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je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

jeudi 11 juillet 2019

Ce matin, j'ai appris la mort de Vincent Lambert...

Je suis dans un état un peu second depuis le début de la journée. J'ai appris la nouvelle un peu après 8h50, soit environ une demi-heure après le décès de cet homme que je ne vais pas vous faire l'injure de vous présenter. Tout le monde, en effet, en France et même à l'étranger a, semble-t-il, son avis sur la question.

Ben pas moi. Ou plutôt, j'ai un avis sur des questions relatives à la vie et à la mort de Vincent Lambert, mais pas sur ce qu'il aurait voulu, lui. Je n'en sais rien. Et je vais commencer par ça, comme ça, cette question sera évacuée et je pourrai me concentrer sur ce qui m'occupe vraiment, à savoir les questions que sa vie et sa mort posent aujourd'hui.

Pourquoi je n'ai pas d'avis sur ce que lui pensait ? Ben parce que je ne l'ai jamais entendu dire, ni vu écrire, quoi que ce soit. Parce que je ne le connaissais pas. Parce que, comme tout le monde, je n'ai découvert son histoire qu'en 2013 à peu près, au moment où le drame qui a bouleversé sa vie et sa famille a été médiatisé et judiciarisé.
Donc, objectivement, tout ce que je sais de lui, c'est ce qu'en ont dit les médias, ses parents, les avocats de ses parents, et ce que ses frères, sœurs, femme, neveu... ont dit de lui à travers les médias, dans les articles sur lesquels je suis tombée.
Du vent, donc, en ce qui concerne sa parole à lui.

Ah, si, il y a une page Facebook qui existe et que j'ai découverte aujourd'hui. Elle s'intitule "Paroles de Vincent L.". Vous pourrez aller voir, je ne mets pas le lien ici, parce que je trouve cette page assez nauséabonde, pour tout dire. Dans le sens où quelqu'un (je ne sais pas du tout qui) "parle" à la place de Vincent Lambert et lui fait dire un certain nombre de choses, toutes en faveur de sa mort, sur le mode "Laissez-moi partir, mes chers parents, j'ai déjà trop souffert, je resterai avec vous jusqu'à la fin, mais laissez-moi partir". C'est dégoulinant de bons sentiments, de compassion... mais surtout, ce n'est bien entendu pas Vincent lui-même qui parle, puisqu'il en était incapable. Donc il s'agit de quelqu'un de sa famille, ou un de ses amis... qui, on le comprend bien, ne supporte plus cette situation et demande, au nom de Vincent, qu'il soit euthanasié.

Oups. J'ai peut-être dit un gros mot ?
Zut.

En tout cas, cette page, je la trouve indécente. Ce n'est que mon avis, bien sûr, et je comprends que certains se sentent confortés, réconfortés aussi, en lisant ces lignes apparemment apaisantes. Mais ce qui me gêne, c'est que justement, l'apaisement n'est qu'apparent. J'y reviendrai.

Alors, disais-je, je ne sais rien, pour ma part, de ce que voulait réellement Vincent Lambert. Nous avons, d'après ce que j'ai lu, l'avis de sa femme Rachel et de cinq ou six de ses frères et soeurs, ainsi que de son neveu, sur des "directives anticipées" qui demandent qu'aucun acharnement thérapeutique ne soit pratiqué. Soit.
Petit rappel des faits : Vincent Lambert a eu un accident de la route, à moto, en se rendant à son travail en 2008. Et jusqu'en 2013, personne n'a entendu parler de lui. En 2013, la bataille judiciaire commence, sa femme n'étant pas d'accord avec les parents de Vincent. Pour une raison que j'ai oubliée, elle demande à ce que Vincent meure et elle est appuyée en cela par le médecin de l'hôpital où Vincent est en soins palliatifs. Les parents ne sont pas d'accord et invoquent le fait qu'il n'est pas en fin de vie, que la question de la vie ou de la mort ne se pose donc pas. Ils demandent à de multiples reprises son transfert dans un établissement spécialisé pour les malades dans son cas, proposent de l'accueillir chez eux pour pouvoir s'en occuper eux-mêmes... mais c'est leur belle-fille Rachel qui a la tutelle et qui prend donc les décisions. Pour des raisons que j'ignore, le transfert est refusé, tant par les médecins que par sa femme. Alors que, clairement, la place d'un handicapé sévère comme Vincent n'est pas du tout dans un service de soins palliatifs, dont le rôle est d'accompagner les mourants jusqu'à la fin de leur vie. Pas de servir de mouroir à un handicapé parce qu'on a décidé de le tuer mais qu'il s'accroche à la vie.
En 2013, un "arrêt des soins" (entendez par là l'arrêt de l'alimentation de Vincent, mais pas de l'hydratation) est arrêté au bout de 3 ou 4 semaines, je ne sais plus : il n'est toujours pas mort. C'est là que l'affaire prend un tour vraiment national et où on commence à voir Vincent sur les images du JT, sur les réseaux sociaux, etc.
Finalement, après un nouvel arrêt des "soins" en mai dernier, alimentation et hydratation repris dès le lendemain, puis arrêtés à nouveau début juillet, arrive l'épilogue de ce matin : la mort au bout de neuf jours d'agonie.

