 3.0

Un enseignement d'un nouveau genre pourrait faire son entrée en maternelle dans les prochains temps. Et c'est l'OMS qui le dit. Et quand l'OMS dit quelque chose, c'est forcément sérieux, hein ?

Donc, dans cet article, j'ai appris ce matin que l'OMS promeut des choses comme la masturbation dès la maternelle, que dès 4 ans, on les informera sur les différentes formes de relations familiales et les différentes identités sexuelles.
Mûrs, ils pourront donc, à  6 ans, tout savoir sur l'éjaculation et les menstruations.
À 9 ans, ils seront donc fins prêts pour le Planning familial et les MST.
Et à 10, ce seront de vrais pervers ?

Donc, je me pose une fois de plus la question : quid de l'éducation nationale ?
Que se passe-t-il dans la tête de nos ministres pour en arriver à de telles aberrations ? Depuis quand l'école doit avoir comme première priorité l'éducation sexuelle au détriment des "apprentissages fondamentaux" que sont l'écriture, la lecture et le calcul ? Et, surtout, au détriment de la santé mentale et de la moralité des enfants ?

Je vous avoue que les bras m'en tombent. Je ne sais plus bien quelle attitude adopter. 

Continuer à faire confiance ? À confier mes enfants au corps enseignant en me disant qu'entre ce que dit le ministère comme âneries et l'application sur le terrain, il va y avoir une marge et que, peut-être, les enseignants seront moins débiles que ceux qui pondent ces programmes abscons et qu'ils vont faire de la résistance ?
 
Retirer mes enfants de l'école publique pour les mettre dans une école privée ? Outre le coût, il y a un problème de taille pour lequel je n'ai pas encore trouvé de solution : il n'y a pas d'établissement catholique (ni même d'une autre confession religieuse) à Sélestat ou dans les environs. Le seul dont j'ai entendu parler, c'est à Ribeauvillé. Un peu loin pour y emmener les enfants tous les jours.

Retirer purement et simplement mes enfants de l'école ? En gros, assurer moi-même l'école à la maison ? Ce serait la garantie pour moi de savoir ce qu'on leur fait "manger". Mais si je n'ai pas choisi le métier d'enseignant, c'est bien parce que je ne me sens pas capable d'assumer ce type de responsabilités. Alors il est vrai que, pour mes enfants, je suis capable de beaucoup de choses. Et je réfléchis sérieusement à la question tant j'ai l'impression de me trouver face à un mur. 

Reste l'espérance que ce genre de programme absurde ne passera pas. L'espérance aussi que si ça se met en place, ce soit vite fait remplacé par les élucubrations du prochain ministre (parce que non, M. Hollande, vous ne serez pas réélu en 2017, pas après ce que vous êtes en train de faire à la France et aux Français, ce n'est pas possible, ou alors ceux qui votent sont encore plus imbéciles que ce que je peux penser ?). Mais peut-on prendre un tel risque ?
 

mercredi 15 janvier 2014

Cherchez l'erreur

La vie nous réserve parfois de bonnes surprises.
Quand nous sommes arrivés à Ebersheim, il y a de cela un peu plus d'un an maintenant, toutes les personnes que nous connaissions à Sélestat et qui connaissaient aussi le village nous disaient que nous reviendrions rapidement dans notre ancienne paroisse, au moins pour la messe, parce que "Ebersheim, c'est bof et c'est mort".
Charmant.

Alors effectivement, quand nous sommes venus à la messe pour la première fois dans le village, nous avons eu quelques surprises. Mais pas que des mauvaises.
La première, c'était que nous y retrouvions des amis et (presque) voisins, avec leurs deux petites filles de 1 et 2 ans. Avec les nôtres (10, 8 et 6 ans), ça déménageait déjà un peu plus que ce que les paroissiens du villages avaient l'habitude de voir. Et puis, il y avait la sacristine. Une femme toute petite, mais ô combien importante. Très vite, nous nous sommes rendus compte que si on ne passait pas par elle, rien ne pouvait se faire ou presque (et qu'accessoirement, il valait mieux s'en faire une amie qu'une ennemie). Soit. Et puis il y avait l'absence du curé. Remplacé par un autre prêtre, assez âgé d'ailleurs et pas toujours le même dimanche après dimanche.

