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mercredi 29 mars 2017

Vous avez dit... polyamour ?

Ce billet sera volontairement court, parce que je ne veux pas passer ma journée dessus. Et aussi que je pense qu'il n'y a pas besoin de longs discours pour parler de tout ça.
L'objectif du jour n'était pas du tout d'écrire ici, mais bon... 
En fait, je devais travailler sur mon roman en cours, mais c'était sans compter France Inter. Lors de l'un de mes trajets du mercredi après-midi, je suis tombée sur une émission sur cette radio, où il était question de "Polyamour". Ne sachant de quoi il était question et étant très curieuse de nature, j'ai commencé à l'écouter... Et j'ai été littéralement sidérée par ce que j'ai entendu. Alors bien sûr, vous allez me dire que je suis la dernière des imbéciles pour ne pas être informée de cette "tendance", ou bien que je devrais sortir de ma grotte un peu plus souvent, et peut-être aurez-vous raison. Ou pas.

Le Polyamour, keskecé ??? (en bon Français, s'entend)
Selon les deux sexologues invités aujourd'hui pour parler à l'antenne de France Inter, le polyamour, c'est le fait de pouvoir aimer plusieurs personnes en même temps.
Diantre. Quand j'étais petite, on appelait ça soit l'adultère, soit une partouze. Tout dépendait du contexte. Non, là, c'est du "polyamour".
Alors je comprends : "poly", ça veut dire "plusieurs". La définition semble donc correcte étymologiquement. Mais en quoi est-ce différent de l'adultère ou de la perversion sexuelle, comme il semble que ce soit le cas à l'écoute de cette émission ?

Pour resituer le contexte, je précise que les situations décrites par les deux invités sont différentes selon leur propre expérience. L'un des deux semble avoir plutôt affaire à des homosexuels et a beaucoup entendu parler de ce phénomène dans les milieux gays. Ce qui ne m'étonne qu'à moitié, parce que je n'ai jamais vraiment cru que la fidélité dans un couple homosexuel était le fait de la majorité. Non pas que je pense que tous les "couples" homosexuels sont infidèles, mais qu'il me semble que la majorité des homosexuels a plusieurs partenaires. Sans quoi, le SIDA ne ferait pas tant de ravages dans cette "communauté" (puisqu'il paraît que c'est le terme consacré).
Le second invité, une femme, précise que, pour sa part, elle voit cette question arriver dans son cabinet, où elle reçoit majoritairement des couples hétérosexuels qui connaissent des problèmes dans leurs relations, et cette question est le plus souvent amenée par les hommes (bien qu'il semble que les femmes puissent elles aussi être "polyamoureuses", même si ça n'est apparemment pas la majorité).

Donc, le polyamour, c'est le fait, pour un homme plutôt que pour une femme, pour un homosexuel comme pour un hétérosexuel, d'aimer plusieurs personnes à la fois.
Euh... je ne vois toujours pas la différence entre l'adultère et le "polyamour", ou entre la perversion et le polyamour.

Ah, si, en fait.
Quand on dit d'un homme (ou d'une femme) qu'il (ou elle) entretient une relation adultérine, cela veut dire qu'il (ou elle) n'est pas fidèle.
Mais si on dit qu'il (ou elle) est polyamoureux (ou polyamoureuse), alors c'est exactement comme si on disait qu'il (ou elle) est hétérosexuel(le) ou homosexuel(le) : il ne s'agit pas là d'une faute, d'une transgression, mais d'un état. On serait donc polyamoureux comme on est un homme ou une femme. Comme on est homosexuel, aussi, sans doute.
Super.

Les gens sont très forts pour inventer des catégories où placer les gens. Et pour trouver des excuses à tout un tas de comportements que, personnellement, je trouve très malsains.
Là, à mon humble avis, le "polyamour" sert à justifier l'adultère, ni plus, ni moins. L'argument donné, c'est que, chez les Grecs, dans l'Antiquité, il y avait plusieurs mots pour définir l'amour : Éros, Agape et Philia. 
Diantre.
Et que, toujours chez les Grecs, dans l'Antiquité, le mariage était une manière de permettre la transmission d'un bien à ses enfants en évitant qu'ils ne soient considérés comme des "bâtards". C'est-à-dire qu'il y avait l'épouse "officielle", celle qui porte les enfants de l'homme, qui est la caution de leur légitimité, et puis il y avait aussi les "autres", la concubine, la prostituée... que sais-je encore.

