Blog d'humeurs,
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blog d'interrogations, de questions,
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On pourrait le qualifier de "fourre-tout",
je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

mardi 11 octobre 2016

Complotisme et politiquement correct.

Je ne sais pas pour vous, mais il y a des trucs qui m'embêtent sérieusement ces derniers temps. En particulier quelque chose qui m'a sauté aux yeux il y a quelques mois, quelques temps après les attentats du 13 novembre à Paris. C'était déjà en germe après ceux du mois de janvier, mais ça a vraiment pris de l'ampleur pour moi au mois de décembre 2015 et dans les mois qui ont suivi. Il est vrai que je suis particulièrement lente, un "cerveau-lent", comme j'aime à dire, à comprendre les choses et à les analyser.
Donc, au mois de novembre, il y a eu ces horribles attentats au Bataclan et dans les rues de Paris, où plusieurs centaines de personnes ont trouvé la mort. On a alors vu fleurir sur les réseaux sociaux (et Facebook en particulier) ces "photos de profils" avec le drapeau de la France qui se superposait à la photo précédemment utilisée, pour permettre à ceux qui le voulaient de manifester ainsi leur attachement à leur pays. Au mois de janvier 2015, c'était "Je suis Charlie" en blanc sur fond noir, puis il y a eu novembre et le drapeau français et ensuite, le drapeau est revenu, avec les couleurs de la Belgique cette fois-ci, pour montrer qu'on était solidaires avec les victimes des attentats à Bruxelles.

Alors voilà. Si on laisse de côté le versant émotif de tout ça, si on se penche un peu sur la question de ce qui se passe actuellement dans notre monde, dans nos pays, en Europe et au-delà, il y a un certain nombre de choses qui sautent aux yeux.
- Des conflits, il y en a partout dans le monde (je ne vais pas faire une liste, ce serait monstrueux, mais le plus simple, c'est d'aller voir ici ce qui se passe, mais aussi ici ou .)
- De plus en plus de conflits ont trait à la religion (en incluant le terrorisme). Mais il ne faut pas oublier les actes de persécution ou de vandalisme à l'encontre des différentes communautés, avec des disparités flagrantes entre les confessions. Ce qui est frappant, notamment, c'est que quand on fait une rapide recherche sur Google, en mettant par exemple "statistiques persécutions religieuses" (sans préciser la confession), on tombe sur des sites qui parlent essentiellement de persécutions contre les Chrétiens. Pas les Juifs ou les Musulmans, non, les Chrétiens. Alors moi, il y a des choses que j'ai du mal à comprendre (je l'ai déjà mentionné dans d'autres billets, mais je vais en reparler parce que j'ai parfois l'impression que j'ai du mal à me faire comprendre) : comment se fait-il que dans notre pays, on nous accuse tout le temps d'Islamophobie (et pas que chez nous d'ailleurs) alors que les faits statistiques et avérés au niveau mondial montrent que ce ne sont pas les Musulmans qui sont les plus persécutés ? (voir ici, par exemple). En fait, quand j'ai cherché persécution anti musulmans sur Google, je suis tombée sur ça : un article sur les persécutions à l'encontre de la minorité musulmane en Birmanie, et une liste d'articles sur les persécutions envers les Chrétiens en pays musulmans... Ça laisse rêveur quand même...
Bref. Donc, on nous martèle, en France, que les Musulmans sont persécutés et qu'il faut les aider parce que c'est monstrueux de persécuter quelqu'un pour sa religion (ce qui, en soit, est tout à fait vrai : persécuter quelqu'un en raison de son appartenance religieuse est honteux), mais ce qui ne va pas dans tout ça, c'est de présenter les Musulmans comme une communauté persécutée, alors que c'est faux, tant en France qu'ailleurs. Si actes islamophobes il y a, ils sont plutôt récents et semblent liés aux attentats qui ont frappé la France en novembre 2015, pour lesquels il y a eu clairement des revendications émanant d'organisations islamistes. Je précise à toutes fins utiles qu'on peut observer une hausse de 80% des actes anti-chrétiens et une hausse de 223% des actes anti-musulmans, cela ne veut pas dire que les Musulmans sont plus persécutés que les Chrétiens mais que, proportionnellement, la hausse a été plus importante pour les actes commis contre les Musulmans que contre les Chrétiens. Seulement, si on compare les chiffres bruts, ils sont assez éloquents. Par exemple, sur 667 atteintes en 2012, 543 concernent des sites chrétiens (édifices et sépultures), 40 pour les sites israélites et 84 pour les sites musulmans. Ce qu'il faut observer, c'est que ces chiffres sont en hausse pour toutes les confessions par rapport à 2008 (304 atteintes en 2008, dont 275 pour les sites chrétiens, 15 pour les sites israélites et 14 pour les sites musulmans). La hausse est donc pour tous (ce qui peut vouloir dire que ce n'est pas dirigé vers une communauté en particulier, mais vers les religions en général) et que la hausse est proportionnellement moindre pour les atteintes envers les sites chrétiens, tout simplement parce que les chiffres de départ étaient bien plus élevés que pour les atteintes envers les sites israélites et musulmans... Donc on fait dire aux chiffres ce que l'on veut, selon la façon dont on les présente.