Dans le même temps, nos zouaves à nous ont voulu faire comme à Sélestat et servir. Dès le premier dimanche, donc, notre fille aînée s'est rendue à la sacristie où elle a demandé si elle pouvait revêtir une aube. La sacristine a tiqué, a refusé, arguant du fait qu'elle n'était pas au courant et qu'elle avait besoin de le savoir la veille pour préparer les aubes. Soit.
La fois suivante, nous avions prévu le coup et l'avions informée. Du coup, Noémi a pu servir, mais aussi Nathanaël un peu plus tard. Et c'est comme ça que nos enfants ont démarré leur intégration dans le village.
Ca s'est un peu gâté par la suite, mais c'est une autre histoire. Toujours est-il que, contrairement à ce qu'on nous avait dit, la paroisse était loin d'être "morte" et, surtout, nous y trouvions notre compte en matière de liturgie. OK, on pouvait faire encore mieux, mais la différence avec notre ancienne paroisse était telle que nous avons vu notre passé sous un angle nouveau, plus par contraste avec ce qui se faisait ailleurs qu'autre chose, soit dit en passant.

Le temps passant, nous avons fait notre petit "trou" ici, et au mois d'août, nous avons préparé le baptême de notre petite dernière dans cette même paroisse. Ça a été l'une des premières vraies rencontres avec notre curé, peu présent dans le village pour diverses raisons d'ailleurs. Mais nous avions déjà eu l'occasion d'apprécier ses homélies et souhaitions le rencontrer et le connaître davantage. La préparation du baptême, à la maison, a été l'occasion de poser des questions, de mieux comprendre le fonctionnement des deux communautés de paroisses, le pourquoi du comment des messes dans les huit paroisses concernées... et d'avoir enfin quelques repères quant au lieu et heures où nous pouvions entrer en contact avec lui (le curé).
Ce fut le baptême lui-même qui nous donna l'occasion de le voir un peu plus, mais malheureusement, son emploi du temps plus que serré ne lui a pas permis de rester autant qu'il l'aurait voulu. Alors nous avons remis cela à un dîner en septembre, dîner qui nous a permis de faire bien plus ample connaissance, dans une ambiance un peu plus détendue et propice aux échanges.

Depuis, les choses ont beaucoup "bougé", c'est le cas de le dire. Entre le mois d'août et le mois de décembre, énormément de changements plus ou moins visibles ont eu lieu : changement de l'heure de la messe pour permettre aux familles de venir, adoration du Saint-Sacrement à 20h30 un vendredi par mois, toujours pour permettre aux actifs d'y participer (parce que 17h45, c'est une heure impossible tant pour ceux qui travaillent que pour les familles !), changements dans les équipes de préparation au baptême, formation accrue pour les couples préparant au mariage, ou encore lancement d'une mission paroissiale d'évangélisation par des jeunes de Jeunesse Lumière au mois de juillet 2014, accueil d'une cinquantaine de jeunes à Ebersheim et d'un peu plus à Châtenois pour la rencontre de Taizé...
En quelques mois, les personnes investies dans la paroisse ont imperceptiblement changé. 

Dimanche dernier, nous étions à la messe à Châtenois, malgré une messe à Ebersheim (mais franchement, après une veillée d'adoration à Durrenbach dans le nord de l'Alsace et un retour vers minuit, aller à la messe à Ebersheim, fut-ce dans la rue d'à côté, à 9h30, c'était quand même vraiment dur !). Et lors de cette messe, nous avons eu la surprise de voir un jeune homme de notre ancienne paroisse.
Tiens ? Que fait-il là ? Que se passe-t-il ?

