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On pourrait le qualifier de "fourre-tout",
je préfère le penser... à mon image :
complexe, éclectique, et forcément fait d'un peu de tout.

vendredi 13 septembre 2013

Enfance massacrée

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment. Suis-je particulièrement sensible à cette question ? Peut-être à cause de la naissance récente de ma fille Louise-Marie ? Je l'ignore. Mais il est des choses qui me rendent malade, au point de devoir le dire, le crier, pour que le monde sache (même si, je ne me fais pas d'illusions, ce n'est pas par ce petit blog confidentiel que "le monde" apprendra ce qui se passe).
Bref, il y a des choses qui me rendent malade, donc. Et un certain nombre, qui plus est.

La première, c'est cette histoire d'enfants adoptés vendus ou échangés sur Internet, via Facebook ou Yahoo. C'est , sur Facebook et Le Monde que j'en ai entendu parler pas plus tard qu'hier.
Donc, aujourd'hui, un enfant s'échange ou se "transmet", se donne à un autre couple (ou, pire, se vend ?). Et pour quelle raison ? Mais simplement parce que les parents adoptifs en ont marre des caprices de l'enfant qu'ils ont adopté quelques temps auparavant. Ou bien parce qu'ils partent en vacances, peut-être ? Comme les chiens qu'on abandonne au bord de l'autoroute ou les "vieux" qu'on met en maison de retraite pour la durée des vacances ?
Quand je vous disais, ici même, que le droit "à" l'enfant revenait à chosifier l'enfant, à en faire un bien de consommation... Et vous savez quoi ? Eh bien, pour protéger les chiens, il y a la SPA. Et cette SPA s'insurge, à juste titre, des abandons saisonniers des chiens et des chats. Alors je me pose la question : les services sociaux américains s'insurgent-ils, eux aussi, de ces échanges ou ventes d'enfants par Internet ? Je le suppose, au vu de l'article. Mais jusqu'à quand ?

Cela m'amène à un autre questionnement : la recherche sur l'embryon humain. J'ai appris mardi soir, lors d'une des veillées devant la mairie de Sélestat, que l'embryon humain est moins bien protégé que l'animal et l'embryon animal en particulier. La recherche sur les animaux est tellement encadrée qu'il est extrêmement difficile, en France, d'utiliser des animaux, surtout si ce sont des femelles porteuses de petits à naître, pour des recherches. Eh bien en France, désormais, la recherche sur les embryons humains est autorisée ! Comme ça, sans plus d'égard pour les "petits à naître" que sont ces embryons ! Et pourquoi ? Simplement parce que ces embryons ne sont plus "porteurs d'un projet parental". Donc, puisque les potentiels parents s'en fichent, alors on a le droit de les détruire, ces embryons ? Outre le fait que ces embryons, s'ils ne sont pas encore considérés comme des êtres humains par le droit, sont malgré tout des promesses d'êtres humains, je me demande quand même pour quelle obscure raison l'homme en arrive à protéger davantage les embryons animaux que ceux de sa propre race (oh ! pardon ! "race" est maintenant un gros mot... zut. Sauf que dans ce contexte, je ne sais pas trop par quoi le remplacer, tiens...). 
Alors on va me dire encore que "M'enfin, Amélie, tu es donc opposée à la recherche ? Le progrès se fait par la recherche, et la recherche a besoin des embryons humains pour trouver des remèdes contre certaines maladies !" etc., etc. Je connais le discours.
Non, je ne suis pas opposée à la recherche. Des cellules-souches, on en a besoin pour pas mal de projets de recherche, j'en suis bien consciente. Seulement, je sais aussi que des cellules-souches, on peut en trouver ailleurs que dans les embryons. Notamment dans le sang de cordon ombilical. Si. C'est-à-dire que, chaque jour, des milliers de cellules-souches sont jetées à la poubelle avec le sang du cordon et les autres déchets consécutifs aux naissances.
Alors je me pose la question : pourquoi la collecte de ce sang de cordon n'est-elle pas organisée à grande échelle, puisque l'on a tellement besoin de ces cellules-souches pour faire avancer la science et trouver des remèdes à certaines maladies ou malformations, que sais-je encore ?
Pourquoi faut-il absolument que ces cellules-souches proviennent absolument des embryons "surnuméraires" qui ne font plus l'objet d'un "projet parental" ? Pourquoi faut-il absolument détruire la vie au prétexte que l'on veut en sauver ?