Mais si on sort de cette histoire de chiffres, cette bataille qui cherche à savoir qui est persécuté, et qu'on regarde les choses d'un peu plus loin, on se rend compte qu'il y a des trucs pas nets là-dedans, concernant ce qu'on nous dit des causes et des conséquences de tout cela.
Par exemple, on nous dit que la cause de tous nos maux vient justement des religions. Et que les guerres sont toutes avec un fondement religieux. Le meilleur exemple dans tout cela, c'est l'éternel retour sur les Croisades, pour justifier l'idée répandue un peu partout que les Chrétiens sont des gens belliqueux.
Alors j'essaie de regarder autour de moi, et ce que je vois n'a rien à voir avec ce qu'on me dit que je devrais voir.
D'abord, les Croisades, si je ne m'abuse, ça date du Moyen-Age. Que je sache, le Moyen-Age est terminé depuis un bout de temps et il m'est avis qu'il serait temps de s'en souvenir un peu, histoire de voir les choses de manière un peu distanciée et différente.

Ce que je vois, moi, c'est que les guerres aujourd'hui sont affaire de pouvoir et de domination (comme depuis toujours d'ailleurs). De domination des ressources naturelles en particulier, par exemple du pétrole ou, surtout, de l'eau. On trouve aussi, parmi les causes des conflits récents, l'urbanisation, la démographie, le développement d'Internet (notamment dans les conflits dits "Printemps arabes"), ou encore des causes économiques. Si la question religieuse n'est certes pas absente de certains conflits, elle n'en est pour autant pas une des causes premières.

Alors je me dis que je me retrouve souvent, ces derniers temps, devant un tas de mensonges plus ou moins flagrants, certains bien dissimulés sous une grosse couche de bons sentiments. Il est "mal" de faire porter le chapeau du terrorisme aux Musulmans ? On va dire que c'est la faute de Daesh. Ne surtout pas prononcer le mot "Musulman" ou "Islam", ça pourrait être pris pour de la persécution envers les Musulmans qui, eux, n'aspirent qu'à vivre en paix en France, c'est bien connu.
Soit.

