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vendredi 5 avril 2013

Services sociaux et politiquement correct

La question de l'adoption par des personnes homosexuelles pose d'autres questions plus larges relatives à la liberté d'expression, par exemple. Sur la question de l'homosexualité, on est maintenant en droit de se demander jusqu'à quand, par exemple, on aura le droit d'exprimer une opinion contraire au politiquement correct. Un article relatant des faits graves d'abus sexuels sur mineur de la part d'un père et de son compagnon homosexuel sont à la base du billet d'aujourd'hui. L'affaire s'est passée en Angleterre et le père et son compagnon n'ont pas été inquiétés pendant plusieurs années par les services sociaux pour des raisons absurdes : il ne fallait pas prêter le flanc au risque d'être qualifiés d'"homophobes". Donc malgré plusieurs signalements de la part de la mère et de l'enfant lui-même, malgré 7 tentatives de suicides, la consommation de drogues, etc., l'enfant a systématiquement été remis à son père où il a continué à subir des viols de la part de son père et du compagnon de celui-ci.

La discussion qui a suivi sur FB avec mes collègues porte sur le "tu fais un amalgame entre adoption homosexuelle et viols par les parents", ce qui est totalement faux, mais parfaitement inacceptable effectivement (sur ce point, elles ont totalement raison, mais on ne peut pas me prêter cette intention dans la mesure où je l'avais bien précisé dans le commentaire accompagnant l'article : il s'agit d'un cas isolé, et il n'est pas question de jeter l'opprobre sur tous les couples homosexuels ou de les accuser a priori d'être maltraitants ou violeurs d'enfants...).

D'ailleurs, statistiquement, il y a bien plus de parents hétéros maltraitants que de parents homos maltraitants, puisqu'il y a aussi bien plus de parents hétéros que de parents homos... Le problème n'est pas là (encore qu'on pourrait se poser la question autrement : sur la totalité des parents homosexuels, quelle est la proportion de parents maltraitants, et cette proportion est-elle plus ou moins élevée que pour les parents hétérosexuels ? Mais je ne m'y hasarderai pas : je manque de données chiffrées fiables !).
Le problème soulevé par cet article et que je relevais justement, ce n'est pas celui de l'adoption (complexe dans tous les cas, quoique dans celui-ci, il ne s'agit pas d'un enfant sans parents adopté par d'autres, mais d'un enfant adopté par le conjoint de son père homosexuel, alors qu'il a encore sa mère, si j'ai bien compris, c'est-à-dire exactement la possibilité que demandent les couples homosexuels qui revendiquent le mariage en France), mais celui du silence coupable des services sociaux. Il est bien précisé que si les services sociaux n'ont rien dit, c'est parce que s'attaquer à un couple homosexuel et l'accuser de pédophilie, de violences sexuelles sur mineur, cela revient à être potentiellement homophobe, et ce n'est pas "politiquement correct".

Donc la question que je me pose, c'est où nous mène cette histoire de "politiquement correct". Si un enfant vit au sein d'une famille d'accueil ou adoptive hétérosexuelle, en cas de mauvais traitements, la plupart du temps, les signalements aboutissent à la mise en examen des adultes responsables (on se souvient, comme contre-exemple frappant d'ailleurs, de l'affaire d'Outreau, où les services sociaux n'ont là non plus pas fait grand-chose pour sortir les enfants de là, mais l'affaire était carrément complexe, puisqu'à la suite des auditions des enfants, je me souviens qu'il y avait suspicion de mensonges de la part des enfants eux-mêmes, alors ça a dû être un sacré sac de nœuds quand même... Il n'empêche que dans ces cas-là, on en parle à la télé, alors que dans la plupart des cas où les services sociaux font bien leur travail, rien ne filtre dans la presse. Et pourtant, des cas d'abus, il y en a, ce serait parfaitement naïf de penser que tout va bien dans le meilleur des mondes de l'adoption et des familles d'accueil). Il n'en demeure pas moins vrai que finalement, les parents et autres adultes impliqués se sont retrouvés devant la justice.
Dans ce cas-là aussi, les deux hommes incriminés ont purgé une peine de trente mois de prison. Seulement, la situation a duré 7 ans, pendant lesquels la mère et l'enfant n'ont pas cessé d'alerter les services sociaux... sans aucun résultat avant qu'un éducateur se saisisse du dossier et mette un terme aux horreurs subies par le jeune homme. Ça laisse rêveur quand même.

Qu'est-ce que ça veut dire ? Pour moi, cela veut dire simplement qu'un enfant vivant dans une famille hétérosexuelle a plus de chances d'être protégé qu'un enfant vivant dans une famille homosexuelle, et ce non pas parce qu'il a moins de chances d'être maltraité, mais parce que les services sociaux sont plus enclins à agir que si les adultes en cause sont homosexuels. La cause : le risque d'accusation d'homophobie... C'est quand même dingue, non ? Pour donner plus de "droits" aux homosexuels (mariage, adoption, filiation), au motif qu'ils ne doivent pas subir de discrimination du fait de leur orientation sexuelle, on en arrive à nier les droits des enfants quant à leur protection et leur intégrité corporelle et mentale ? Une fois de plus, cette loi sur le mariage et la parentalité homosexuelle crée donc une inégalité latente à l'encontre des enfants eux-mêmes, alors qu'ils sont censés être protégés... Je ne sais pas, mais moi, je trouve cela particulièrement choquant. C'est exactement comme si on signait un chèque en blanc en disant aux couples homosexuels : "ne vous en faites pas, en cas de pépins, de dérives, vous êtes protégés : il ne peut y avoir de discrimination envers vous du fait de votre orientation sexuelle". Donc tout est permis, sans conséquences. Paradoxalement, les adultes hétérosexuels sont donc plus suspects que les homosexuels d'être des parents maltraitants ou violeurs, alors même que les homosexuels mettent en avant le fait qu'il n'y a pas de raison qu'eux-mêmes soient de moins bons parents que les hétérosexuels...

Ça donne à réfléchir, non ?

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