En allant sur le site de l'INSERM pour faire une petite recherche, j'apprends que les cellules-souches adultes et celles issues du cordon ombilical sont déjà trop différenciées et que la variété des cellules obtenues par cet intermédiaire est trop restreinte. Soit.
Il reste donc les cellules IPS (voir l'article), pour lesquelles le chercheur japonais Shinya Yamanaka a obtenu le prix Nobel de médecine 2012. Ces cellules peuvent se différencier et se multiplier indéfiniment, donc peuvent devenir ce qu'on veut. Il est possible, à partir de cellules de la peau d'un adulte, par exemple, d'obtenir des cellules musculaires, ou bien des cellules de l'os, des cellules sexuelles... Et c'est bien là que se situe le problème. Si on peut reprogrammer une cellule de peau pour en faire un spermatozoïde, ou un ovule, qu'est-ce qui va empêcher, demain, deux hommes de concevoir un enfant 100% issu du couple, génétiquement parlant ? Qu'est-ce qui va empêcher un homme de reprogrammer ses cellules de peau en ovules et de les faire féconder par le sperme de son compagnon, puis de l'implanter dans l'utérus d'une femme payée pour ça (GPA) ou, pire, d'utiliser un "utérus artificiel" pour avoir un bébé ?
Un enfant 100% artificiel. Le rêve de l'humanité ? Je crois qu'il y a tant à dire sur ce sujet, tellement les questions que cela soulève sont énormes, que cela fera l'objet d'un prochain billet !
Bref, on n'est pas sortis...

Autre question posée en ce moment : la pédophilie, le mariage "pour tous"... Lu hier via Facebook toujours : Une petite fille de 8 ans mariée à un homme de 40 ans, au Yemen, meurt durant sa nuit de noces... Alors oui, c'est au Yemen. Mais au Yemen, le mariage n'est autorisé pour les filles qu'à partir de... 17 ans ! Comment une si jeune fille a-t-elle pu être mariée alors ? Si ce n'est parce que les hommes de ce monde font fi des lois ? Oui, nous sommes en France... Mais depuis l'adoption du mariage pour tous, certains réclament l'ouverture du droit au mariage pour les pédophiles ! Si ! Alors... l'avenir nous dira ce qu'il en est. En tout cas, cette petite n'est pas la seule à subir ces horreurs. Elle en est morte...

