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mercredi 22 avril 2020

Covid-19 : Journal #1

J'ai vu pas mal de choses ces derniers jours, sur Internet, bien sûr, à propos du Covid-19. Des "journaux de confinement", des "chansons de confinement"... et ça me fait du bien la plupart du temps d'avoir des infos, des nouvelles des uns et des autres.

Et puis, je me dis que, de mon côté, j'ai un petit truc à partager aussi, pour ce qu'il vaut. Bien sûr, je ne suis pas virologue, je ne suis pas médecin, je ne suis pas une spécialiste. Juste une maman, une blogueuse, une intervenante de religion.

Depuis plus d'un mois, maintenant, je n'apprends rien à personne, nous sommes en confinement. Et ça commence à être long, surtout quand... on est malade ! Si, si !

Parce que le Covid-19, ici, on commence à connaître un peu. Alors j'ai décidé de faire ici un petit récapitulatif de ce que nous avons vécu ici, et que nous vivons encore, depuis tout ce temps. Parce que, pour nous, le Covid n'a pas débuté le 17 mars, mais environ une semaine plus tôt.

Le mercredi 11 mars, je me suis réveillée avec un mal de tête assez important, du genre "vrille" qui s'enfonce dans le crâne. Je n'ai plus vraiment de détails concernant cette douleur, je sais juste qu'elle m'a mise par terre toute la journée, sans pour autant me paralyser totalement. À ce moment-là, je pensais encore qu'il pouvait s'agir d'une simple migraine. Mais j'avais aussi dans la tête la possibilité que ça pouvait être ce fichu virus, tout simplement parce que, depuis fin février, nous étions informés du risque épidémique, rien qu'à voir le nombre de cas qui augmentaient régulièrement à Mulhouse et dans le Haut-Rhin en général. À tel point que, lorsque le  6 mars, la fermeture des écoles du Haut-Rhin a été annoncée, je me suis demandé pour quelle raison il n'en était pas de même dans le Bas-Rhin, étant donnée la porosité entre les deux départements, surtout quand on habite dans le Centre-Alsace, c'est-à-dire à la frontière entre les deux.
J'en ai déjà parlé dans l'un de mes précédents billets, je ne vais donc pas y revenir. Mais en tout cas, quand la fermeture des écoles a été décidée pour la semaine suivante, j'ai été particulièrement contente. Non pas parce que je n'allais plus donner de cours, ou bien parce que ça nous ferait des vacances (enfin, si, peut-être, parce que j'étais déjà particulièrement fatiguée déjà), mais parce que la situation devenait particulièrement anxiogène, avec des informations en permanence contradictoires et étonnantes. Par la suite, j'ai mieux compris ces fameuses voltes-faces, au regard des différentes hypothèses et décisions prises par le gouvernement pour lutter contre l'épidémie.
Lors de mon billet du 9 mars, je n'avais pas encore entendu parler de l'immunité collective, par exemple. D'où mon sentiment de nager en pleine "absurdie"...
Sauf que j'ai compris plus tard la tactique utilisée de la fin du mois de février jusqu'au 16 mars : il s'agissait de mettre le plus de personnes possible en contact avec le virus afin de favoriser l'immunité collective (pour ce type de virus, quand plus de 60% de la population est en contact avec la maladie, celle-ci s'éteint d'elle-même faute de personnes à infecter...).
Deuxième phase : à partir du 17 mars, on entre en période de confinement, ce qui semble signer un changement de stratégie. Je me suis demandé d'abord pour quelle raison le gouvernement changeait son fusil d'épaule, avant de me rendre compte qu'il s'agissait en fait d'une obligation : les hôpitaux de Mulhouse et de Colmar, puis de Sélestat, étaient saturés... Sans confinement, la situation aurait vraiment tourné à l'hécatombe... ce qui, d'ailleurs, était déjà le cas en Italie et dans le Haut-Rhin. Donc, quand le confinement a été décrété, j'ai vraiment été soulagée, en me disant que, franchement, "ils" auraient dû le mettre en place plus tôt. Au regard de ce que nous vivions en Alsace, cette solution était une évidence, alors que, dans le reste de la France, la plupart des gens n'avaient pas pris conscience de l'ampleur du problème, y compris dans le corps médical (sauf dans les endroits où le virus avait déjà pris ses quartiers).