Petit retour en arrière.
Le 15 décembre, nous étions retournés dans notre première paroisse parce que les enfants avaient participé à un pèlerinage à Rome avec une cinquantaine d'autres personnes, et ce jour-là, tous les participants se retrouvaient pour la messe et le repas qui suivait (avec diaporamas, souvenirs...). C'était aussi une messe où les enfants préparant la première communion étaient conviés, ainsi que les Scouts de France qui, comme chaque année, apportaient la Lumière de Bethléem. Bref, de quoi faire de cette messe une grande fête !
Eh bien, j'ai été déçue. Vraiment déçue. L’Évangile du jour, c'était celui-ci :

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
Jean le Baptiste, dans sa prison, avait appris ce que faisait le Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »

Tandis que les envoyés de Jean se retiraient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu'êtes-vous allés voir au désert ? un roseau agité par le vent ?... Alors, qu'êtes-vous donc allés voir ? un homme aux vêtements luxueux ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Qu'êtes-vous donc allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il est écrit : Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour qu'il prépare le chemin devant toi.
Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »
Là aussi, il y avait de quoi dire. Notamment par rapport à cette phrase : "Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres" (un jour, il faudra que je mette ici ce que j'ai vécu, ce sera sans doute bien plus clair pour les lecteurs). Toujours est-il que pour le croyant normalement constitué, même si ce n'est pas très fréquent, les guérisons existent. Encore faut-il y croire, se convertir et accepter de les voir. 
Pour ma part, j'ai vécu une guérison en novembre 2011. Et j'en ai fait part au curé. Ce même curé qui, le 15 décembre, a dit dans son homélie que les aveugles étaient toujours aveugles...

Je ne vais pas épiloguer : mes yeux se sont ouverts sur une forme de pauvreté dont je n'avais pas conscience. Du coup, avec mon mari, nous avons compris que notre place n'était plus du tout dans notre ancienne paroisse, mais bien dans la nouvelle.
Or, ce dimanche dernier, la présence de ce jeune homme nous a interpellé : que faisait-il ici ? Nous lui avons posé la question, et son tact m'a fait sourire... Il a fini par cracher le morceau : "Le curé est un peu trop moderne pour moi. J'ai entendu dire que le curé d'ici était bien, alors je suis venu voir".
Ah ça, c'est sûr que notre curé est moins "moderne" que celui que nous avions avant. Mais voilà : au moins, ici, nous avons de la nourriture. À quoi cela rime-t-il d'aller chercher à manger à un endroit où il n'y a rien ? Du coup, à notre grande surprise, nous voyons notre ancienne paroisse se dépeupler rapidement et de nouvelles têtes apparaître dans la nouvelle. Et tout cela pour un curé "moins moderne" ? Étonnant, non ?

La conclusion à laquelle nous arrivons, c'est "L'Esprit Saint souffle". Il apporte un renouveau dans une communauté de paroisses en difficulté, victime de plusieurs dizaines d'années de n'importe quoi au niveau pastoral. Et il a fallu l'arrivée du nouveau curé, il y a de cela un peu plus de deux ans, puis de nouveaux paroissiens, d'investissements divers de la part de personnes qui n'étaient jusque là que très moyennement concernés par la vie de la paroisse pour que la "donne" change.
Dieu nous emmène quelque part. Il a un projet pour cette paroisse. Il n'abandonne pas les brebis perdues. Il a donné à cette communauté de paroisse un "berger" capable de faire bouger les choses. Et ça marche, semble-t-il.
J'ai hâte de voir ce que vont donner concrètement les changements en cours. Hâte de voir ce que tout cela va apporter de neuf. L'espérance, c'est ça, pour moi, en ce moment : croire que Dieu ne nous abandonne pas, qu'Il répond à nos demande et nous donne ce dont nous avons besoin. Et c'est très enthousiasmant !

mardi 14 janvier 2014

Témoigner ?

« Il arrive souvent que (…) nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités (…) Il nous semble nécessaire de dire notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin. Dans le cours actuel des événements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Église, même les événements contraires »