Ce qui est marrant, c'est qu'il y a les explications officielles (distillées par les médias classiques type France 2 et consorts, TF1, ou la presse écrite comme Le Monde, Libération...) et puis il y a les autres explications, celles qu'on trouve sur Internet.
Je me souviens d'un truc qui m'avait particulièrement blessée il y a de cela un peu moins de 3 ans, sur Facebook, au moment du "débat" sur le mariage pour tous, où la question du genre s'était invitée dans les manifestations. Dans le même temps avait lieu la réforme de l'éducation par Vincent Peillon, avec une refonte des programmes scolaires. Il a, comme chacun sait, été remplacé deux fois, et nous nous retrouvons maintenant avec Najat Vallaud-Belkacem comme ministre de l'Education.
Et là, je me suis posé un certain nombre de questions concernant l'instruction de nos enfants. Ce que j'observais à ce moment-là, c'était la disparition d'un certain nombre d'enseignements, dont la chronologie en Histoire ou certains personnages importants de l'histoire de France. Dans le même temps, un rapport de l'OMS préconisant des cours d'éducation sexuelle avait été mis au jour sur Internet, ce rapport précisant quoi enseigner aux enfants dès l'âge de 4 ans, en matière de sexualité.
Je me demandais à ce moment-là quel pouvait bien être l'intérêt d'enseigner à des tout-petits ce que je perçois comme une forme de perversion de l'enfance, à savoir qu'à 4 ans, à 8 ans, à 11 ans, les enfants ont bien d'autres chats à fouetter que de s'occuper de savoir s'ils sont attirés par les filles ou les garçons et comment on fait les bébés... Bref, je m'interrogeais beaucoup sur les contenus des enseignements, notamment à l'école primaire et en maternelle.
Et là, je tombe sur un livre que j'avais dans ma bibliothèque, Balzac et la petite tailleuse chinoise. J'en parlais dans un commentaire sur Facebook, où je comparais la réforme de l'école du moment avec la révolution culturelle chinoise, durant laquelle des millions d'enfants ont été soustraits de leur milieu familial pour être rééduqués par le régime communiste, parce que leurs parents étaient susceptibles d'être des vendus au capitalisme et qu'il fallait donc soustraire ces enfants à l'influence néfaste que pourraient avoir sur eux leurs parents.
Je me suis pris des volées de bois verts de la part de certains de mes contacts, qui m'ont dit que j'étais encore une de ces victimes des théories du complot qui sévissent sur Internet.
Sur le coup, j'ai été interdite.

Et puis, j'ai fait un test.

Deux ans plus tard, un de mes contacts, à la suite des attentats du 13 novembre, a posté sur Facebook un message humoristique disant que les responsables des attentats n'étaient pas les islamistes mais les communistes. Or je venais de lire un article donnant une explication totalement rocambolesque et semblant tellement énorme que ça en devenait risible, disant que les organisateurs des attentats n'étaient autres que les services secrets français (ils en donnaient les raisons, les faits qui prouvaient selon eux leurs dires, etc.). Pour "rire", j'ai mis en deux lignes cette "explication" sur le profil de mon contact, et immédiatement, j'ai vu des personnes que je ne connaissais pas réagir comme je l'attendais : par des rires, des "lol !" et autres, signalant par là qu'elles avaient bien saisi l'humour et l'attaque cachée envers les théories complotistes qui sévissent sur la toile.
Quelques temps plus tard, j'ai vu passer une information comme quoi la ministre de l'éducation avait fait de la lutte contre les théories du complot une des priorités de l'Education nationale...

Alors la question que je me pose n'est pas du tout sur le bien-fondé de ces théories complotistes. Qu'elles soient vraies ou fausses n'a ici aucune incidence ni aucune importance. Ce qui est important, en revanche, c'est la réaction que ces théories suscitent. Ce qui m'a frappée, c'est qu'à partir du moment où une idée, plus ou moins saugrenue, est avancée et que cette idée contredit les explications données par les médias "officiels", cette idée est susceptible, en fonction de sa dangerosité, d'être taxée de "théorie du complot". Le problème n'est pas que ce soit une théorie d'un quelconque complot ou non, mais que, du fait même d'être identifiée comme un possible complot, cette idée perd immédiatement toute légitimité, toute crédibilité, même si, par hasard, elle recelait un fond de vérité.