Alors voilà, l'objet de ce billet n'est pas de refaire l'histoire, mais de faire le point sur les manifestations de ce virus dans les cas quasi-asymptomatiques, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas graves. On a des symptômes, mais qui ne présentent aucun critère de gravité, qui sont simplement à surveiller. Ceux où on est en droit de s'inquiéter, mais où, quand on appelle le médecin, la réponse est "vous avez de la fièvre ? Une gêne respiratoire ? Non ? Alors tout va bien, restez chez vous, prenez du paracétamol et rappelez-nous si ça s'aggrave".

En ce qui nous concerne, nous avons remarqué un certain nombre de symptômes qui pourraient, séparément, être tous attribués à d'autres causes que le Covid-19. Mais qui, simultanément et collectivement, sont vraisemblablement ceux de la maladie du Coronavirus.
Parce que ces symptômes, on en a eu beaucoup, et plusieurs en même temps, mais pas tout le temps.
Par exemple, le 11 mars, j'ai eu des maux de tête, douloureux, mais pas handicapants. Le 12 mars, en plus des maux de tête (beaucoup plus sérieux, cette fois), j'ai eu aussi mal au dos et aux oreilles.
Puis plus rien le 13, sauf quelques douleurs dans le dos. Pause de 24 heures, avant d'avoir à nouveau mal au dos, aux oreilles et à la tête, puis plus rien. J'en ai conclu que j'avais eu un épisode migraineux assez bizarre. Sauf que dans le même temps, mon mari a, lui, eu d'autres troubles : maux de gorge, nez qui coule, troubles digestifs, fatigue, sensation d'oppression dans la cage thoracique et courbatures. Pour ma petite dernière, grosse fièvre, subitement, qui a disparu au bout de 24 heures, laissant la place à un rhume pendant trois jours. Et simultanément, mon aînée a commencé à tousser. Sa toux a duré une semaine sans discontinuer. Au bout d'une semaine, elle a commencé à se plaindre de vertiges, d'avoir la sensation d'être essoufflée et a été très fatiguée.
Le 24 mars, une semaine après les premiers symptômes de ma fille aînée, j'ai appelé le médecin pour avoir des informations complémentaires. Comme ça ne semblait pas urgent, la secrétaire (parce que je n'ai pas pu avoir le médecin au téléphone) m'a conseillé de surveiller, de prendre la température, de prendre du paracétamol si la température montait trop et de rappeler le médecin en cas d'aggravation. Et que si des symptômes respiratoires apparaissaient, je devais carrément appeler le 15... Ce qui, vous l'avouerez, est plutôt flippant...
Bref. Nous avons encore attendu quelques jours, et puis, le 27, ma fille m'a fait comprendre que ça n'allait plus du tout. En fait, sa température avait monté et, surtout, faisait sans arrêt du yoyo : un coup à 38,3, puis à 37,5, puis retour au-dessus de 38... sans parler du fait qu'elle n'avait plus ni goût, ni odorat. J'ai fini par rappeler le médecin qui m'a donné un rendez-vous pour le 28 au matin. Et là, la conversation avec le médecin a été parfaitement édifiante et, paradoxalement, très rassurante.

Ce que j'ai appris le 28 mars :
- le Covid-19 évolue en deux phases essentiellement. Comme c'est un virus inconnu de l'homme, le corps est vierge de tout anticorps permettant de lutter contre lui. Donc, au début de la maladie, il ne se passe quasiment rien. Le corps lutte contre le virus avec les moyens qu'il a et qui sont trop faibles pour éliminer le virus. Mais au fur et à mesure que le temps passe, le corps se met à produire des anticorps qui luttent de plus en plus efficacement contre l'intrus, entraînant une aggravation des symptômes. C'est la phase deux qui se déclenche entre 7 et 11 jours après les premiers symptômes. La situation semble s'aggraver, alors qu'en réalité, si le corps est assez costaud, ce n'est que la seconde mi-temps d'un combat que le corps commence à gagner.
- Dans les cas sévères, c'est durant cette deuxième phase que le corps "décompense" et que le malade se retrouve à l'hôpital avec une détresse respiratoire. D'où l'intérêt de surveiller de près les symptômes, parce que c'est à ce moment-là qu'on peut entrer dans une phase critique nécessitant une hospitalisation.
- Le virus est présent dans le corps plusieurs jours avant l'apparition des symptômes, et la contagion est effective entre 2 et 5 jours avant les premiers symptômes en moyenne. Mais il a été observé des cas où les malades étaient contagieux jusqu'à 14 jours avant les premiers symptômes. D'où la période de quarantaine imposée dans certains pays, qui dure 14 jours...
- Pour les enfants, le virus n'est en général pas un problème : la plupart des enfants sont asymptomatiques ou ont des symptômes très peu importants, pouvant passer inaperçus. C'est ce qui s'est passé avec mes deux autres enfants : mon fils a eu mal à la tête une demi-journée, quant à ma troisième, elle a eu mal à la gorge, a toussé un peu et ça s'est arrêté là.