Bienheureux Jean XXIII, le 11 octobre 1962 

J'ai été interpellée ces derniers jours par ce texte (pourtant pas récent, hein !) parce qu'il fait écho à un questionnement que j'ai particulièrement en ce moment : ce que je dis ici, est-ce juste ? C'est-à-dire, ne suis-je pas, moi aussi, celle qui ne voit "que ruines et calamités", ce "prophète de malheur"dont parle le Bienheureux Pape Jean XXIII ? Ce qui est dit dans ce texte me semble tellement actuel, que ça a coupé court à tout ce que je voulais écrire sur ce blog, me demandant si je ne faisais pas ici plus de mal que de bien.
Et puis, aujourd'hui, j'ai eu un message d'un lecteur qui m'a littéralement chamboulée. Pour plusieurs raisons. La première, la plus évidente, c'est que je suis lue. Oui. Étonnant, ça ! Mes questions, mes élucubrations, mes craintes ou mes joies intéressent d'autres personnes que moi ? Ben ça, c'est fort alors !
Et puis, ce petit message m'a confortée dans quelque chose que je pressens depuis quelques temps déjà : je me dois de témoigner. Témoigner, je l'ai fait dans diverses occasions, en particulier lors de veillées d'adoration et de guérison il y a 3 ans maintenant, mais aussi l'an dernier. Mais ces témoignages restent très confidentiels, puisqu'ils n'ont pas franchi les portes des deux églises dans lesquels ils ont été donnés et, pire, ils ont trait à des problèmes très communs aujourd'hui contre lesquels les gens ne sont pas suffisamment informés. Alors ces témoignages, vous les lirez dans les prochaines semaines sur ce blog. Parce que je crois vraiment que mon rôle de baptisée, c'est aussi de témoigner de l'amour du Christ. Et donc de dire ce qu'Il fait pour moi et qu'Il peut faire pour n'importe qui lui demande son concours. Et ça tombe bien, d'ailleurs, parce que ces témoignages, eux, sont très positifs ! Ils n’annoncent pas des catastrophes ou la fin du monde, mais bien les merveilles de Dieu dans ma vie, aujourd'hui ! Impossible de taire une telle nouvelle, non ?
Rendez-vous donc les trois prochains mercredis sur ce blog. Si vous le voulez...

Edit de 9h28 : en ouvrant ma boîte mail ce matin, j'ai trouvé une lettre d'info que je parcours rapidement. Et ce matin, outre la mise en vente de la Harley Davidson du Pape, j'y ai trouvé ceci !

jeudi 9 janvier 2014

Prêtre, prophète et roi

En ce début d'année, je fais comme beaucoup : un bilan sur l'année passée. Et les perspectives pour l'année qui débute.
L'année dernière a été propice à un certain nombre de réflexions, d'approfondissements. Et j'ai eu du temps pour affiner certaines convictions. Le résultat, ça a été de belles rencontres, mais aussi de belles prises de têtes avec quelques-uns de mes "amis" sur Facebook. Certains m'ont agréablement surprise, d'autres déçue, mais finalement, je m'attendais un peu à ces réactions dans la mesure où les thèmes étaient très polémiques et je le savais.
Alors je me dis que beaucoup n'ont sans doute pas compris, et ne comprennent sans doute toujours pas pourquoi je m'acharne.
Après tout, la loi sur le mariage "pour tous" est passée. Elle est appliquée aussi, puisque des mariages ont été célébrés. Soit.
Pourquoi alors continuer ?
Parce qu'il n'y a pas que le mariage. Le mariage, ce n'est que l'un des premiers pas. Il y a encore l'avortement (c'est maintenant une réalité, il n'y a plus besoin d'être "en détresse" pour avorter, il suffit de ne pas avoir envie de poursuivre la grossesse). Et puis les lois sur la famille (congé parental, fiscalité, PMA et GPA) et sur l'euthanasie (parce que oui, c'est bien de ça qu'il s'agit !).

Alors oui, je continue de lutter et de m'opposer à ces lois et à ce gouvernement, même si a priori, ça ne sert à rien puisque les lois sont votées quand même. Je le fais pour être en paix avec moi-même. Je n'aimerais pas du tout me retrouver devant mon Juge, au jour de ma mort, et qu'il me demande des comptes sur le mode "Pourquoi n'as-tu rien fait ?" Alors comme je ne sais pas quoi faire d'autre, je parle, j'écris. Parce que sinon, je ne pourrai plus me regarder en face, un jour, quand mes enfants me reprocheront cette année 2013 et puis 2014 et les suivantes.

Mais encore ? En dehors de mon jugement, qu'est-ce qui me fait "courir" ?
Ma foi tout simplement.