Alors je me pose de plus en plus de questions sur la liberté. Si on n'a plus la possibilité de débattre d'une idée qui sortirait un peu de l'ordinaire ou du "prêt-à-penser" émanant de la soupe que nous servent les médias, où se trouve encore la liberté de penser ? Si, en exprimant une opinion contraire au politiquement correct, on se retrouve taxé de fasciste, d'homophobe ou islamophobe, où se trouve donc la liberté de parole et d'opinion ? On en viendrait presque à penser que se dire Catholique ou Chrétien, c'est, de fait, être islamophobe et homophobe...
Notre pays est-il encore le pays des droits de l'homme ? Où se trouve ma liberté et celle de mes concitoyens quand ce sont mes concitoyens eux-mêmes qui sont tellement endoctrinés par les médias et le prêt-à-penser, qu'ils pensent sincèrement être libres, alors qu'en réalité, ils réagissent exactement de la façon dont on attend qu'ils réagissent, en discréditant de fait toute opinion qui sort un peu de l'ordinaire et, surtout, du mythe rassurant qu'on nous sert à longueur de journée ?

On nous dit que les musulmans ne sont pas responsables du terrorisme, que c'est le fait d'intégristes religieux de tous poils et que, dans ce domaine, peu importe la religion, tous les intégristes sont à mettre dans le même sac.
On nous dit que les responsables des conflits, ce sont les religions, et en particulier les Chrétiens.
On nous dit des tas de choses, mais si on cherche un peu, sur des sources alternatives (et tout est disponible sur Internet, pour peu qu'on cherche vraiment), on trouve aussi des articles, des vidéos, des études sérieuses qui semblent prouver le contraire...
On nous dit par exemple qu'il faut manger trois laitages par jour, que le lait est la meilleure source de calcium.
On ne nous dit pas que ce slogan a été inventé par les industriels de l'agro-alimentaire pour écouler les stocks de lait à cause de la politique agricole qui a consacré l'élevage intensif, et de la surproduction que cela a entraîné. On ne nous dit pas non plus que le calcium du lait est moins bien assimilé par l'homme que celui qui est contenu dans certaines légumineuses et le quinoa, par exemple. On ne nous dit surtout pas ce que le lait de vache contient d'autre que le calcium... et quels sont les risques que nous courons à cause de ce qui est dans le lait de vache et dont on ne nous parle pas. Le même problème, d'ailleurs, se pose avec l'eau que nous buvons...
De combien d'autres mensonges sommes-nous abreuvés au quotidien ?
Qui croire ?
Le gouvernement, qui nous ment depuis si longtemps (je n'étais pas bien vieille à l'époque, mais, vous y avez cru, vous, au fait que le nuage radioactif de Tchernobyl s'était gentiment arrêté aux frontières de notre pays ?) ?
Les industriels, dont l'objectif premier est de gagner de l'argent, peu importe que cela soit au prix de notre santé ?
Qui a intérêt à nous maintenir dans cette forme moderne d'esclavage qu'est la soumission volontaire aux diktats publicitaires et économiques ?

Le capitalisme est-il réellement une bonne chose pour l'homme ? Si tel était le cas, depuis la chute du communisme, on aurait du voir un réel changement, positif, dans les conditions de vies des hommes, non ? Ce que je vois, moi, c'est que les riches sont de moins en moins nombreux, mais de plus en plus riches, et que les pauvres sont de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres.
N'est-il pas temps de se réveiller et de remettre en question ces idées toutes faites qui nous gouvernent au quotidien ?

Il y a bientôt quatre ans, nous avons déménagé dans un village proche de la ville que nous habitions jusqu'alors. Et dans la foulée, nous avons découvert que nous ne recevions plus les chaînes de télévision que nous avions jusque là, alors que nous étions équipés d'un décodeur satellite TNT, bien plus performant que la TNT de M. Tout-le-monde. Pendant un temps, nous avons hésité entre racheter l'équipement nécessaire pour recevoir les chaînes de télévision et ne rien faire, supprimer la télévision et ne garder qu'un lecteur DVD et un poste de télé pour regarder nos films préférés.
Finalement, nous avons opté pour le lecteur DVD, et nous ne le regrettons pas. Et c'est marrant, pendant que j'écrivais ces lignes, j'ai vu un post d'un de mes contacts. Et ce post donne un lien vers un article qui dit simplement qu'un projet est à l'étude pour autoriser non plus 20% mais jusqu'à 40% de publicité aux heures de grande écoute, soit entre 19 et 22 heures...
Moi, je me dis que j'ai bien fait de ne pas récupérer mon antenne TNT.
Je me dis aussi que ce qui m'aide encore à réfléchir par moi-même, ce qui me permet de garder un regard encore un peu critique sur le monde qui m'entoure, c'est justement cette absence de télévision.