Ce qui était intéressant, c'est qu'au fur et à mesure de l'avancée de la discussion avec le médecin, celui-ci a noté les différents symptômes, les personnes qui les avaient, leurs dates d'apparition et de disparition... et j'ai compris à ce moment-là que les médecins ne savaient effectivement pas grand-chose sur la maladie, que les retours des patients potentiellement atteints leur permettaient d'affiner leurs diagnostics et leur connaissance de la maladie, et que finalement, ce dont nous avions besoin, c'était d'une médecine de ville (ou de village) informée et protégée, parce que les premiers à y faire face, c'étaient les médecins libéraux. Eux qui voient des patients à longueur de journée, y compris peu symptomatiques, contrairement à ceux des hôpitaux qui ne voient, pour le coup, que les cas graves.

Je vous disais que j'avais été rassurée par cette consultation, parce qu'elle permettait de comprendre comment fonctionne ce virus et à quoi s'attendre avec lui, pour ce qu'on en savait à ce moment-là du moins. On en savait peu, mais ce "peu" permettait au moins de donner des délais, des évolutions possibles et/ou probables et de ne plus paniquer au moindre déclenchement du moindre symptôme.
Parce que ce qui est angoissant, ou du moins ce qui m'angoissait au démarrage de ce truc, c'était que les symptômes changeaient tout le temps. Un jour, c'est un mal de tête, un jour le nez qui coule, un jour de la fièvre, puis la toux, des courbatures, une sensation de fièvre mais sans fièvre, la perte du goût et/ou de l'odorat, une sensation d'étouffement, d'oppression dans la cage thoracique... la question essentielle devenait : "Quel sera le prochain symptôme ? S'il y en a un sera-t-il grave ou non ? Faudra-t-il appeler le 15 ? Si oui, y aura-t-il une place à l'hôpital ? Est-ce que, si je dois y aller (ou l'un de mes enfants, ou mon mari), je le/la reverrai vivant(e) ?"

Toutes ces questions sont très, très angoissantes, bien plus que les manifestations de la maladie elle-même, du moins dans sa forme bénigne. Et, encore une fois, tous ces symptômes que nous avons eus étaient très bénins, finalement.
Le délai donné par le médecin, c'était deux semaines de symptômes, avec une troisième semaine possible. J'ai donc patiemment compté les jours, les semaines, avant de crier "victoire" et de considérer toute la famille comme guérie. Parce que, oui, j'ai pu constater que tout le monde (et nous sommes six personnes à la maison) était guéri, après avoir eu plus ou moins de troubles durant ces dernières semaines.

Seulement, ce n'était pas terminé.
Le premier avril, suite à la consultation du 28 mars, ma fille aînée a été convoquée chez le médecin pour un suivi trois jours après le premier examen. J'en ai profité pour poser encore des questions. Notamment sur une possible réinfection, dont on commençait déjà à parler. Du genre "Si on a été malades du Covid-19, est-ce qu'on est protégé, puisqu'on a pu développer des anticorps ?"
Et la réponse du médecin m'a tout de suite calmée : "Normalement oui, mais on n'en est pas sûrs parce qu'on a déjà observé des cas de réinfection chez certaines personnes guéries".
Du coup, je me suis dit que maintenir le confinement, faute de masques et de tests, c'était sans doute la meilleure chose à faire, finalement.