Le jour de mon baptême, j'ai été élevée à la dignité d'Enfant de Dieu. Qu'on le veuille ou non, j'ai été faite "Prêtre, Prophète et Roi". Bon. Mais ça veut dire quoi, "Prêtre, Prophète et Roi" ? Et à quoi ça m'avance au quotidien ? Comment on peut être Prêtre sans avoir été ordonnée et, pire, en étant une femme ? Comment on peut être Prophète alors que l'Ancien Testament est écrit depuis longtemps ? Comment peut-on être Roi tout en étant une femme sans aucune ascendance noble, sans aucune relation directe ou indirecte avec une famille royale, même obscure ? À force d'y réfléchir, je me suis dit que je devais me planter quelque part dans la question. Parce qu'à quoi ça sert de baptiser les filles si seuls les garçons peuvent être "prêtres", car seuls des hommes peuvent être ordonnés ? Non, le "prêtre" selon le baptême, c'est forcément un peu plus universel que cette vocation particulière du sacerdoce... Dans le même genre, pourquoi s'enquiquiner à faire des "prophètes" si ceux-ci ne parlent que dans l'Ancien Testament ? Et puis, cela voudrait dire que la Parole de Dieu est figée et qu'elle est "passée" en quelque sorte. Or elle me "parle", à chaque fois que j'ouvre la Bible ou que je lis les textes du jour. Donc là aussi, il y a une erreur d'interprétation. Et puis, s'il n'y a que les Rois, les fils de roi ou les membres des familles royales qui peuvent être Enfants de Dieu, alors ça ne doit pas concerner beaucoup de monde, sauf à penser qu'on descend tous d'un roi ? Bref, Prêtre, Prophète et Roi, c'est sûrement autre chose que ce qu'en dit le langage courant (ou, d'une autre manière, la façon dont l’Église l'entend est sûrement moins réductrice que celle dont l'entend le monde).

Alors ?

Alors, j'ai eu un début de réponse quelques semaines avant Noël, lors de l'homélie de notre curé, à l'une des messes du dimanche.
Le prêtre, c'est celui qui pratique la charité. Donc qui aime l'autre. Et quel est le principal enseignement du Christ ? "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés". 
 Voilà. Prêtre, parce que je suis appelée à aimer mes frères. En commençant par mon mari, mes enfants, mes parents. Mais aussi les autres, mes frères en humanité, c'est-à-dire tout le monde. Et c'est là que ça se corse et que ça devient difficile. Parce que mes "frères en humanité", ça veut dire aussi mes ennemis, tous les hommes. Donc aussi ceux qui m'énervent, qui m'humilient, qui me font du mal ou qui me posent de sérieux problèmes dans leur manière de gouverner notre pays (par exemple, hein, quelqu'un comme François Hollande, Najat Vallaud-Belkacem ou Vincent Peillon, Christiane Taubira). Voilà. Donc je vais devoir réfléchir à la question suivante : comment faire pour les aimer, eux ??? Ben ça, c'est pas gagné. Mais bon, je sais aussi que seule, je ne peux rien faire. Donc que la solution, finalement, elle est assez simple : demander à Jésus de me donner son regard, son amour, pour que je puisse voir mes frères, tous mes frères, avec son regard d'amour. Et apprendre à les aimer.

Pour le prophète, c'est en fait un peu plus simple. Si je reçois une bonne nouvelle, du genre "j'ai un travail !" ou "On a trouvé une maison" ou encore "je suis enceinte" (non, c'est juste un exemple, hein!), eh bien j'ai envie de la dire à tout le monde. Envie de partager, quoi. Et pas que sur Facebook d'ailleurs. Donc je partage. Et ce faisant, je témoigne. Donc le prophète que je suis devenue au jour de mon baptême a pour "mission" de témoigner. De quoi ? De sa foi. De l'amour du Christ pour lui et pour les hommes, des miracles qu'Il fait chaque jour ! Et ça, c'est plus ou moins facile à faire.