Dans cette affaire, plusieurs choses me posent question. Tout d'abord, cette histoire de directives anticipées. A priori, on n'a que la version de Rachel, pas celle de Vincent Lambert. En toute bonne foi, on peut se dire qu'effectivement, ils ont pu en discuter entre eux. Mais ça veut dire quoi, "acharnement thérapeutique" ? Dans le cas de Vincent Lambert, il y aurait eu acharnement s'il était sous traitement médicamenteux, sous respiration artificielle, sous stimulation cardiaque, etc. Mais non. Pour tout "traitement", il n'avait qu'une sonde lui permettant de vivre, lui délivrant de l'eau et de la nourriture. Il respirait seul, déglutissait seul, n'avait pas de traitement médical autre que la sonde, qui n'est pas un traitement, mais un moyen.
C'est-à-dire qu'en fait, on lui donnait, par un moyen médical, ce que tout le monde est en droit d'attendre a minima : manger et boire. Ce sont juste des choses essentielles, pas que pour lui, mais pour moi, pour vous, pour mes enfants, pour mon mari, pour tout être vivant. Boire et manger. Rien d'autre.
Si boire et manger c'est de l'acharnement thérapeutique, alors il va falloir mettre tout de suite toutes les industries agro-alimentaires à l'arrêt... (pour le coup, je pense que ce serait une bonne chose, mais pour des raisons totalement autres dont je parlerai peut-être un jour).
Pour le coup, s'il avait été dans un établissement spécialisé et réellement adapté à son handicap, comme le demandaient ses parents, il aurait eu des chances de récupérer, peut-être, un peu d'autonomie, de conscience, de possibilité de communiquer avec ceux qui l'entouraient... via des stimulations, rééducations et autres soins de confort destinés à l'aider à mieux vivre son handicap. Au lieu de ça, il est resté en soins palliatifs, dont le rôle, encore une fois, n'est pas du tout de rééduquer des patients dont on sait qu'ils sont, eux, réellement en fin de vie... Bref.