Mon esprit est comme dépollué.
C'est exactement comme quand je travaillais, où je me retrouvais avec l'esprit comme formaté par ce que je lisais. Et ce que je lisais était contraire à mes opinions profondes et à ma foi. Et au bout d'un moment, je voyais bien le décalage, mais je ne savais plus comment m'en sortir et où était la vérité.
Et puis, je me suis retrouvée enceinte de mon quatrième enfant. J'ai donc pris un congé parental parce que ça devenait particulièrement sportif entre les quatre enfants, le travail et les déplacements professionnels de mon mari.
Et là, je me suis éloignée de mon milieu professionnel et j'ai peu à peu réappris à penser par moi-même. Ça a pris du temps, mais mes convictions se sont affermies et mes yeux se sont ouverts. Jusqu'à rendre impossible mon retour à mon ancien emploi, sous peine de perdre ma liberté de pensée et de me retrouver totalement en porte-à-faux entre la pensée officielle et mes opinions personnelles.
Je n'ai pas envie de sacrifier ma liberté de penser pour quelques centaines d'euros supplémentaires par mois.

Alors tant pis. Je fais le choix de préserver ma liberté, quitte à vivre avec moins chaque mois. Au moins, je connais le prix de ma liberté. Et je l'assume. La contre-partie, c'est que je me retrouve souvent assez seule et qu'il n'est pas forcément très simple de séparer les bons grains de l'ivraie et de savoir où trouver des informations fiables, entre les grands médias qui semblent noyautés par le pouvoir et les médias alternatifs où l'on trouve de tout, et souvent, d'ailleurs, du grand, grand n'importe quoi...
Mais ce qui me sidère régulièrement, c'est de voir le nombre de personnes qui n'ont pas le plus petit début de prise de conscience du fait qu'ils sont manipulés et que notre société, nos téléviseurs et autres médias nous disent exactement ce que nous devons penser et pourquoi... est-ce que tant de gens ont déjà abdiqué ?

dimanche 9 octobre 2016

La Théorie-du-genre-qui-n'existe-pas

Depuis à peu près une semaine, il n'est question (presque) que de ça : les propos du Pape François ont soulevé l'indignation de la Ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem !
Oui, parce que le Pape a osé dire que la théorie du genre (vous savez, celle qui n'existe pas !) est enseignée insidieusement dans les écoles en France. Alors là, j'ai écouté l'interview de Najat à France Inter (voir le lien ci-dessus), et je suis sidérée. J'avoue que je voyais Najat comme une femme machiavélique qui démolissait sciemment et méthodiquement nos enfants en leur inculquant un certain nombre de bêtises toutes à même de perturber grandement nos chères têtes blondes.
Et là, en l'écoutant, je me suis dit : "Mais bon sang ! En plus, elle est vraiment sincère ! Elle y croit, elle pense vraiment que l'origine de nos maux, c'est l'inégalité entre les hommes et les femmes et qu'il faut absolument, pour vaincre ces inégalités et ces violences, "déconstruire" ces stéréotypes de genre !"

Ah là là... j'avoue que j'en suis restée scotchée bien... au moins trois secondes. C'est flippant, quelque part, de se dire qu'un ministre, rompu aux exercices de la politique, peut être sincère dans ses propos tout en ayant parfaitement tort ! C'est flippant, parce que ça veut dire qu'en plus d'être une femme politique (nul n'est parfait, hihi !), avec tout ce que cela suppose de calculs et de compromis pour arriver là où elle en est, elle est tellement endoctrinée qu'elle ne sait plus faire la différence entre la réalité brute et l'idéologie débile qui lui a servi de cerveau durant je ne sais combien d'années... Je ne sais pas, moi, mais ça me fait penser à... de l'intégrisme, ça ! Ou à du sectarisme, au choix. Vous savez, ce truc qui fait que vous n'avez plus vraiment la possibilité d'user de votre libre arbitre, de votre liberté de conscience et de votre capacité d'analyse, de réflexion... Oui, ce truc, là, qu'on appelle l'esprit critique !