Alors, quand le mercredi 15 avril au matin, je me suis réveillée avec un mal de tête vrillé dans la partie droite de mon crâne, je me suis dit que c'était peut-être reparti. Coup de bol, j'étais la seule atteinte, ce n'était sans doute pas ça, donc. Une migraine, peut-être ?
Eh ben non. Dans la journée, mon mari a lui aussi fait part d'un bon mal de tête, doublé d'une sensation de vertiges, qu'il avait déjà eue lors de la première vague à la maison. Dans la foulée, nous avons compris qu'en réalité, c'était notre troisième qui avait ouvert le bal deux jours plus tôt, elle qui avait vomi toute la nuit et une partie de la matinée, qui avait passé la journée au lit, puis qui se portait soudainement comme un charme... avant de nous faire une magnifique envolée fiévreuse à 40,1°C le samedi suivant... Le dimanche, comme pour sa sœur un mois plus tôt, la température était redescendue à 37,7°C, puis à 36,5°C au réveil le lundi matin. Seulement, si, pour elle, cette deuxième vague a été aussi spectaculaire que brève, il n'en va pas de même pour tout le monde. Mon mari est à la maison depuis le début de la semaine, à cause de maux de tête, de sensations de nausées, de jambes flageolantes et de douleurs articulaires, sans compter la fatigue, la vraie, celle qui vide complètement le corps de toute énergie.
De mon côté, je n'ai pas trop à me plaindre : après les maux de tête, à droite, le mercredi, j'ai passé la journée du jeudi avec un regain d'énergie phénoménale, avant d'être submergée par un violent mal de tête, le vendredi, du côté gauche cette fois (histoire d'équilibrer, peut-être ?). Autant la première vague avait été douloureuse et courte chez moi, comme chez mon mari, autant la deuxième est plus pernicieuse, parce que la fatigue est bien plus intense que la première fois et que c'est cette fatigue, sans autre symptôme, qui prend vraiment le dessus.

Et puis, il y a des symptômes dont on ne découvre l'existence que fortuitement, qui ont peut-être un rapport, mais ce n'est pas certain. Par exemple, depuis le 11 mars, j'ai de furieuses envie de m'arracher la peau du ventre, des jambes et des bras, tant les démangeaisons sont importantes. Est-ce en lien avec le virus ? Pas moyen de le savoir. Ces démangeaisons peuvent être liées à un assèchement de la peau, ce qui est le plus souvent le cas, d'ailleurs, en ce qui me concerne. Sauf que, là, je me tartine régulièrement la peau avec un hydratant depuis plusieurs mois, ce qui avait réglé le problème. Et d'un seul coup, ça ne fonctionnerait plus ?
Autre problème qui se pose : nous avons tous remarqué, dans la famille, une fâcheuse tendance à chercher nos mots. Par exemple, il m'arrive fréquemment de me tromper de mot, comme lorsque j'ai demandé à mon fils d'aller chercher la "guitare" dans le frigo, au lieu du fromage. Rien à voir, d'ailleurs, entre les deux, ce qui me pose quand même une question importante (et assez flippante, je l'avoue) : il ne s'agit sans doute pas d'une simple erreur de langage comme il en arrive souvent en cas de fatigue. Ce n'est pas un mot dit à la place d'un autre parce qu'il lui ressemble ou qu'il commence de la même manière. Ce sont vraiment deux mots qui n'ont rien à voir, un peu comme quand ma fille a demandé à sa sœur de retirer ses pieds de son pantalon, au lieu du fauteuil...

Depuis quelques jours, on entend dire que ce Covid-19 a des effets sur la circulation sanguine et qu'il peut provoquer des engelures au bout des doigts, voire des phlébites avec les conséquences prévisibles qu'on connaît : embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde... des joyeusetés sympas, donc. On sait aussi qu'il y a des dermatologues qui ont remarqué d'autres troubles, en plus des engelures. Je ne sais pas quels types de problèmes exactement, mais du coup, mon esprit travaille un peu trop et en arrive à la conclusion que ces démangeaisons intempestives peuvent être, elles aussi, une manifestation du virus. Il va falloir interroger les médecins quand on en saura un peu plus.
Et puis, il y a ces fameux troubles neurologiques. Sur le coup, quand j'ai entendu parler de cela, c'était dans le contexte d'une sortie de réanimation, après une sédation profonde au curare (parce qu'une intubation, quand on est conscient, c'est juste insupportable, on n'a qu'une envie, c'est de retirer le tuyau qu'on a dans la gorge. Du coup, les patients sont sédatés et plongés dans un coma artificiel pour supporter la machine qui prend le relais quand la respiration n'est plus assurée et ne permet pas une bonne oxygénation des tissus). Le retour à une vie plus normale, après cette sédation au curare, entraîne souvent des troubles neurologiques, pertes de repères en particulier, mais c'est lié au produit qui est injecté, si j'ai bien compris. Sauf que là, le fait de ne plus savoir comment s'appelle un kiwi ou une banane, de parler de guitare à la place du fromage, c'est tout sauf l'effet d'un anesthésiant, quel qu'il soit. Alors c'est quoi ? Encore une question qu'il faudra poser aux médecins, quand on pourra en voir un sans avoir peur de l'ennuyer avec des questions secondaires quand d'autres patients sont, eux, dans des états bien plus alarmants...