Euh... ça change quoi ? Et surtout, qu'est-ce que ça veut dire, en dehors du fait que cela soulève la question de la fidélité de l'homme envers sa femme (parce que, bien sûr, il était "normal" pour un homme d'aimer plusieurs femmes, mais il était hors de question que le femme, elle, ait un mari et un amant, sans doute parce que ça aurait compliqué l'identification du père à coup sûr et que ça aurait mis à mal la question de la succession et de la transmission d'un héritage...) ?

Je vais sans doute parler un peu crûment, je l'avoue, mais pour moi, cette histoire de "polyamour" permet simplement de donner bonne conscience à ceux qui veulent "aller voir ailleurs". Le seul "progrès" (si on peut appeler ça comme ça), c'est que, aujourd'hui, "aller voir ailleurs" n'est plus l'apanage des seuls hommes, et qu'il est admis aussi que les femmes puissent le faire également. Ni plus, ni moins. Question d'égalité sans doute.
En gros, cette "nouveauté" est juste un nouveau nom donné à quelque chose de très ancien, qui est la propension à aller chercher ailleurs que dans son couple un hypothétique bonheur. Et tout ça pour quoi ? Pour ne plus être montré du doigt ! Parce que "être infidèle", ça la fout mal, si vous voulez mon avis. Surtout quand on sait que la plupart des divorces trouvent leur origine dans l'infidélité de l'un des deux. En gros, on se donne bonne conscience. "Non, je ne suis pas infidèle ! Non, je ne commets pas l'adultère !! Je suis simplement "polyamoureux" !
Ben voyons...

Ça me fait penser à la pilule, ça. Sous couvert de donner une plus grande liberté aux femmes, on les a rendues disponibles au désir de l'homme de manière permanente. Ben là, c'est pareil. On ne s'amuse plus avec son épouse au lit ? On a besoin de mettre du piquant dans son couple ? Polyamour !

Pour dire les choses simplement, les hommes et les femmes sont toujours les mêmes, rien n'a changé. Ils sont toujours esclaves de leurs pulsions. C'est un fait. Et donner à ce fait un autre nom, c'est juste masquer la réalité et lui donner une apparence plus "acceptable". C'est justifier la rupture de l'engagement à la fidélité au sein du couple, c'est laisser parler ses désirs et ses pulsions, se laisser dominer par eux. C'est, finalement, ravaler l'homme au rang d'un animal soumis à ses pulsions.

Bon sang, les êtres humains valent mieux que les animaux, non ?

Dans certaines sociétés contemporaines à la nôtre, cet état de fait a été légalisé et porte un nom : la polygamie. Mais je comprends pourquoi l'intervenante de tout à l'heure disait que ça n'avait rien à voir. La polygamie, dans ces sociétés, c'est la possibilité pour un homme d'épouser plusieurs femmes. Le polyamour, c'est la possibilité pour un homme ou pour une femme d'être amoureux(se) de plusieurs personnes en même temps. En fait, la seule différence entre la polygamie et le polyamour, c'est que c'est plus égalitaire d'être "polyamoureux" que d'être "polygame".

Et la bonne nouvelle, c'est que nous avons, en France, le "mariage" pour tous ! La possibilité pour des couples homosexuels de se marier ! Youpi !!!
Et comme le plus gros argument, pour les défenseurs de ce "mariage", c'était de dire qu'il fallait que les lois s'adaptent à l'évolution de la société, je suis prête à prendre le pari que, dans quelques années, la polygamie sera légalisée dans notre pays. Ben oui. Et pourtant, en 2012-2013, "ils" nous ont juré le contraire ! (tout comme quand il y a eu les débats sur le PACS, "ils" avaient juré qu'il n'y aurait jamais de mariage pour les homosexuels. Dites, vous aller continuer à nous prendre pour des imbéciles pendant encore longtemps ?)


Voilà. C'était mon billet d'humeur de la journée. C'est un peu brut de décoffrage et très peu travaillé, mais tant pis. Au moins, ça me permet de passer mes nerfs sans en venir aux violences physiques et de pouvoir passer à autre chose. Ce qui n'est déjà pas si mal.

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