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vendredi 7 février 2014

Le gender


La modernité s'est donné pour but de désinscrire l'individu, le plus possible, de ses groupes d'appartenance et de ses caractéristiques identitaires, afin de le rendre libre de tout. Nos caractéristiques nous déterminent: elles nous marquent, nous affilient à un groupe, d'où l'on tire l'idée qu'elles nous aliènent et nous exposent aux jugements. Celui qui n'est rien, qui n'a pas de caractéristique, peut croire que tout lui est possible et qu'il est à l'abri des regards discriminants. Désinscrire permettrait donc d'échapper aux tentations et tentatives de la discrimination. Le gender met en œuvre la dernière désinscription possible, celle du sexe. Ici, on touche le socle. La différence sexuelle est la plus naturelle, la seule différence véritablement biologique.

 Extrait de Le "gender" ou l'individu transparent, de Chantal Delsol, paru dans le Figaro du 3 juillet 2013.

Vu sur le site du Comité de la jupe :

La vraie question n’est donc pas ce que l’on pense de la notion de genre, mais ce que l’on pense de l’égalité homme/femme. Et, de fait, la lutte pour les droits des femmes remet en cause la conception traditionnelle, patriarcale, inégalitaire, des rôles attribués aux hommes et aux femmes au sein de l’humanité. Dans les sociétés en développement en particulier, la situation des femmes est encore tragiquement inégalitaire. L’accès des femmes à l’éducation, à la santé, à l’autonomie, à la maîtrise de leur fécondité se heurte à des résistances puissantes des sociétés traditionnelles. Pire encore : c’est le simple droit des femmes à la vie, à la sécurité et à l’intégrité physique qui est dans certains lieux constamment menacé. On ne peut pas, comme le fait le pape dans ses interventions à ce sujet, prétendre que l’on salue comme un authentique progrès l’accès des femmes à l’égalité des droits, et continuer néanmoins de défendre une conception de l’humanité où la différence des sexes implique une différence de nature et de vocation entre les hommes et les femmes. Il y a là une contorsion intellectuelle insoutenable.
Anne-Marie de la Haye et l’ensemble du bureau du Comité de la Jupe  27 janvier 2013

Bon. Soit. Je n'ai rien compris depuis un an, alors. Seulement, le problème, c'est que je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui est affirmé dans l'article de Mme De la Haye, loin s'en faut. Mais c'est vrai que, pour ma part, je ne suis qu'une maman, qu'une femme, qu'une catholique, donc forcément influencée par les hommes, sous la coupe de mon patriarche de mari et du pape, tant qu'on y est...
Bon, alors reprenons. Parce que même si je ne suis qu'une femme catholique, j'ai aussi, semble-t-il, un cerveau. Ca au moins, c'est une caractéristique que j'ai en commun avec les hommes (même s'il paraît que les cerveaux masculins et féminins ne sont pas connectés de la même façon... mais ça aussi, ça pourrait être lié à l'éducation et à la société, sans doute...).

Donc, la "vraie question n'est donc pas ce que l'on pense de la notion de genre, mais ce que l'on pense de l'égalité homme/femme". Soit. Si j'écris "je ne suis pas pour l'égalité homme/femme !", là, bien sûr, ça confère à l'absurdité. Bien sûr qu'on ne peut pas être contre l'égalité entre hommes et femmes ! Ce serait débile ! Ce serait comme si dire qu'un Africain et un Européen ne sont pas égaux en droits ! C'est absurde. Vraiment. Et la lutte pour les droits des femmes (et surtout pour qu'ils soient respectés partout) est un combat important, faut-il le rappeler ? Que les filles n'aient pas le droit d'aller à l'école ou de se promener dans la rue juste parce qu'elles sont des filles, c'est franchement révoltant. Sauf que la question du genre ne se pose pas en ces termes, en tout cas pas de mon point de vue (qui n'engage que moi, rappelons-le. Mais l'avantage, c'est que je suis ici sur mon blog, alors je dis ce que je veux du moment que je n'enfreins pas la loi).

Ce qui me choque, c'est ce passage-là :

On ne peut pas, comme le fait le pape dans ses interventions à ce sujet, prétendre que l’on salue comme un authentique progrès l’accès des femmes à l’égalité des droits, et continuer néanmoins de défendre une conception de l’humanité où la différence des sexes implique une différence de nature et de vocation entre les hommes et les femmes. Il y a là une contorsion intellectuelle insoutenable.
Ben si, justement, on peut. Je ne prétends pas en savoir autant que le pape sur le sujet, ni, surtout, avoir étudié la question de manière aussi approfondie que lui. Et puis, pour ma part, je n'ai pas sa sagesse. Mais saluer le progrès de l'accès des femmes à l'égalité des droits d'une part et de l'autre dire que la différence des sexes implique une différence de nature et de vocation entre les hommes et les femmes, ça ne me paraît pas choquant du tout, au contraire. Parce que ce qui est dit là, c'est tout simplement la spécificité et la complémentarité des sexes. Et la vocation pharticulière de la femme et de l'homme, en premier lieu dans la conception, dans l'enfantement et dans l'éducation des enfants. Biologiquement, je le répète une fois de plus, parce que ça a l'air d'être difficilement audible aujourd'hui, un homme et une femme ne sont pas identiques. Un homme a un pénis et des testicules lui permettant de concevoir un enfant, une femme a un utérus et des seins lui permettant d'accueillir en son sein un enfant, de lui donner la vie puis de le nourrir. Point. C'est comme ça, et ce n'est pas parce qu'on est pour l'égalité entre les personnes qu'on va pouvoir s'affranchir de cette réalité biologique. Et j'écris volontairement "l'égalité entre les personnes" parce que pour moi, c'est bien de cela qu'il s'agit. Donc quand je lis qu'il s'agit d'une "contorsion intellectuelle insoutenable", ça me fait bondir parce que c'est nier totalement les spécificités de la femme et de l'homme en tant qu'être humains sexués (et donc différents, mais pas inégaux pour autant !). Que cette réflexion vienne, en plus, de femmes se disant catholique me plonge dans des abîmes de réflexion et m'interpelle : le message du Pape et de l’Église est-il donc à ce point inaudible jusque pour les croyants ou les croyants sont-ils à ce point contaminés par l'esprit du monde (dont, pourtant, ils ne sont pas) que le message de l’Église en devient incompréhensible ?

Bien sûr que les comportements sociaux sont influencés par la société. Mais ils ne sont pas qu'influencés. Ils sont innés aussi. C'est exactement ce que démontre la vidéo sur l'expulsion de la théorie du genre en Norvège. Et qui prouve que cette idéologie est d'autant plus dangereuse qu'elle ne change en rien le problème de fond de l'inégalité entre les hommes et les femmes. Pour ma part, j'y vois une raison : ce n'est pas une question de genres, de stéréotypes, mais bien d'éducation au respect de l'autre. Et ça, il n'y a pas besoin d'études de genre pour le faire. Il suffit d'un peu de bons sens et surtout de bienveillance. Mais ça, ce n'est pas "porteur" pour les lobbys LGBT...

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