Alors voilà, je voulais faire ce billet pour parler un peu de ces symptômes pas graves, pas invalidants, ou très peu, peu douloureux et peu dangereux, puisque disparaissant en général au bout d'un jour ou deux. Ces symptômes, personne n'en parle vraiment, parce qu'ils ne sont pas graves, qu'ils ne nécessitent pas une hospitalisation. Loin de moi l'idée de revendiquer quoi que ce soit en cette période difficile. Bien sûr que la priorité, pour les soignants, est et doit être les patients qui risquent de mourir de cette maladie. En ce qui me concerne, j'avais besoin de coucher par écrit ce qui se passe, notamment parce que les questions d'immunité se posent concernant cette maladie. Certains médecins pensent qu'une fois qu'on a attrapé le virus, on est immunisé et ils comptent sur cette immunité pour faciliter le déconfinement à venir à partir du 11 mai. En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas vraiment pressés d'être déconfinés. Parce que vus les symptômes et la fatigue (surtout la fatigue) que ce virus provoque, il vaut mieux, effectivement, attendre un peu plus longtemps avant de retourner dehors, où les porteurs sains peuvent, sans le savoir, transmettre la maladie à des personnes fragiles pour qui elle serait bien plus grave. Nous n'avons que des symptômes bénins, qui pourraient tous être attribués, séparément, à d'autres pathologies : angine, bronchite, pneumonie, règles douloureuses, migraine, gastro-entérite, rhume, allergies respiratoires, et j'en passe... Il est juste peu probable qu'une famille entière attrape toutes ces maladies simultanément et en moins d'une semaine !

Je ne peux aussi que rendre grâce. Parce que cette maladie, chez nous, n'a pour l'heure pas eu d'effets désastreux. Ni mon mari, ni mes enfants, ni moi n'avons eu à aller à l'hôpital, même pour une durée très courte. Du moins pour l'instant. Et on va espérer qu'on en reste là ! Seulement, je me dis que nous ne devons pas baisser la garde. Nous ne sommes qu'à la fin de la première semaine de la seconde vague. Si l'évolution est conforme à la première fois, c'est maintenant que les choses peuvent s'aggraver. Mais la deuxième fois peut-elle suivre le même déroulement que la première, sachant que le rebond de la première vague était du au fait que le corps commençait à produire des anticorps ? Si le corps connaît déjà la maladie, cette deuxième vague doit forcément évoluer différemment. Peut-être que la seconde fois, il n'y a qu'une seule phase ? Et cette phase est-elle alors plus longue parce que la première fois, les symptômes étaient très faibles ? Est-elle moins violente parce que le corps connaît déjà la maladie ?

On entend beaucoup de choses, au sujet du Covid-19. La dernière "information" en date, c'est que, en cas de récidive, ce dernier est plus violent si on ne s'est pas assez reposé durant la première "attaque". Un peu comme une punition que nous infligerait le virus : "Tu as voulu jouer au malin la première fois ? Ben cette fois-ci, je vais tellement te fatiguer que tu vas bien être obligé(e) d'aller te coucher !"

D'ailleurs, il se fait tard... à l'heure où je termine ce billet, il est bientôt 23h30...
Je vais me coucher ! Merci à ceux et celles qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout ! Et pardon pour ce billet très décousu... Il est à l'image du bazar qu'il y a dans ma tête en ce moment... Encore un nouveau symptôme ? Ou bien une manifestation neurologique du même ordre que celle où je cherche mes mots ? :)