Une autre chose me pose sérieusement problème, ici, c'est le parti-pris quasi général contre les parents de Vincent Lambert, particulièrement pour des raisons religieuses. Une chose m'a particulièrement frappée dans tous les articles que j'ai lus ces dernières semaines, c'est que sa mère, Viviane, ainsi que son père Pierre sont systématiquement présentés comme "Catholiques fervents". Personnellement, quand je vois ces qualificatifs dans un article où il est question de décider de la vie ou de la mort de quelqu'un, mon cerveau entre tout de suite en mode "Ben oui, les Catholiques, c'est ceux qui sont contre l'euthanasie, l'avortement et le mariage pour tous". Et si on ajoute "fervents", ça donne tout de suite l'impression qu'on n'a pas le droit de dire "intégristes" parce que ce serait sans doute faux, mais qu'on veut dire par là qu'ils sont très pratiquants et qu'ils suivent les préceptes de leur foi de manière plus régulière et systématique que d'autres croyants, plus "tièdes", eux.
Ben oui. Figurez-vous que des "catholiques fervents", il y en a. Et qu'ils ne sont pas intégristes ni traditionalistes pour autant. Simplement, ils vont à la messe, régulièrement (et pas juste à Noël et à Pâques pour faire plaisir à Mamie) (pardon), et pour beaucoup, ils tentent de mettre en conformité leur vie avec leur foi. C'est-à-dire de simplement être cohérents entre ce en quoi ils croient et ce qu'ils font au quotidien. Et on peut difficilement reprocher à quelqu'un qui croit que tuer est un péché mortel (selon le commandement qui dit, dans l'Ancien Testament, "Tu ne tueras pas") de vouloir défendre à tout prix le droit pour quelqu'un de vivre.
Au-delà de ça, le "catholiques fervents" des articles que j'ai vus a l'étrange pouvoir d'escamoter le fait qu'il s'agit là d'un père et d'une mère qui refusent tout simplement de baisser les bras et de laisser tomber leur enfant qui souffre et que la vie n'a pas gâté, c'est le moins qu'on puisse dire. Alors oui, j'ai déjà entendu les "la maman est étouffante, elle devrait laisser sa femme prendre les décisions et s'effacer". Certes, parfois, les mamans sont un peu protectrices envers leurs enfants. Mais, voyez-vous, je trouve ça un peu normal, finalement. C'est difficile, pour une maman, de voir mourir un de ses enfants. C'est même un drame absolu, une blessure dont on ne se remet jamais. Et ce quel que soit l'âge auquel l'enfant meurt. Parce qu'il n'est vraiment pas dans l'ordre des choses de voir mourir l'un de ses enfants. L'ordre des choses, c'est celui des générations : les parents meurent, normalement, avant leurs enfants. C'est un fait, simple, et lié à l'évidence que les enfants sont tout simplement plus jeunes que leurs parents. Oui, je sais, j'enfonce des portes ouvertes... encore.
Ce qui me choque, là, c'est que le combat de Viviane Lambert, qui est avant tout celui d'une mère qui se bat pour sauver son enfant, est réduit à un pseudo combat idéologique de défense de la vie pour des raisons religieuses. C'est tout simplement abject.
Que la position de Rachel Lambert et des frères et sœurs de Vincent soit contraire est tout aussi normale et logique : ils voient celui qu'ils ont connu debout, souriant, sans doute blagueur et bon vivant, dans un état proche du néant, où il leur est quasiment impossible de communiquer avec lui. C'est au moins tout aussi inacceptable pour eux que de voir son fils mourir pour Viviane Lambert.
Alors je ne m'aventurerai pas à juger qui que ce soit dans cette histoire. Je peux comprendre les uns comme les autres, étant moi aussi à la fois mère, épouse et sœur... Qu'aurais-je fait si je m'étais trouvée dans la situation de Viviane ? De Rachel ? De la sœur de Vincent ? Je n'en sais rien. Ce que je sais, c'est que quand mon fils de cinq mois s'est retrouvé à l'hôpital en danger de mort, j'étais prête à tout pour qu'il reste en vie...

Et puis, il y a le contexte dans lequel se déroule cette affaire.

Petit rappel.
Hier, le gouvernement a annoncé le déremboursement progressif des traitements homéopathiques. Nous sommes en pleine polémique à propos du baccalauréat, dont certaines notes seraient totalement artificielles à cause de la grève (justifiée ou non, là n'est pas le sujet) des enseignants qui devaient les corriger. Dans le même temps, les urgences hospitalières sont au bord du malaise cardiaque, puisqu'on demande aux soignants de faire plus, avec moins de personnels. On a aussi un vrai problème avec la police qui, lors des manifestations des Gilets Jaunes, a pour instructions de la part du Ministère de l'Intérieur de tirer sur les manifestants à coup de LBD (arme de guerre, interdite dans les manifestations quand même...). J'ai appris aussi tout à l'heure, à ce propos, qu'une femme de 80 ans, morte au début du mois de décembre 2018 en marge d'une manifestation des Gilets Jaunes à Marseille, avait en fait été la cible de deux tirs directs de LBD (et non pas victime collatérale d'un jet de grenade lacrymogène mal assuré par la police). On est donc en plein dans un contexte de violences policières (mais je me garderais bien de jeter la pierre sur les policiers qui, pour le coup, reçoivent directement leurs ordres du Ministre de l'Intérieur). On peut ajouter à ce tableau la nouvelle épine dans le pied de notre "Jupiter" national : les frais de restauration de François de Rugy... Décidément, le mois de juillet n'est pas très heureux pour Emmanuel Macron. L'an dernier, c'était Alexandre Bénalla qui défrayait la chronique...