Bon, je vais arrêter d'être médisante et cynique. Après tout, Najat est peut-être, au fond d'elle-même, parfaitement consciente de ce qu'elle fait. Elle "joue" peut-être la sincérité tellement bien que je me fais avoir et que j'y crois, naïve comme je suis. Mais bon, je vais lui laisser le bénéfice du doute et faire comme si elle était vraiment sincère. Et au risque d'enfoncer une fois de plus des portes ouvertes, je vais vous partager ici un certain nombre de choses qui m'ont littéralement fait exploser de rire à la rentrée.

Il y a un truc marrant, avec les enfants, notamment les très jeunes enfants, c'est qu'ils ne trichent pas. Ils disent clairement les choses (quand ils savent parler) et vont toujours vers ce qu'ils préfèrent, peu importe ce qu'en pensent leurs parents.
Une de mes amies m'a bien fait rire en me racontant l'étonnement d'une femme de sa connaissance, qui fait partie des nouvelles mariées selon la loi Taubira (entendez par là qui s'est mariée avec une autre femme depuis que deux personnes du même sexe ont le droit de se marier civilement). Ces deux femmes, sans doute charmantes d'ailleurs, ont mis au monde quasiment simultanément deux enfants, un garçon et une fille, il y a de cela environ deux ans (oui, oui, elles devaient être dans les starting blocks et ont attendu la promulgation de la loi pour le mariage, mais pas pour la PMA artisanale !). Les deux enfants sont donc maintenant des bambins presque en âge d'aller à l'école (on verra ça, je pense, à la rentrée de 2017), et sont élevés par leurs deux mamans qui font absolument tout ce qui est en leur pouvoir pour en faire un homme et une des adultes dignes de ce nom (pardon, j'ai failli faire une grosse gaffe). Or l'une des mamans s'étonnait il y a quelques semaines de ce que le petit garçon s'intéressait surtout aux camions et aux voitures, quand la petite fille ne jurait que par les poupées, les robes roses et les princesses. Grand Dieu !!! Quelle horreur !!!

À ce stade-là du récit, j'ai juste éclaté de rire (gentiment, rassurez-vous), et ai eu envie de dire à cette maman : "Bonjour ! Bienvenue dans le monde réel !" Parce que, bien entendu, la réaction des deux enfants me semble tout à fait normale et naturelle, en ce sens qu'ils vont vers ce qu'ils préfèrent naturellement. Alors on peut toujours leur enseigner, leur apprendre qu'un garçon a le droit d'aimer les poupées et qu'une fille peut tout à fait préférer les voitures, si cela leur ouvre la possibilité de le faire, cela ne veut absolument pas dire que c'est ce qu'ils feront... Tout cela serait vraiment drôlissime, si ça ne soulevait pas le problème que la réaction - sincère - de cette maman révèle qu'elle croit réellement que les filles et les garçons, c'est pareil... 

Plus sérieusement, un autre fait m'a fait réfléchir et bondir, aussi, parce qu'il marque, a contrario, la réalité biologique et naturelle de la différence homme-femme et les dangers qu'une telle "théorie-du-genre-qui-n'existe-pas" peut faire courir aux êtres humains, dans un sens ou dans un autre d'ailleurs.
C'est cette information, où l'on apprend que la France a au moins dix ans de retard dans la recherche et le traitement des maladies, particulièrement dans le fait que les maladies n'ont ni les mêmes causes, ni les mêmes traitements, selon que l'on est un homme ou une femme, et que, pour guérir la personne, il convient de prendre en compte son sexe biologique. Et pourtant, Hippocrate l'avait déjà annoncé...