Et puis, encore et toujours, l'avortement. Je reviens sur ce sujet, une fois de plus, parce que l'avortement participe de cette violence faite à l'enfance, de ce massacre. 200.000 avortements par an en France. Un vrai génocide silencieux. Et pourquoi ? Parce que "ce n'est pas le moment" ? Parce que "l'enfant est peut-être porteur de la Trisomie 21" ? Parce que... Parce que quoi ? Parce que les adultes sont égoïstes, tout simplement. Parce qu'ils ne veulent pas voir leurs petites vies bien tranquilles, bien confortables, chamboulées par l'arrivée d'un bébé. Parce que c'est quand même bien plus important de maintenir son niveau de vie ("C'est la crise, ma bonne dame !") que de préserver la vie. Parce que prendre la pilule, c'est trop contraignant. Parce que, quand même, il ne faudrait pas qu'on ne puisse plus s'envoyer en l'air avec qui on veut, quand on veut, et que les conséquences de cette inconséquence ne soient plus prises en charge par la société, via la Sécurité Sociale, quand même ! Non mais !
Je suis caricaturale ? Brutale ? Oui. J'en ai marre du politiquement correct. J'en ai marre de marcher sur des œufs à chaque fois que je prends la parole ou que j'exprime mon opinion. Marre aussi d'avoir peur du qu'en-dira-t-on ? Marre en tout cas de voir l'égoïsme pur et dur roi, alors même que le principe de base de la vie en société, c'est bien de faire attention à l'autre... sans quoi la vie en société est tout simplement impossible...
Et parce que je crois vraiment que beaucoup se réfugient derrière des arguments qui leur donnent bonne conscience, sans voir que la réalité, c'est que la vie est massacrée.
Finalement, qu'est-ce que nous voulons, avec toutes ces lois qui tuent nos enfants, qui les empêchent de naître, qui les déstructurent, les démolissent ou les empêchent de se construire correctement ? Ça me fait penser à un suicide collectif dont on n'aurait même pas conscience.
Les enfants sont des êtres sans défense, sans aucune protection autre que celle des adultes. Si les adultes qui sont censés les protéger ne le font pas, qui va le faire ? Et qu'est-ce que ça veut dire, pour notre avenir, notre société ?
Le monde dans lequel nous vivons m'inquiète. Pas pour moi. Mon éducation est faite, bien ou mal, mais elle est faite. Ma conscience continue de se forger petit à petit, je distingue de mieux en mieux certaines choses visibles uniquement par ceux qui veulent bien les regarder en face. Non. Cela m'inquiète pour mes enfants. Et pour leurs enfants après eux. Dans quelle société vont-ils grandir ? Mon mari et moi aurons-nous assez de force et de patience pour leur montrer la différence entre le Bien et le Mal ? Serons-nous assez convaincants pour que nos enfants fassent leurs les principes de vie qui nous habitent et que nous croyons justes ? Pourront-ils encore les transmettre à leurs propres enfants ?
L'altruisme et l'amour auront-ils simplement encore un sens ?

Petite info de dernière minute, qui date d'aujourd'hui :
À propos de l'IVG, j'en parlais déjà ici. Et NVB va vite. Et elle n'est pas seule dans son délire. D'après cette information, il semble que la ministre des droits des femmes avance vite dans sa volonté de promouvoir l'avortement. Cela va même plus loin, puisqu'il existe un "délit d'entrave" qui concerne l'entrave à la pratique de l'IVG entre autres. Une sénatrice PS propose de l'étendre à l'information. Ce qui voudrait dire que toute information expliquant les méfaits de l'IVG, ou encore précisant qu'il existe d'autres solutions que l'IVG, deviendrait donc condamnable... L'IVG est un droit, certes. Depuis maintenant 38 ans. Que l'on soit d'accord ou pas, l'information sur l'IVG et ses conséquences est une nécessité. Demain, est-ce qu'il sera interdit à un médecin d'informer sa patiente des risques éventuels qu'elle court ? Est-ce qu'il sera encore possible pour un médecin ou un site internet de dire que l'avortement, ce n'est pas sans conséquences pour la femme, pour la jeune fille, et que certaines ne s'en remettent jamais ? Que certaines femmes passent le reste de leur vie à penser à cet enfant qui n'est pas né, et qui ne naîtra jamais ?

Finalement, je me dis que NVB est pour l'information, à partir du moment où cette information va dans le même sens qu'elle. NVB est pour la liberté d'expression, à partir du moment où les idées exprimées sont conformes à ses propres idées.
Pour moi, il s'agit ni plus ni moins d'une atteinte à la liberté de conscience. Il s'agit ici de terrorisme intellectuel. Quoi de mieux, en effet, pour promouvoir une idée que de rendre illégales les idées contraires ?
Je vous laisse sur ces quelques réflexions : mon bébé à moi me réclame ! :)

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