Alors vous allez me dire : "Amélie, tu t'égares, tout cela n'a rien à voir avec Vincent Lambert".
Oui, vous avez raison. Mais tout cela participe d'un climat "un peu" tendu, et ces éléments mis bout à bout commencent à faire beaucoup de choses qui ne fonctionnent pas dans notre pays. L'éducation nationale, la police, les hôpitaux... sans parler de la polémique sur la privatisation des Aéroports de Paris et de la Française des Jeux, de la PMA et de la révision des lois bioéthiques à venir en septembre... Oui, ça fait beaucoup. Alors ça n'a a priori rien à voir. Mais en fait, si, un peu quand même.
Parce que ce que j'observe, depuis le fin fond de mon Alsace Centrale, c'est que depuis quelques temps, quelques années (et ce n'est pas le seul fait d'Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy et, avant lui, Jacques Chirac puis François Hollande avaient déjà bien entamé les choses), il y a comme une casse systématique de tout ce qui fonde notre société, et en premier lieu nos services publics et de notre solidarité nationale. Pour La Poste, EDF et GDF, ils ont tout simplement vendu les parts à des actionnaires. Pour l'hôpital, la police et l'école, ils font autrement : toujours moins de personnels, toujours plus de rendement avec toujours moins de moyens. Et puis, un jour, ils diront : "Vous voyez, les gens se tournent tous vers des écoles privées/cliniques privées/milices privées (rayez la mention inutile). Nos services publics nous coûtent trop cher, il faut faire des économies. Alors nous allons supprimer les services publics, mais ne vous en faites pas, avec l'ouverture à la concurrence, les grands gagnants, ce seront les usagers : les prix vont forcément baisser !"

Alors ça, c'est marrant, parce que c'est exactement ce qu'ils ont dit pour l'électricité et le gaz. Et aussi pour le train. Et au final, les tarifs augmentent tout le temps. Elle a bon dos, l'ouverture à la concurrence !

Pour en revenir à Vincent Lambert (parce que, oui, je me suis un peu éloignée du sujet, pardon), il me paraît quand même extrêmement troublant de voir que sa mort intervient juste au début de l'été, mais surtout deux mois environ avant la révision des lois bioéthiques, dont l'objectif affiché par le Président et son groupe "en marche" est de légaliser la PMA pour toutes les femmes. Le Président et ses conseillers ne sont pas fous. Ils savent très bien que la majorité des citoyens ne sont pas favorables à cette mesure. Parce que la "PMA pour toutes" est (comme je le disais déjà en 2012 lors des débats sur le "Mariage pour tous") l'antichambre de la "GPA pour tous". Avec, bien sûr, le remboursement des soins par la Sécurité Sociale à la clé. Parce que sinon, on ne règle pas du tout le problème de l'accès à ces techniques pour celles qui voudraient y avoir recours mais qui n'en ont pas les moyens financiers. Donc cette mesure ne passera que si elle est assortie de la gratuité de la PMA pour tout le monde. Ou plutôt de son financement par la Sécurité Sociale, donc par nos cotisations.

Alors du coup, les choses s'éclairent un peu. La fonction publique (et particulièrement la fonction publique d’État) coûte cher, particulièrement à l’État. Or la police, l'armée, l'éducation nationale et les hôpitaux relèvent tous du financement par l’État. Pour la fonction publique territoriale, ça relève des régions, des départements, des mairies, mais ça, pour l’État, c'est moins grave parce que, justement, les dotations aux collectivités territoriales ont baissé depuis plusieurs années. Alors l'impact est moindre.
Il faut donc trouver de l'argent. Pas que pour la PMA, d'ailleurs. L’État a toujours besoin d'argent, pour tout. Pour financer les baisses d'impôts pour les plus aisés, par exemple (la fin de l'ISF alors que l’État n'a plus d'argent, ça vous paraît logique, vous ?). Mais pas que. On va pas refaire "Les Gilets Jaunes-bis" ici. Ils le font très bien tous seuls.

Mais il y a une autre loi que l’État voudrait peut-être faire passer en même temps que la PMA, à l'occasion de la révision de la loi de Bioéthique, c'est celle de l'euthanasie. Si je me fais l'avocat du Diable, avouez que ce serait tout bénéfice. L'euthanasie, ça coûte beaucoup moins cher que les soins palliatifs ou que les maisons de retraite (de toute façon, les maisons de retraite sont financées en grande partie par les résidents eux-mêmes, et ça leur coûte d'ailleurs vraiment très, très cher !). Euthanasier certains malades ou handicapés, ce serait une bonne façon de faire des économies. Services et institutions spécialisés, soins aux handicapés, financement des associations d'aide aux malades, recherche médicale, services hospitaliers de long séjour, allocations diverses et variées pour incapacité totale ou partielle du fait du handicap, pensions de retraites... tout cela a un coût non négligeable pour l’État dont le rôle est quand même, normalement, de faire en sorte que les citoyens puissent avoir accès à des soins et des services de qualité, permettant de mettre en œuvre notre belle devise républicaine : "Liberté, Égalité, Fraternité"...