Alors là, je me dis que, décidément, dans notre pays, on marche vraiment sur la tête, et que, visiblement, ce n'est pas près de s'arrêter. Parce qu'il y a quelque chose qui me choque vraiment, c'est cette idée qu'il faut absolument dire aux filles et aux garçons qu'ils peuvent devenir quelqu'un d'autre que celui ou celle qu'ils sont en réalité. Je me demande vraiment pourquoi, mais pourquoi il faut absolument convaincre nos enfants qu'une fille et un garçon, c'est la même chose ? Pourquoi ? Parce que les femmes sont opprimées et que ce n'est pas juste ?
Certes. Oui, dans certaines cultures, dans certaines régions du monde, elles sont effectivement opprimées. Mais je me demande vraiment si la cause de cette oppression, c'est parce que ceux qui les oppriment pensent réellement qu'elles sont des sous-êtres humains parce qu'elles sont des femmes, ou s'ils ont pris ce prétexte qu'elles sont des sous-êtres humains (à la limite de l'esclavage) parce que, étant femmes, elles n'ont pas la même force physique que les hommes et qu'elles ont donc moins la possibilité de se défendre que les hommes en cas d'affrontement.
Alors vous allez me dire que ce n'est pas clair, et vous aurez peut-être raison (parce que des fois, moi aussi, je m'embrouille quelque peu). Donc, je reprend. Est-ce que les hommes qui oppriment les femmes, dans certaines régions ou dans certaines cultures, sont sincèrement persuadés que les femmes sont des sous-êtres humains tout justes bons à servir d'esclaves parce que ce sont des femmes ? Ou bien est-ce que, a contrario, dans les cultures où les femmes servent d'esclaves aux hommes, cet état de fait existe parce que les hommes ont réussi à imposer leur loi à cause de leur force physique ? Quel est le choix, dans ce cas-là, pour les femmes ? Subir et mourir, ou se soumettre ?
Mais si ces situations, tout à fait aberrantes, horribles, inacceptables, existent dans nombre de pays, de cultures du monde, n'y a-t-il pas un peu de tri à faire ? Est-ce que ce qui est vrai dans un pays et une culture donnée l'est forcément partout ailleurs de par le monde ? Ce n'est pas parce que dans certains pays, des hommes persécutent et réduisent les femmes en esclavage que toutes les femmes, dans le monde entier, sont les esclaves des hommes, si ? Pour ma part, je n'ai pas l'impression que ce soit le cas dans notre pays. Ni même en Europe ou en Occident en général. Alors bien sûr, il ne faut pas nier la violence physique, et il est vrai que les femmes sont plus susceptibles de souffrir sous les coups des hommes que l'inverse. Mais je serais curieuse de savoir quelle est la proportion d'hommes qui vivent sous la coupe de leurs femmes, subissant ainsi une autre violence, plus insidieuse, plus difficile à dénoncer et à contrer parce que parfaitement invisible. En gros, je ne pense pas que le problème de la violence conjugale (ou de la violence en général) soit un problème d'appartenance à un sexe ou à un autre, mais plutôt un  problème de respect de l'autre, quel qu'il soit...

Et puis, il y a autre chose qui me pose un petit problème. C'est l'anticléricalisme qui accompagne, en général, ce type d'allégations (les hommes et les femmes sont égaux, ils doivent donc être identiques). C'est marrant, cette constatation, parce qu'a priori, ça n'a vraiment aucun rapport, l'égalité hommes-femmes et l'anticléricalisme. Ce qui m'interroge, c'est de savoir pourquoi ceux qui pensent qu'un homme et une femme sont complémentaires, et que cette complémentarité dans la différence fait partie de la richesse de l'humanité, et est donc une bonne chose sont, le plus souvent, des gens qui croient en Dieu. Mais pas en n'importe quel Dieu. Pas en Allah (eux, ils pensent souvent que les femmes sont des esclaves, justement). Et c'est là que je me dis qu'on marche vraiment sur la tête, parce qu'en regardant bien l’Évangile, la Parole de Dieu, en regardant le Christ, on voit tout son amour pour les hommes et pour les femmes, et ce dès le début. On voit aussi tout le respect qu'Il a pour les femmes, sans pour autant dénigrer les hommes, comme le font tant de néo-féministes de nos jours. Et on voit encore combien le couple Homme et Femme est beau, bon, et voulu par Dieu. 