Et pour le roi, alors ? De quel Roi s'agit-il ? Certainement pas de celui qui a une couronne et qui règne sur les hommes. Mais du Christ, je pense. Parce que juste avant l'Avent, le dernier dimanche de l'année liturgique, il y a la fête du Christ Roi de l'Univers. Donc le Christ est Roi (d'ailleurs c'est pour ça qu'Hérode a fait massacrer tous les enfants de moins de deux ans, juste après la naissance de Jésus: il avait peur qu'un autre roi vienne lui prendre sa place !). Et à ce titre, il se fait serviteur. On le voit très bien le Jeudi Saint, quand on relit les textes : Le Christ a pris ce jour-là le vêtement de service et s'est agenouillé devant les apôtres pour leur laver les pieds. Donc, quand je deviens "roi" par mon baptême, je suis appelée à me mettre au service de mes frères et sœurs. De mon mari et de mes enfants, mais aussi des autres.

Voilà donc le programme. Voilà ce que j'ai compris il y a quelques temps, qui était en germe depuis longtemps dans ma tête. Parce qu'il ne faut pas croire : je comprends vite. Seulement, il faut m'expliquer longtemps. Très longtemps, même. C'est comme le coup de la Passion du Christ. Petite, j'étais frappée par le "double sens" qu'avait le mot "passion". Je connaissais la passion amoureuse (on en parle assez !). Je savais aussi qu'on peut être passionné par la musique, par le chant, par les papillons ou la collection des timbres, par la lecture... Mais la Passion du Christ, c'est autre chose, hein ! La Passion, dans les Évangiles c'est le récit des souffrances de Jésus sur la Croix et de sa mort ! Bon sang, cette Passion-là, elle est violente, elle est dure, elle est meurtrière !!
Et pourtant, elle s'appelle la "passion". Il doit donc y avoir un rapport avec l'amour, non ?
Ce rapport, j'ai fini par le trouver il y a quelques années. Et ça a éclairé beaucoup de choses en moi. Ca va vous paraître simple, comme ça, mais ça reste encore, paradoxalement, un mystère pour moi parce que c'est tellement énorme que ça me dépasse totalement et, surtout, que ça dépasse ma compréhension humaine si limitée : Si le Christ a accepté de souffrir tout ça, c'est simplement par amour pour nous, les hommes (et pour notre salut, dit le Symbole de Nicée). Ce que j'ai encore du mal à comprendre (mais ça va, il paraît que j'ai encore le temps de chercher et que jusqu'à ma mort, ce n'est pas trop tard ! ouf !), c'est pourquoi il a fallu que le Christ meure sur la croix pour sauver les hommes, les délivrer du mal, du péché et de la mort ? Comment, en mourant, le Christ peut-il vaincre la mort ?
Voilà, ça, c'est une des grandes questions que je me pose (parce que si ça paraît évident à certaines personnes, ça ne l'est pas du tout pour moi, vous l'aurez compris : je n'arrive même pas à imaginer un tel amour !). Il y en a plein d'autres, mais je vais m'arrêter là pour aujourd'hui, parce que rien que celle-là, elle va m'occuper pendant encore des lustres, je le sens.

C'est dans le texte d'aujourd'hui : "Si quelqu'un dit "J'aime Dieu" alors qu'il a de la haine contre son frère, c'est un menteur. En effet, celui qui n'aime pas son frère, qu'il voit, est incapable d'aimer Dieu, qu'il ne voit pas. Et voici le commandement que nous avons reçu de lui : celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère." (1 Jean 4, 19)
Donc il y a du travail, comme je le disais plus haut, pour pouvoir enfin dire "J'aime Dieu". Heureusement, il y a quelque chose que j'ai compris depuis plusieurs années maintenant, c'est que, de son côté, Dieu m'aime infiniment. Et qu'il me sait imparfaite et en chemin. Il m'a envoyé son fils, à moi, pour me montrer le chemin qui mène à Lui. Je n'ai qu'à le suivre. Donc à aimer mes frères, puisque c'est là le plus grand des commandements. Le truc, c'est qu'aimer, c'est difficile. Et que seule, je ne peux pas y arriver, c'est au-dessus de mes forces humaines. Alors je compte sur Lui, le Christ, pour m'y aider. Chaque jour.

(NB : j'ai un peu l'impression d'être une demeurée. Vous m'excuserez donc d'écrire des choses aussi basiques pour un catholique de base. Faut croire que, de mon côté, j'ai tout à reprendre, comme si mon cerveau avait décidé de se mettre en mode "reboot"...)