Alors je sais bien que là, je vais me faire des ennemis (si ça n'était pas déjà le cas avec mes autres billets ou ce que j'ai dit plus haut, tout simplement). On va me traiter de complotiste, de conspirationniste, de Catho-Fascho-Islamo-Homophobe et autres. Mais j'ai l'habitude, j'ai déjà vécu ça sur Facebook, il y a quelques années. Alors en fait, je m'en fiche un peu. (OK, c'est pas bon pour mon amour propre, mais je m'en remettrai et même, ça me fera peut-être progresser encore sur le chemin de l'humilité). Mais franchement, vous trouvez que tout va bien, dans notre pays ? Vous trouvez que la crise que nous traversons tombe du ciel et que notre pauvre gouvernement fait ce qu'il peut pour la régler au mieux ?

Moi pas. Mais ce n'est que mon opinion, bien sûr.
Je n’ai volontairement pas abordé tous les problèmes qui se posent. L’environnement, le réchauffement climatique, la sixième extinction de masse des espèces, la crise économique qui se prépare, les problèmes d’alimentation, la question de l’approvisionnement en eau, de la qualité de l’air, de l’immigration de masse, que les raisons en soient le réchauffement climatique, la pauvreté ou les conflits armés, les perturbateurs endocriniens, l’explosion des cancers… (et cette liste est non exhaustive, malheureusement)

Alors je n'ai toujours pas d'opinion sur ce qu'il aurait fallu faire ou ne pas faire pour Vincent Lambert. J'ai des convictions qui me viennent de mon éducation, de ma foi, des limites qu'il convient, à mon sens, de ne pas dépasser pour permettre à tout le monde de vivre ensemble en bonne entente dans notre beau pays. Et l'interdit du meurtre, comme celui de l'inceste, du mensonge, en fait partie. Et puis je n'ai pas oublié la duplicité de nos gouvernants sur les questions sociétales : lors des débats sur le PACS, il nous avait été promis qu'il n'y aurait jamais d'autorisation de marier civilement deux personnes de même sexe. Et pourtant, depuis 2013, deux personnes de même sexe ont le droit de se marier. Dans la foulée, on nous a dit que le mariage ne signifiait pas pour autant le droit à l'enfant. En 2017, lors de sa campagne électorale, Emmanuel Macron a certifié que s'il était personnellement favorable à la PMA pour toutes, il ne l'autoriserait qu'à l'issue d'un débat apaisé sur cette question. En 2018, les débats organisés partout en France font remonter une hostilité envers la PMA pour toutes, en ce sens qu'elle prive volontairement un enfant de père alors qu'on connaît tous les situations compliquées que vivent déjà les familles monoparentales qui, elles, ne l'ont pas choisi (au niveau éducatif, financier...). Aujourd'hui, alors que la situation est loin d'être apaisée (c'est un euphémisme, désolée), la révision des lois de bioéthique est programmée pour le mois de septembre, avec, contre la volonté de la grande majorité des Français, la PMA pour toutes au programme. Est-ce que, par hasard, nos gouvernants nous prendraient pour des imbéciles heureux ?

Je pense, pour ma part, qu'"ils" avancent à petits pas. Un pion après l'autre, lentement, histoire qu'on ne le remarque pas trop. Et la mort de Vincent Lambert est une trop belle opportunité pour faire avancer un pion supplémentaire vers la légalisation de l'euthanasie. D'ailleurs, j'ai vu passer un article, en fin de matinée, quelques heures seulement après la mort de Vincent, où je ne sais plus quelle élue disait qu'il fallait absolument se poser la question de la légalisation de l'euthanasie, comme cela a déjà été fait en Belgique et aux Pays-Bas. Pour le "bien" des malades, bien sûr.
Et puis, bien sûr, ensuite, ce sera la GPA. Et la privatisation totale du système de santé, pour le plus grand bonheur des actionnaires... et des assureurs. Et nous n'aurons plus que nos yeux pour pleurer.

Comme beaucoup de gens dans notre pays, je n'ai plus du tout foi en nos "élites" auto-proclamées. Nous allons dans le mur, à une vitesse vraiment, vraiment grande, là.
Alors ?
Sérieux ! On attend quoi, pour les dégager ?