J'ai malheureusement souvent l'impression que beaucoup de problèmes seraient en passe d'être réglés, si tous les détracteurs de la religion chrétienne prenaient un peu de leur temps (précieux, certes, tout comme celui des chrétiens d'ailleurs) pour se renseigner vraiment sur ce que dit le Christ à propos de l'humanité, de l'homme et de la femme, du couple, de l'amour et de la beauté du don de soi. Si chacun avait l'honnêteté intellectuelle de se poser la question "Et s'ils avaient raison ? Et si c'était vrai ?", qu'est-ce qu'on gagnerait comme temps, comme énergie, et comme vies humaines !

L'homme est libre de croire ou de ne pas croire. Et je trouve ça absolument merveilleux de la part de notre Dieu de nous avoir laissé cette pleine et entière liberté de croire en Lui ou de Le rejeter. Mais c'est aussi totalement délirant, parce que du coup, l'homme est libre aussi de se laisser aller à toutes les folies qui lui passent par la tête, si un jour il a décidé qu'il voulait ou devait tester autre chose que ce que le bon sens et la Vérité lui inspirent. Et il me semble (mais je me trompe peut-être) qu'à force de vouloir tout tester, tout essayer, l'homme ne finisse par essayer de remplacer un Dieu auquel il ne croit pas par une multitude de dieux illusoires, jusqu'à arriver à se déifier lui-même. Ce qui se passe dans notre monde, aujourd'hui, me terrifie. Il ne se passe pas une journée sans qu'on entende parler d'un tremblement de terre, d'une catastrophe écologique (type nuisible, invasion de pucerons ou d'insectes) menaçant les récoltes ou bien d'un cyclone dévastateur faisant des centaines de victimes. Italie, France, Haïti, Etats-Unis... Les faits prouvent bien, rien que ces jours-ci, que l'homme n'est pas un dieu. Que l'homme n'est qu'une petite fourmi à l'échelle du monde et qu'il est extrêmement vulnérable face aux déchaînements de colère de notre planète. Et pourtant, l'homme se croit si puissant, si savant, si important qu'il en arrive à vouloir prendre la place de Dieu ? Mais rien que ces événements tragiques me poussent à croire en Dieu ! Tout simplement parce que, pour ordonner le monde tel qu'il est, si parfait, si magnifique, si incroyable, il fallait une intelligence supérieure ! Tout cela ne peut pas être le fruit de l'intelligence humaine, loin de là. La meilleure preuve, c'est que nombre de scientifiques, chercheurs, s'émerveillent encore aujourd'hui du nombre de choses qu'ils ne comprennent pas encore dans le monde, que ce soit dans la nature, son fonctionnement, ou encore sur l'homme, le corps humain ou son fonctionnement... Et c'est encore moins le fruit du hasard ! C'est tout bonnement impossible... sauf si le "hasard" a pour nom... Dieu. 
Et l'homme a l'outrecuidance, l'orgueil incroyable, de s'arroger le droit de prendre la place de Dieu en décidant qu'il était possible de faire n'importe quoi avec la Création ? 
Moi, la question que je me pose, c'est pourquoi on n'a pas encore fait le lien entre le déchaînement des forces de la nature et cet orgueil monstrueux dont les hommes savent faire preuve... Sans vouloir y voir forcément une punition, je me demande si, quelque part, il ne s'agirait pas d'un avertissement...

L'avenir nous dira ce qu'il en est... en tout cas à ceux qui cherchent sincèrement à comprendre. Pour les autres, ce sera sans doute plus difficile.